OOTD ☽ L’âme un peu morose et les pensées ailleurs, tu regardes le temps qui file par la fenêtre. Tu regardes les gens s’agiter en bas de ton immeuble en te demandant s’ils sont conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre sans avoir peur du lendemain. Tu soupires, car même si tu essayes de vivre sans te préoccuper des lendemains à venir, la réalité t’a rattrapé ce matin. À contre-cœur et surtout, pour faire plaisir à ta mère, tu t’es rendu à l’hôpital pour faire quelques examens afin d’objectiver l’évolution de ta maladie. Même si tu ne t’attendais pas à un miracle, tu ne pensais pas que les résultats seraient aussi mauvais. Ton cancérologue t’a parlé d’une nouvelle séance de chimiothérapie et de radiothérapie, afin de freiner la progression de ton cancer et ainsi, te permettre de continuer à vivre ton rêve d’idole. Tu as d’abord refusé. Tu refuses toujours, d’ailleurs. Tu as promis à ton médecin et à tes parents d’y réfléchir. Devant ta fenêtre, tu grimaces, car tu sais que pour toi, c’est déjà tout réfléchi. Tu as déjà tellement souffert dans ta jeunesse … Pourquoi voudrais-tu subir un nouveau traitement qui … Ne te guérirait pas ? Simplement pour t’offrir quelques mois, voir … Quelques semaines de plus ? Est-ce que ta fatigue disparaîtra ? Est-ce que ta dyspnée te libérera ? Bien sûr que non. Tu ne récupéreras jamais, ce que tu as déjà perdu. Alors dans le fond … À quoi bon ? En vérité, il est plutôt rare pour toi de te sentir aussi … Dépassé. De nature joviale, tu arrives toujours à trouver du positif et ce, même dans les pires situations. Pourtant, aujourd’hui, tu ne trouves rien … Tu as annulé ta dance practice avec ton groupe, car tu ne te sens pas suffisamment en forme après la batterie d’examens que tu as passés ce matin. Armé d’un vieux jogging dix fois trop large pour toi, la seule chose dont tu as envie, c’est de rester planté comme une plante verte devant ta fenêtre à regarder le monde tourner pendant que toi, tu fais un arrêt sur image. Dans ton appartement, il fait calme. Bien trop calme. Du moins, c’était le cas jusqu’à ce que tu entendes quelqu’un tambouriner comme un malade sur ta porte. Tu n’attends personne pourtant ? Soupirant longuement, tu glisses jusque dans l’entrée afin d’ouvrir. Quelle surprise lorsque ton voisin apparaît devant toi. Ayant à peine le temps d’arquer un sourcil, le jeune homme te tombe dans les bras. La vache … Qu’est-ce qu’il est lourd. Tu ne comprends pas trop ce qu’il se passe et dans le fond, ça te rend extrêmement mal à l’aise. D’ailleurs, tu ne sais même pas où poser tes mains sur lui afin de l’empêcher de s’écrouler devant toi. Lorsque tu entends sa plainte, ton petit cœur se serre. Tu n’as jamais aimé voir les gens qui t’entourent tristes. Et même si ton voisin passe son temps à t’envoyer des horreurs dans la figure, tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter pour lui. Tu renifles autour de lui presque instinctivement. « Tu as bu ? » Demandes-tu sans vraiment attendre de réponse. Oui, il a bu. Il sent l’alcool à des kilomètres à la ronde et surtout, ça explique pourquoi il se retrouve à te faire un câlin, alors qu’il a toujours refusé jusqu’ici. Tu grimaces pendant que tes yeux roulent. Que faire ? Que dois-tu faire ? Tu lui en veux un peu en ce moment. Pourtant, tu ne peux pas te résoudre à attendre simplement pendant qu’il sanglote dans tes bras. Alors … Tu tapotes doucement son dos. « Qui … Qui te manque ? Dis-moi comment je peux t’aider ? » Tu ne sais vraiment pas quoi dire. Tu as peur de le braquer et qu’il se mette à t’engueuler comme du poisson pourri. Pourtant, tu ne peux pas fermer les yeux sur sa détresse. Alors, tu recules de quelques pas afin de rentrer dans ton appartement en l’entraînant avec toi pour ne pas attirer le regard de vos autres voisins. Maintenant que tu es idole, tu dois faire attention à tes faits et gestes, et … Il est certain que te voir réconforter quelqu’un qui pleure à chaudes larmes dans tes bras, serait très vendeur pour les magazines. Une fois la porte refermée avec un étirement très compliqué de ta jambe, tes mains se posent sur ses épaules afin de tenter de le remettre sur ses pieds. « Hyung … J’aime pas te voir dans cet état … Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux que j’appelle quelqu’un ? » Dis-tu de ta plus belle baby face inquiète, alors que tes mains le secouent un peu. Comme si ça allait suffire à lui faire retrouver ses esprits …

