les roues du uber qui engloutissent le bitume, te rapprochant de chez mélohé, le coeur qui tambourine dans ta poitrine en relisant vos derniers échanges. tu n'as jamais su parler, mais tu sais agir, tu n'as pas réellement répondu à tout ce qu'il t'a dit parce que la seule chose que tu voulais faire était de le serrer contre toi, de déposer un baiser sur ses lèvres, juste pour lui montrer que toi aussi tu pensais tout ça.
la voiture se gare à l'adresse indiquée, tape les chiffres sur le clavier numérique, le portail qui s'ouvre et tu entres. j'suis là, que tu lances assez fort, ignorant si il peut t'entendre ou pas.

Tu avais accepté que Cami te rejoigne, malgré ton état. Tu avais engloutis plus de la moitié de ta bouteille de whisky. Cette nouvelle dispute par sms, t’avait contrarié. Tu avais tenté de te livrer, mais ta tentative était un fiasco. Quoi qu’il en soit, tu ne pouvais pas te montrer à Cami dans cet état. Tu étais parti prendre une douche, tout en sachant qu’elle arriverait. Elle avait tes codes d’accès, tu ne devais pas t’en faire pour elle. Sortant de ta salle de bain, une serviette autour de ta taille, alors que tu te dirigeais vers ton dressing, tu tombas sur la jeune femme, qui venait d’arriver. « Oh ... Tu es là ! Je ... Installe-toi. Je ... Je vais vite enfiler un truc plus ... Décent ! » Moment de gênance totale, bonjour !

debout dans le grand salon, tu attendais que mélohé veuille bien sortir de la salle de bain, les yeux rivés vers la terrasse plantée derrière la baie vitrée tu sursautais presque en entendant sa voix, te retournant alors immédiatement. tu avais déjà vu mél torse nu lors des habillages, c'était pas la première fois, pourtant d'habitude, tu ne ressentais aucun effet. là clairement c'était différent. tu bégayais. "oh.. euh... salut... d'accord..." t'aurais bien voulu lui dire que c'était pas si dérangeant, mais incapable. puis pas question qu'il te prenne pour un coup d'un soir et qu'il te jette dès le lendemain. bien sûr qu'il t'attirait, mais juste pour ça, tu resterais forte.

En vérité, tu n’étais pas si gêné que ça. L’alcool te donnait des ailes. Tu titubais un peu, peinant à rester en place, devant Cami. Avant de te diriger dans ton dressing, tu lui adressas un smille à la façon colgate. « J’en ai pas pour longtemps. Ne te sauve pas ! ». Maintenant qu’elle était chez toi, tu espérais que la jeune femme ne se dégonfle pas en ton absence. Après avoir enfilé un t-shirt et un jogging bien trop large pour toi, tu réapparus dans le salon. Passant ta main dans tes cheveux mouillés, tu te dirigeas vers elle. « Tu es incroyablement belle, aujourd’hui. » dis-tu alors que tu la regardais de la tête aux pieds, sans te rendre compte que ton regard insistant, pourrait la gêner.

hoche la tête à ses paroles puis t'attends qu'il revienne, finalement il réapparaît, s'approche et un sourire s'affiche, t'es encore high et ça se voit à la façon que tu as d'étirer tes lèvres alors qu'il entre dans ton champ de vision. seulement aujourd'hui ? que tu lances en gloussant, t'es beau aussi..., puis, alors qu'il te détaille tu sens tes joues rougir. un pas en avant, tu réduis la distance du coup si j'suis là c'est parce que..., un pas de plus vers lu j'sais pas trop dire ce que je ressens, tu vois ?, clairement le thc qui circule dans ton sens te rend comme anesthésiée, ça soulage, permet de t'ouvrir sans tes éternelles barrières.

Une nouvelle main se baladant dans tes cheveux, traduisant le fait que tu étais gêné. Pourtant, ton sourire ne t’avait pas quitté. « J’aimerai te voir tous les jours, pour le confirmer ... ». Tu vois qu’elle s’approche de toi et tu la laisses faire sans un mot. Tu savais pourquoi elle était venue te voir. Tu savais qu’elle n’était pas là pour enfiler des perles. Si cela t’avait dérangé, là maintenant, ce n’était plus le cas. L’alcool qui embrumait ton esprit, te rendait plus docile. Ton regard se pose sur elle, suivant le mouvement de ses lèvres, qui t’attirent de plus en plus. « Je sais pourquoi tu es là. » Maintenant, elle n’était plus qu’à quelques centimètres de toi. Sous ta peau, tu sentis ton coeur s’accélérer, te procurant une sensation plutôt étrange et qui t’était surtout étrangère. Ton regard se posa sur sa main que tu attrapas doucement, entrelaçant tes doigts aux siens, avant de l’attirer contre toi. Posant l’une de tes mains sur sa tête, tu passas tes doigts dans ses longs cheveux. « Cami ... Je ne veux rien entendre, que tu ne penserais pas. » Serrant doucement son corps contre le tiens, tu soupiras légèrement. « Ça fait des jours que je me fais violence pour te résister. Laisse-moi profiter de cet instant. »

