Forum ouvert le 28/03/2021 0 ligne RP demandé 500 mots et moins encouragé 1 RP par 4 semaines 2e compte dès la validation du premier RPG dans une ville sud-coréenne (Séoul) Personnages criminels limités Messagerie instantanée (SMS entre personnages IG) via ForumActif Messenger Serveur Discord
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tenue ― première lueur du soleil qui réchauffe lentement l'épiderme, celle qui se trouve juste sous son œil. un endroit sensible qui l'extirpe de force des bras de morphée, à contrecœur. il grogne lourdement. la plainte de protestation qui sort de sa gorge enrouée par une courte nuit de sommeil ; rien de reposant puisqu'il a dû faire face à une nuit de tourmente, une fois de plus. fais chier. une énième insulte qu'il jette avec haine envers ce beau monde, à ce monde qu'il déteste. et c'est avec les paupières à peine ouvertes qu'il tombe sur un bout de papier qu'il a soigneusement pris le temps d'accrocher sur ce qui semble lui servir de réfrigérateur. des traits délicatement tracés avec le plus joli des doigtés, de quoi émerveillé si simplement le piteux dam ryul. l'émerveillement est sans doute dû au fait que son apparence y est représentée. à la perfection, caressant un minuscule chat à ses pieds.
aucune signature, l'artiste n'ayant pas voulu se faire savoir ; préférant sans doute l'anonymat pour paraître moins "creepy" de dessiner un parfait inconnu mais les yeux vides du rappeur avaient eu le temps de connaître son faciès. comme un parfait petit robot de la société, il avait eu le temps d'analyser ce nouveau personnage. un homme avec un faciès quasiment sans imperfection. l'âge, le nom, peu importe. chimère instantanée qui lui vint à l'esprit : un fan. loin d'être imbu de sa personne pour prétendre être reconnu ― car lui-même sait que ce n'est pas le cas, très loin d'être le cas mais l'idée paraît moins effrayante ainsi. dam ryul se doit de le remercier, n'est-ce pas ? un présent contre un autre ! vêtu comme les autres journées, le noir venant couvrir son corps lui aussi couvert d'une encre noir, son appartement n'accueille que le silence après son départ.
la matinée passe. monotonement, certes. comme hier, comme demain. ranger, accueillir, encaisser, jeter. les mouvements se répètent et semblable à un automate, il travaille. les clients se ressemblent tous : pressé, laissant ryul comme un simple fantôme, un passage invisible dans leur vie. mais il le remarque bien vite. lui, l'artiste ! dam ryul attrape son présent à la volée pour se précipiter dehors. une boule d'angoisse vient de se créer dans le creux de son estomac. l'angoisse ! la sensation qui vient creuser les parois de son ventre, le faisant reculer d'un pas lorsqu'il croise le regard de l'inconnu. ce contact visuel ne dure qu'une fraction de seconde mais c'est déjà bien assez pour créer un frisson d'anxiété le long de l'épine dorsale du rappeur. excuse moi ! il avait légèrement élevé sa voix déjà grave. puisque l'autre est dos à lui, dam ryul devait l'interpeller sans poser la main sur son corps ― question de respect. un silence s'installe. ryul semble chercher ses mots alors que sa main tatouée tend une boîte transparente contenant un cd et un papier beige avec un gribouillis, ressemblant étrangement à une signature. t'sais, le dessin... tu dessines vraiment bien. tiens, c'pour toi. mon cadeau. merci d'écouter ma musique. et un autre silence. les deux hommes se regardent dans le blanc des yeux, sans opiner à ouvrir les lèvres.
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Chonchon
도가온
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ft @Jo Dam Ryul — T'avais encore passé toute la nuit à dessiner. Ou la matinée. Tu ne situais pas vraiment. Tu ne te situais plus vraiment quand c'était comme ça. Pour toi hier n'était pas encore vraiment terminé. Hier était toujours en cours. Le regard fixé sur le bitume, tu soufflas lentement, les bras lourds et la nuque douloureuse. Ca t'apprendra à rester avachi sur ta table basse pendant des heures plutôt que de t'installer convenablement à une table. Tu avais eu une inspiration soudaine pour tes dessins à trois heures du matin. Tu ne dormais pas encore, le regard plongé dans le noir, tu attendais. Ce n'était pas le sommeil qui était venu t'enlacer mais une idée. Puis deux. Puis trois. Comme souvent. Tu t'étais alors retrouvé dans ton salon, attablé devant ton canapé, les papiers dispersés et le crayon en mains. Tu laissas pleuvoir tes idées, traçant trait après trait sans remarquer que le soleil se levait. Que la nuit avait laissé place au jour. Tu t'étais quelque peu reposé, profitant du calme du début de matinée pour t'assoupir sur le canapé. Et avant que tu ne te rendes compte, la fin de matinée approchait. Assis là, tu observas la foule un instant, avant de te promener. D'avancer. Reculer. Faire demi-tour.
Tu avais fini dans ce petit commerce, cherchant de quoi hydrater ta gorge sèche. Avalant lentement une gorgée une fois le pied à l'extérieur, tes prunelles voyagèrent sur l'espace vide devant toi. Un hoquet de surpris contre les lèvres, tu sursautas en entendant cette voix derrière toi. Tu te tournas, lentement, le silence contre la bouche, la mine un brin soucieuse d'avoir fait quelque chose de mal. L'air un peu hésitant de savoir si on s'adressait bien à toi. Mais oui, c'était bien à toi qu'il parlait ce jeune homme. Que tu connaissais pas et qui te donnait un... cadeau ? Pour ton dessin ? Tu clignas vivement des paupières, penaud, les pupilles perdues sur son visage. Tu restas muet, interdit, ne sachant quoi dire ou quoi faire. Ne sachant quoi prononcer pour ne pas te faire passer pour le pire des abrutis. « Uh... », soufflas-tu ensuite, les iris divaguant à gauche puis à droite comme si tu cherchais quelque chose – même si tu ignorais quoi. Tu déglutis lentement, t'humectant nerveusement les lèvres, les phalanges s'accrochant un peu plus au boîtier que tu tenais. « Merci... ? », tentas-tu doucement, une moue peu convaincue au visage. Tu le remerciais pour le cadeau ou le compliment ? T'en savais rien, en fait. « Votre... musique », articulas-tu doucement, les yeux sur le boîtier, clairement perturbé. Que devais-tu dire ? Que devais-tu faire ? Tu ne connaissais absolument pas cet artiste. « Je... uh », repris-tu dans un léger mouvement du visage, le rouge de la gêne brillant sur des pommettes rebondies. « Je ne peux pas accepter... », car s'il était un artiste, il devait travailler dur. Non ? « Ce serait sans doute mieux de le donner à... », à un vrai fan. Mais tu pouvais pas le dire comme ça. Tu passerais pour un ingrat. Déjà que tu l'étais. « Désolé », t'avais chaud, soudainement, la chaleur de tes joues coulant sur ta nuque. « Je ne... connais pas », admis-tu dans une voix basse, lente, comme si t'avais peur de parler trop fort – peur de dire ce qu'il ne fallait pas. Tu n'osas pas relever le regard vers lui. Tu te sentais vraiment stupide.