OOTD ☽ Même si tu lui en veux depuis quelques semaines d’être totalement horrible avec toi, tu n’arrives pas à cacher combien son état t’inquiète. D’habitude, ton voisin a l’air si … Froid et surtout si … Indifférent. Vu la facilité avec laquelle il passe son temps à te remballer comme si tu n’étais rien, tu n’aurais jamais pensé le retrouver dans un état aussi lamentable. Du moins, jusqu’à … Aujourd’hui. Tu es mal à l’aise, car tu ne sais pas comment te comporter avec lui. Est-ce que tu dois simplement le ramener chez lui et faire comme si tu n’avais rien vu ? Est-ce que tu dois tenter de le réconforter ? Ou … Simplement écouter ses plaintes ? D’ordinaire, tu es du genre à te couper en quatre pour tes amis ou pour les personnes que tu aimes. En fait, tu te plies même en quatre pour des inconnus. La preuve étant avec Eunjoo noona. Ce soir-là, la jeune femme t’avait semblé tellement triste que tu n’avais pas su t’empêcher de faire semblant de la draguer pour réussir à l’approcher et tenter de lui remonter le moral. Pourtant, avec Yunie Hyung … Tu ne sais pas quoi faire. Lui demander s’il avait bu, t’a paru être une bonne idée sur le moment. En fait, tu n’as pas vraiment besoin d’attendre sa confirmation pour le savoir. Il sent l’alcool à des kilomètres à la ronde, même s’il prétend n’avoir bu qu’un peu. Finalement, ceci explique cela. Si ton hyung a bu, ça explique ses pleurs et ce câlin totalement imprévu. Elo, il n’est pas dans son état normal. Il n’est pas dans son état normal, te répètes-tu sans cesse, alors qu’il pleure dans tes bras. Après avoir réussi quelques acrobaties pour réussir à rentrer chez toi afin d’éviter le regard curieux de vos voisins, tu tentes d’en savoir plus. Tu ne t’attends à rien, en vérité. Pourquoi te raconterait-il ce qui le met dans cet état ? Pourtant, ton voisin arrive à te surprendre lorsqu’entre deux sanglots, il t’avoue qu’il s’agit de son petit-frère qui aurait eu 24 ans, aujourd’hui. Entre ses nouvelles crises de larmes, tu sens son emprise se serrer sur ton pull. Tu n’es pas idiot. Tu comprends rapidement qu’il ne s’agit pas d’une dispute ou d’un éloignement pendant qu’il te supplie de lui rendre son frère … Puis .. Ses parents, après t’avoir dit que tu ne pouvais rien faire pour lui. Tu n’as même pas le temps de répondre que tu te retrouves soudainement secoué comme un prunier comme si tu avais eu besoin qu’on te remette les idées en place. Lorsque Yunie finit par te lâcher pour finir par tomber sur le sol un peu plus loin, tu te précipites pour essayer de l’aider à se relever pendant qu’il se met à te crier dans les oreilles. « Hyungggg ! Calme-toi un peu et aide-moi à te relever ! » Tu aurais pu avoir pitié de lui, mais il en était hors de question. À sa place, tu n’aurais pas aimé qu’on ait pitié de toi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tu refuses de parler de ta maladie à qui que ce soit. « Et arrête de dire des bêtises ! Je suis sûr que si ta famille avait eu le choix, ils ne t’auraient pas abandonné. Alors … Arrête de les blâmer ! » Dis-tu de ton plus bel air boudeur, alors que tu tentais tant bien que mal de le remettre debout. Attrapant ses épaules, tu ne peux t’empêcher de le secouer pour tenter de remettre ses idées en place. « Tu crois vraiment que ça leur ferait plaisir de te voir dans cet état ? Tu crois qu’ils n’ont pas de la peine de te voir aussi misérable ? Arrête de jouer les égoïstes et pense un peu à eux ! » Tes mots sont dures, c’est vrai. Mais tu veux qu’il se reprenne. Après tout, même si tu n’as pas perdu ta famille, ton sort est aussi cruel. Tu pourrais noyer tes jours dans l’alcool afin de te soulager. Pourtant, tu as décidé de continuer à vivre ta vie et de profiter de chaque instant. Et c’est ce que devrait faire ton voisin. Peut-être que dans le fond, il a juste besoin de quelqu’un pour lui rappeler que la vie mérite d’être vécue même si le soir s’acharne contre nous ? « Ce qui t’est arrivé, est sûrement horrible. J'en suis sûr. Mais tu devrais chérir les souvenirs que vous avez eus ensemble, plutôt que de noyer ta peine dans l’alcool. » Tu grimaces car même si tu veux qu’il se reprenne, tu ne peux pas rester insensible devant ses pleurs. Alors … Sans lui demander son avis, tu lui fais le plus gros câlin de sa vie.

