Midnight talk (Jae)
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Les cris ne s'arrêtent pas, tes yeux se baissent automatiquement. Rien ne sort de ta bouche, sachant que ça ne servirait encore à rien. Il a toujours le dernier mot. Minho aura toujours le dernier mot sur toi. Tu te laisses donc faire engueuler, secouer, les larmes menaçant de tomber. "Qu'est-ce que tu faisais avec ce type hein ?? Je t'avais dit quoi ?! Et tu oses me mentir ?" Tu arrives à jeter un œil vers lui, tête relevée de quelques centimètres. « N-Non... Ce n'est qu'un ami, je te l'ai d- » Tu ne finis pas la phrase. Ta tête pivote sous la gifle qu'il t'offre. Figé, tu mets quelques secondes avant de déposer ta main sur ta joue rougie. Tu t'attendais à ce qu'il te frappe, mais tu ne t'y feras jamais totalement. Tu recules de quelques pas, évitant de justesse les affaires qui valdingue de sur la table. Tu le regardes s'énerver tout seul, et il te repousse, ton dos cognant le mur. Il ne t'adresse même plus la parole et préfère sortir de la maison pour prendre l'air. Un petit moment de silence plus tard, et tu craques à ton tour. Tu t'enfuis de cette maison, cours rapidement pour mettre une assez grande distance entre lui et toi. Puis, une fois que tu es sûr d'être en sûreté, tu te stoppes en plein milieu de la rue. Quelques larmes coulent sur tes joues, visage pâle. Ça n'en finira jamais... Le souffle court, tu continues de marcher sur ce chemin. Chemin que tu connais bien, tu y passe souvent pour aller au travail. Corps tremblant de toute part, tu regardes autour de toi. La nuit déjà tombée depuis un moment, presque personne se trouve à se balader par ici. Seules les voitures passent, quelques motos aussi. Et toi, qui avance lentement, jusqu'à traverser ce pont que tu connais tant aussi. Rapidement, les idées fusent. Des idées pas si roses que ça. Tes yeux tournent autour, et tout se passe vite. En deux-trois mouvements, tu arrive à escalader la rambarde. Debout sur quelques centimètres de ferrailles. Le vide devant toi. Enfin... De l'eau. De l'eau sûrement glaciale. Tu soupire un coup, fait le vide dans ta tête. Du moins tu essaie. Encore une fois, tu n'as pas encore le courage de sauter le pas. Le visage de tes mères apparaissent, des visages souriants. Comment peux-tu les laisser toutes seules ? Tu te mords fortement les lèvres et passe une main sur ton visage. Non. Impossible pour toi. Tu t'apprêtes à retourner en arrière, mais tu n'as pas le temps. Tu sens quelqu'un t'attraper. Quelqu'un que tu n'as pas du tout entendu venir. Surpris, tu te sens basculer en arrière et tu as le réflexe de tomber pile dans les bras de cette personne. Le choc sur le sol est dur, mais supportable. Clignant des yeux, tu tentes de te redresser, mais finit par simplement te mettre à genoux. Là, le visage de ton "sauveur" apparaît nettement. Et ton cœur rate un battement. Qu'est-ce que... « Ç-Ça va ? » demandes-tu timidement, même si tu ne comprend pas tellement ce qu'il vient de se passer. Tu ne risquais puisque tu allais retourner sur la terre ferme. Tu te sens alors terriblement gêné, et l'observe pour voir s'il n'est pas blessé. Il aurait pu se cogner méchamment la tête.