touchée. en plein coeur. t’es pas douée pour parler, mais lui semble bien plus à l’aise, sûrement l’alcool. pas de quoi répondre, pas les mots qui sortent, tu te contentes de sourire, juste ça. tu t’approches, un peu plus et finalement il t’attrape la main. c’est ça le signe, le signe qu’il est ok, qu’il accepte que tu te rapproches. tu te dis que c’est plus facile comme ça, mais tu le sais, il n’agit pas normalement, plus il est prêt plus tu sens l’odeur d’alcool qui persiste un peu malgré sa douche. puis y a son odeur à lui aussi, qui t’enveloppe en même temps que ses bras. j’avais juste envie de ça… que tu lâches doucement alors que tu te laisse aller, enroulant à ton tour tes bras autour de son cou.

Avec elle, tu voulais que ce soit différent. Tu voulais qu’elle soit différente des autres nanas que tu avais déjà fréquenté par le passé. Si au début, tu te voilais la face, vos nombreuses disputes t’avaient ouvert les yeux. Tu avais enfin osé avouer que tu avais des sentiments pour la petite brunette, même si elle n’avait pas voulu l’entendre. Voilà pourquoi tu n’avais pas voulu te rapprocher d’elle, tout de suite. Tu avais peur qu’elle ne voit en toi qu’un tombeur ou qu’un plan d’un soir. Même si tu avais enfin  osé la prendre dans tes bras, tu ne pouvais faire taire cette petite voix au fond de toi, qui traduisait ta peur. Tu avais peur de la perdre, après cette soirée et cela te rongeait. Pourtant, l’alcool qui coulait dans tes veines, muta ton esprit. Décrétant que tu devais profiter de l’instant présent. Advienne que pourra demain. Alors que Cami enroulait ses bras autour de ton cou, tu posas ton regard dans le sien. Vous n’aviez jamais été aussi proche qu’à cet instant précis... Sentant son souffle sur la peau de ton visage ... « Tu me rend complètement fou ... » Ta main s’étant posée dans son cou, tu l’attiras doucement vers toi, alors que tes lèvres se posaient timidement sur les siennes, les frôlant d’abord, avant de l’embrasser comme tu n’avais jamais embrasser personne avant elle ...Ton coeur ne faisant qu’un tour dans ta poitrine, alors que tes bras resserraient un peu plus ton étreinte, un peu comme si, tu avais eu peur qu’elle t’échappe ...

dans les bras de mélohé, tu voudrais que ça dure tout le temps, tu penses pas à demain, ni à comment ça se passera quand tu devras le voir au boulot. tu penses juste à ce qu'il se passe. mél... que tu lâches doucement alors que tu le gardes tout contre toi, plus qu'il bouge, qu'il reste là, si quelqu'un pourrait te le scotcher, ça serait une bonne idée. mais t'as pas le temps de dire quoi que ce soit, d'y arriver du moins parce que ta bouche rencontre la sienne et tout de suite tu fermes les yeux. sa-vou-rer. juste ça. tu l'as voulu, tellement, surtout aujourd'hui, alors qu'il t'écrivait toutes ces belles choses.
j'veux t'embrasser tout le temps... que tu lâchais avant de revenir vers ses lèvres une seconde fois.

Alors que tes lèvres s’étaient séparées des siennes quelques instants, tu avais souri en entendant Cami t’annoncer qu’elle voulait t’embrasser tout le temps. En vérité, tu le pensais aussi. Maintenant que tu avais brisé les barrières que tu t’es mis avec elle, tu savais que tu allais vite devenir accro à sa présence, à ses bras, à ses baisers ... À elle. Tu savais que maintenant, tu allais être sans défense face à elle. Tu savais qu’à tout moment, cette jolie fille pourrait te faire vriller et te briser le coeur en une fraction de seconde. Te retrouvant une nouvelle fois attaché à ses lèvres, tu savouras simplement cet instant alors que l’une de tes mains, s’était enroulée dans ses cheveux, lui caressant tendrement au passage. Les marques d’affection dont tu faisais preuve avec elle, ne te ressemblait pas et pourtant, tu trouvais cela tout à fait instinctif. Rompant votre baiser, tu posas tes mains sur ses joues, lui caressant au passage. « Reste avec moi ce soir ... Je ne veux pas que tu me quittes ... » Ton regard bien qu’embruné, transpirait de sincérité à ce moment-là.