OOTD ☽ C’est vrai. Tes mots sont un peu durs avec ton voisin, lorsque tu tentes de le relever. Déjà, parce que tu n’as pas vraiment la force de le relever sans son aide et surtout, parce que tu n’aimes pas le voir aussi misérable. Même si le jeune homme passe son temps à être totalement désagréable avec toi, tu ne peux pas rester de marbre devant ses larmes de crocodile. Même si tu lui en veux pour la façon dont il te traite quotidiennement alors que tu essayes juste d’être … Gentil avec lui, ton petit cœur a beaucoup de mal à supporter toute cette tristesse qui jaillit de ses grands yeux. Des grands yeux dans lesquels tu pourrais facilement te noyer, si tu ne faisais pas attention … D’ailleurs, un peu dépassé par la situation, tu ne peux t’empêcher de te demander si tes mots trouveront un écho dans son esprit. Même si tu ne peux pas savoir ce que ton voisin ressent, tu es capable de te mettre à la place de sa famille puisque dans quelques mois, c’est toi qui abandonneras ta vie, ta famille et toutes les personnes à qui tu tiens. Alors oui, même si tu n’es plus là, tu aimerais que tes parents et tes amis profitent de leur vie en chérissant ton souvenir, plutôt qu’en pleurant ton fantôme. Tu veux qu’ils se souviennent de toi comme étant ce jeune homme horriblement souriant, qui croque la vie à pleines dents. Tu ne veux pas qu’ils pleurent devant tes photos, devant tes vidéos ou encore, le jour de ton anniversaire. Non. Tu refuses d’imaginer un seul instant tes proches dans le même état que Yun Seo. Même si tu restes fort devant ton voisin qui t’affirme qu’il sait que sa famille n’apprécierait pas de le voir aussi misérable, tu ne peux pas t’empêcher de te sentir complètement dévasté. Lorsque tu le vis frapper sa main contre sa poitrine, ton cœur se sera. Pourquoi imagines-tu sans cesse ta mère à sa place ? Alors finalement, ce câlin, c’est aussi le moyen de te consoler un peu. Là tout de suite, c’est tout ce dont tu as besoin et tu espères sincèrement, ne pas te prendre la plus grosse baffe de ta vie. Bien trop souvent, ton voisin t’avait explicitement dit qu’il ne voulait pas qu’on le touche. Encore moins … Pour un câlin. Quel ne fut pas ton étonnement lorsque tu sentis ses mains s’accrocher une nouvelle fois à ton pull, pendant qu’il se blottit contre toi. Frottant doucement son dos avec l’une de tes mains, tu ne peux pas t’empêcher de secouer ta tête négativement lorsque le jeune homme souligne le fait qu’il ne méritait -vraiment pas- ta gentillesse. « Hyung … La seule chose qui soit pathétique, c’est qu’il a fallu que tu sois triste pour que tu m’autorises à te faire un câlin ! » Dis-tu alors qu’un fin sourire s’étend timidement sur tes lèvres. La suite de ses paroles, finit par te faire rire. « Comment veux-tu que je m’échappe alors que tu es accroché à moi comme un petit ouistiti accroché à sa mère ? » Réfléchissant quelques instants, tu finis par pouffer de rire. « Rectification. Comme un grand ouistiti ! » Oui parce que mine de rien, tu étais très légèrement plus petit que ton voisin. Une différence qui se voit à peine à l’œil nu, mais qui a toute son importance pendant un Hug time ! Finalement, après avoir profité quelques instants de cet instant qui ne se reproduira pas d’aussitôt, tu finis par lâcher ton étreinte, laissant retomber tes mains sur tes jambes. « Tu as soif ? Ou faim ? Je … N’ai pas de gâteau, mais je dois bien avoir une ou deux cochonneries dans mes placards ! Il parait qu’il n’y a rien de mieux pour le moral qu’un bon morceau de chocolat ! Anti-dépresseur naturel GARANTI ! » Tu sais que ton voisin n’a peut-être envie de rien en ce moment, mais si cela ne te coute rien d’essayer de lui changer un peu les idées. Pour le coup, tu préfères quand il passe son temps à te râler dessus comme une vieille grand-mère, plutôt que de le voir pleurer après une famille qui devait horriblement lui manquer … Peut-être que dans le fond, tu commences à comprendre pour le jeune homme te semble si mystérieux et surtout … Si renfermé …