Toujours mettre les pieds dans le plat, toujours gâcher les instants à préserver avec ton manque de confiance, envers toi même avant que ce soit envers les autres. Si tu te mettais à douter, c’était avant tout de toi qu’il s’agissait parce que tu étais sûre que quelque part, il y aurait une fille plus jolie, plus drôle, plus sexy, qui le ferait tomber plus amoureux que ce qu’il pourrait l’être de toi.
« J’pense pas que c’est un jeu… » avais tu prononcé avant de reprendre à demi-mot, dans ta barbe « enfin… je sais pas, ça pourrait l’être, mais tant pis si ça l’est, je préfère… hm … je préfère me faire avoir que d’y résister… » pourtant à sa façon de réagir tu savais que ça ne l’était pas, tu savais qu’il était totalement sincère avec toi, t’avais compris mais tu le gardais pour toi. « enfin, entends ce que je viens de dire au passé, parce que du coup j’te crois, mais voilà... », tu devais accepter le fait de te laisser aller, sans avoir à contrôler au risque de gâcher une belle histoire.

Alors, il acceptait de revenir vers toi, il s’asseyait sur le bord du lit, te tirant vers lui, debout, face à lui, il posait sa tête contre ton ventre et tu encerclais délicatement son cou de tes bras, posant une main protectrice à l’arrière de son crâne, caressant sa nuque du bout des doigts. « Mél ? » tu attendais qu’il relève la tête vers toi, avant de lâcher dans un sourire « je… tu crois que je peux te demander de penser ça toute ta vie … ? » honteuse d’une telle question, tu redoutais qu’un jour tout ça s’éteigne et même si il te disait que oui, qu’il le ferait les aléas de la vie le permettrait-il ?

Un jeu. Si au début, ça l'avait été ... Aujourd'hui, ça ne l'était plus. Oui, c'est vrai. Au début, l'inaccessibilité de la jeune femme t'avait intrigué et attiré vers elle. Oui, à cette époque, tu avais tenté de la faire tomber sous ton charme comme n'importe laquelle de tes groupies. Devant ton échec cuisant, tu avais lâché l'affaire. À force de collaborations et de longues heures passées en sa compagnie, tu avais appris à la connaître. Tu t'étais surpris à l'apprécier. Toi qui n'appréciais jamais personne, pour le coup, c'était une grande première. Tes sentiments ? Tu ne les avais pas vu venir. Autant dire que pour le coup, tu t'étais pris à ton propre jeu ... L'entendre te dire qu'elle ne savait pas vraiment si ça l'était malgré le fait qu'elle préférait passer au-dessus de sa crainte, te contrariait. Vraiment. À court de mots, tu avais préféré ne pas répondre. Sur le moment, tu ne voyais pas trop comment lui faire comprendre que pour toi, toute cette histoire était du sérieux. Cette histoire commençait à te dépasser. Bien que la jeune femme ait réussi à te ramener vers elle, tu ne pouvais pas cacher ta contrariété. Il lui suffisait de poser son regard sur toi, pour remarquer que tu étais, sincèrement, contrarié. Pourtant, tu avais tenté une dernière fois de lui faire comprendre d'une manière détournée, que tu tenais à elle. L'entendrait-elle seulement ? Fermant un instant les yeux alors que la jeune femme te caressait la nuque, tu relevas la tête en entendant ton prénom. Surpris par sa question, tu mis quelques secondes à répondre. " Je pourrais. " Oui, tu le pourrais. Après tout, même si tu ne voulais pas l'admettre pour le moment, il était clair que tu tombais amoureux de ta styliste, un peu plus chaque jour. " Mais pourquoi voudrais-tu que je continue à me baigner d'illusions alors qu'il est clair que tu n'auras jamais confiance en moi ? " Lâchant sa taille, tu te laissas tomber sur ton lit. Ton regard fixant le plafond. " Peut-être devrait-on en rester là ? " Tu grimaças. À peine venais-tu de prononcer ces mots, que tu les regrettais déjà. Ton impulsivité ayant été plus rapide que ta raison. " Si je me souviens bien, on s'est promis de ne pas se faire souffrir ? " Qui essayais-tu de convaincre ? Elle ou ... Toi ?  

