« Tu trouves ? », soufflas-tu doucement, les joues rosies, pas vraiment satisfaits de ces dessins que tu montrais mais s'il disait qu'ils les trouvaient intéressants... Un léger rire dans la gorge, tu lui souris doucement, timidement, un peu gêné. « J''aurais quand même pu t'en montrer des meilleurs, ceux-là sont.. », tu bougeas un peu les épaules, incertain – mais le sourire fin que tu avais aux lèvres était reconnaissant. Reconnaissant de les complimenter. Hochant un peu le visage, tu t'humectas les lèvres. « Je ferai ça », assuras-tu lentement, te demandant s'il allait vraiment avoir une prochaine fois. Voulait-il vraiment te revoir ? Passer un autre moment avec toi ? Toi qui n'avais rien dire, qui restais là, presque muet. Toi qui étais là, gêné, embarrassé, prêt à te cacher dans le premier trou de souris que tu voyais ? Vraiment ? « Oui, c'est le plus important », articulas-tu, tout de même soulagé car l'endroit où tu travaillais était génial. Ta cheffe surtout.

« N-non », murmuras-tu lentement, jetant tout de même un regard crédule autour de vous avant de hausser les épaules. « Si tu le dis », tu te pinças un peu les lèvres, incertain plissant un peu le nez. T'étais sûr que tu allais paraître étrange, que les gens allaient te trouver vraiment sans intérêt. Tu ne parlais pas, tu ne faisais pas rire les foules. T'étais juste ridicule et tout le monde allait le voir. Tu te mis à rougir, baissant les prunelles, tes doigts se tortillant nerveusement, timidement. « C'est gentil », dis-tu doucement dans un petit mouvement du visage, l'esquisse discrète. « Peut-être... peut-être plus tard ? », proposas-tu, ne voulant pas non plus le décevoir ou le froisser. Tu ne voulais pas non plus le vexer, déjà qu'il te le proposait gentiment. « Si ça va pour toi. Je ne veux pas gâcher... le tout », ajoutas-tu dans un chuchotement.
Tu te penchas sur son écran, observant les clichés, curieux et intéressé, le sourire aux lèvres. « C'est mieux sur papier », dis-tu dans un rire discret. Tu observas les photos. « C'est vraiment joli. J'aime beaucoup celle-ci », tu en désignas une. « Celle-là aussi », dis-tu à la suivante, songeur. Tu les aimais toutes, en fait. « Tu es doué », lui assuras-tu dans une esquisse. « Il a l'air d'avoir peur », parlais-tu de la personne présente sur un cliché, un brin amusé – mais tu jugeais pas, tu serais probablement dans le même état. « Je ne l'ai pas encore vue, il me semble, mais je la regarderai », promesse ? Oui. Et tu allais le faire. Tu plissas le nez, amusé. « Un beau bébé », le complimentas-tu encore une fois.

« C'est vrai ? Tu trouves ? », tu haussas un peu les sourcils, surpris, avant de sourire, les pommettes rosies. « Il est adorable et est parfait à l'écran », lui assuras-tu dans un rire un peu plus prononcé, plus attendri aussi. Le félin était vraiment beau. A sa question, tu te mordis quelque peu la lèvre, gêné et honteux, le rouge bien collé aux joues. Tu déglutis doucement. « Désolé », chuchotas-tu. « Je voulais pas... », paraître impoli ou irrespectueux. Le faire s'inquiéter parce que tu semblais mal à l'aise. T'étais juste... comme ça et tu ne voulais l'expliquer. T'étais plus le même. « Ca va mieux... oui », articulas-tu d'une petite voix. « Je suis juste... », tu soufflas un peu. Tes doigts passèrent sur ton front. « J'ai juste vraiment rien à raconter d'intéressant, et je suis désolé de ne pas pouvoir te dire plus de choses », de pouvoir raconter des anecdotes drôles, ou encore ahurissantes. T'avais rien. Rien du tout. C'était le calme plat. « Beaucoup de choses ont changé... », et toi aussi. « Mais tout est quand même calme, dans ma vie », articulas-tu doucement, le sourire un peu amer aux lèvres, le nez un brin plissé, désolé, perturbé. « C'est un peu triste mais c'est comme ça », tu lâchas un rire léger, dénué d'amusement et haussas les épaules.