NOT AFRAID


feat. @Moon Mélohé
- 04/05 à 16H00 -
PENTHOUSE DE MELOHE

au final tu n’avais juste voulu que lui faire part de tes inquiétudes, parce que tu avais besoin qu’il te rassure rien de plus, elles ne voulaient pas dire que tu ne voulais pas de lui, que tu voulais tout arrêter bien au contraire, tu ne t’étais jamais sentie aussi bien que depuis qu’il se passait toutes ces choses entre vous. malgré les disputes.
« alors j’espère que tu le feras… » lâchais-tu tout doucement, imaginer que tout ça puisse s’arrêter du jour au lendemain brisait déjà ton coeur. tu fronçais les sourcils à ses paroles, tu l’avais écouté jusqu’à qu’il lâche la bombe. « tu veux vraiment tout arrêter, d’un coup ? maintenant ? » c’était impossible, t’en étais incapable, alors tu t’éloignais un peu, regardant tes pieds, est-ce que tu étais en train de te faire jeter comme une mal-propre, tu en avais bien l’impression. « t’es bête… la confiance ça se gagne est t’es plus très loin de l’avoir tout entière là, t’es vraiment trop bête mél… parce que tu vois même si je doute encore un peu je veux t’avoir au près de moi toute ma vie, et c’est justement pour ça que j’ai un peu peur des fois » tu reculais doucement, t’éloignant toujours un peu plus de lui « mais tu vois si tu me prends, que tu me jettes, que tu me dis qu’on doit en rester là, pour au final me garder, pour que tu me dises à nouveau qu’on doit tout arrêter, là tu me fais souffrir, alors c’est quoi l’idée, c’est rompre ta promesse ? » si il ne voulait pas te faire souffrir, il n’avait qu’à te garder près de lui et juste t’aimer comme tu le demandais.

Tu avais toujours été excessif. Bien trop excessif. Ton impulsivité t’avait déjà joué des tours et elle t’en jouerait, encore. Il était clair que tu n’avais pas compris le réel besoin de la jeune femme. Tout ce que tu avais retenu ou tout ce que tu avais préféré retenir, c’était son manque de confiance en toi. Pourtant toi, cela semblait tellement évident. Alors comme à ton habitude, tu avais préféré la repousser et tenter de la faire fuir grâce à des paroles blessantes, que tu ne pensais même pas. Si tu avais déclaré que tu voulais en rester là avec elle, en réalité, ce n’était pas ce que tu voulais. Ce que tu voulais, c’est qu’elle te rassure en te disant qu’elle ne partirait jamais. Que tu le veuilles ou … Non. Quelle ne fut pas ta surprise, lorsque tu l’entendis te demander si c’était vraiment ce que tu voulais. Te redressant brusquement pour lui faire face, alors que tu t’apprêtais à lui répondre, tu te contentas de rester silencieux une nouvelle fois, devant les paroles de la jeune femme qui semblait blessée par ta demande … Dans le fond, elle n’avait pas tort. Tu ne pouvais pas continuer à jouer avec elle. Tu ne pouvais pas continuer à lui vendre du rêve, pour finir par la jeter à la moindre difficulté. En réalité, le problème, ce n’était pas elle et son manque de confiance, mais bien toi et ta peur de l’abandon. «  Cami … Je suis désolé. » Dis comme ça, on aurait pu croire que tu voulais vraiment en finir. Pourtant, ce n’était pas ce que tu voulais, loin de là. Même si tu te sentais épuisé, à cause de l’alcool que tu avais ingéré plutôt, tu te forcas à te lever du lit. T’approchant doucement d’elle, alors que tes pieds se traînaient sur le sol, tu attrapas ses mains afin de l’attirer contre toi. « Je suis un idiot, pardonne-moi. » Combien de fois allait-elle devoir te pardonner tes idioties ? « Je ne veux pas que tu m’abandonnes… » Oui, si elle partait là, maintenant, c’est comme ça que tu le vivrais. Comme un abandon. Passant tes bras autour d’elle, tu la serras avec force comme si tu avais eu peur qu’elle ne t’échappe, alors que ta tête était venue se nicher dans son cou. « Je suis loin d’être le mec idéal. Je passe mon temps à prendre la tête aux gens et à blesser les personnes que j’apprécie. J’ai mauvais caractère et je n’en fais souvent qu’à ma tête. Me donner ta confiance, serait une erreur. Tu mériterais tellement mieux qu’un type comme moi. » Glissant ta main le long de son dos jusqu’à son cou, puis dans ses cheveux, tu serras entre tes doigts quelques mèches, afin de lui faire pencher sa tête légèrement sur le côté. Approchant tes lèvres, tu frôlas doucement sa peau, déposant de temps à autre des petits baisers. « Tu es si … Belle et sexy … Douce … Intelligente … Irrésistible … » Glissant tes lèvres jusqu’au creux de son oreille, alors que ton autre main venait de glisser sous son t-shirt, caressant du bout des doigts sa taille, tu lui soufflas doucement ... « Même si tu mérites mieux, je suis un putain d’égoïste, qui ne peut pas se résoudre à te laisser partir … » Sentant que tu commençais à avoir chaud dans tous les sens du terme, tu la lâchas et tu t’éloignas d’un pas, ton regard brûlant posé sur elle. « Je ne romprais pas ma promesse. Jamais. Je te veux toi et personne d’autre. Tu es la première pour qui, je ressens ce genre de choses totalement inconnues et je veux que tu sois la seule pour qui, je les ressentirais. Mon monde n’a plus aucune saveur, ni même de sens, si tu n’en fais pas partie. Alors, ne m’abandonne pas. Jamais. » Tendant ta main en sa direction, tu l’invitas à te rejoindre, alors que tu t’apprêtais à t’allonger une nouvelle fois dans ton lit. «  On pourra en reparler tant que tu voudras, mais pour l’heure … Je veux juste m’endormir en sentant ton parfum et en te tenant dans mes bras. » Après tout ce que tu venais de vivre comme émotion, il était plus que temps pour toi de t’allonger en profitant de la présence de la femme dont définitivement, tu étais amoureux.