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Tu es là. Tu ne bouges pas. Tout est immobile, silencieux autour de toi. La nuit est arrivée depuis un moment déjà, et toi, tu l'as encore une fois regardé tombée, parce que tu adores ça. Dans l'obscurité... Dans les méandres, la noirceur et le cruel manque de clarté... Tu te réfugiais. Tu l'avais toujours fait, depuis le commencement, depuis le début dès que tu avais su marcher. Pour toi, le noir rimait avec la tranquillité, car c'est là que tu sentais ton esprit être enfin enclin à s'apaiser. Cependant, bien qu'il rime avec la tranquillité... Il rimait également avec l'angoisse, et une profonde anxiété. Car c'est bien souvent à ce moment-là que les moments les plus difficiles commençaient. Encore aujourd'hui... Tu arrives à entendre leurs cris. Tu les entends, clairement distinctement, comme s'ils étaient, encore une fois, presque en train de s'entretuer, complètement défoncés, dans la pièce d'à côté. Leurs voix étaient là... Définitivement et indubitablement encrées en toi, comme marquées à tout jamais à l'encre indélébile, et ne jamais être en mesure de s'effacer... Tu entends leurs cris, et tu te revois des années en arrière. Tu n'es qu'un gosse. Tu chiales. Tu chiales en silence, parce que tu sais que s'ils t'entendent... C'est sur toi que leur fureur se déchaînera. Tu trembles, tu te cache, tu as peur... Et c'est ainsi que, comme quasiment toutes les nuits, enfin toutes celles où tu n'étais pas accompagné... Tu redevenais un gosse complètement apeuré, complétement désemparé, face à une situation dont il lui était impossible de s'évader. Là... Dans cette chambre totalement plongée dans l'obscurité, tu t'étais encore recroquevillé sur ton lit. Ton cœur battait à tout rompre, si fort qu'il te donnait l'impression qu'il allait sortir de ta poitrine. Les gouttes de sueur perlent sur ton front, à l'image des gouttes d'eau salées qui perlaient aux coins de tes yeux, pour finir par s'écraser sur ton oreiller. " Non pas encore... Je ne veux pas revivre ça, j'en ai marre ça suffit... Foutez-moi la paix, pitié..." Voilà ce que ton cœur semble crié.

Ces foutues crises d'anxiété allaient finir par te tuer, tant leur fréquence et leur violence augmentaient. Les années n'y faisaient rien... Elles continuaient de te hanter, te pourrissant la vie à un point qu'il était impossible à imaginé. Parfois, tu avais simplement envie de tout lâcher... Couper court à tout ca, juste pour être délivré. Mais t'étais trop lâche pour ne serait-ce que penser à réellement t'ôter la vie... Alors tu finissais toujours par te reprendre, et tenter de relativiser. Ces monstres ne t'empêcherais pas de vivre ta vie. Ils ne l'avaient déjà que trop entaché. " Ressaisie-toi putain... Leur fait pas le plaisir d'encore chialer à cause d'eux. Tu vaux mieux que ça Jae..." C'est ce que ta conscience te disais. Et comme chaque soir, telle une vieille rengaine commençant à rouiller... Tu l'avait écoutée. T'aurais pus simplement fumé un joint, pour essayer d'oublier... Mais ce soir-là, t'étais pas décidé. Encore tremblant, tu t'étais finalement doucement redressé. Essuyant d'un revers de manche tes yeux rouges par ces foutues larmes qui n'avaient déjà que trop coulées, tu t'étais simplement levé. T'avais enfilé tes chaussures, choper tes clés, t'étais engouffré dans ta voiture... Et t'avais commencer à rouler. Juste roulé. Pas de destination particulière, pas d'itinéraire précis, juste la route, éclairée par les phares en pleine nuit... Les ruelles désertes pour seule compagnie. Tu aimes rouler sans savoir où aller. Lors de ces crises, ça t'aide à penser à autre chose, à calmer ton esprit. Tu erres sans but comme une âme en peine, cherchant à trouver le repos mérité... Et c'est là que ton regard est happé par quelque chose qu'il ne peut éviter. Une seconde. Même pas, une fraction de seconde. Voilà le temps qu'il te faut pour réagir, parce-qu'à tes yeux, le temps est compté. Un arrêt d'urgence, un dérapage beaucoup trop bien maîtrisé... Et tu avais couru vers lui, pour simplement l'attrapé, et tombé lourdement sur le côté. Le choc est violent. Très violement même. Ta tête avait cogné le sol bétonné, te sonnant totalement sur le coup, tel un bon gros coup de massue assené brutalement. Mais tout ça, tu t'en tapes. Tu sais qu'il est tombé sur toi, que ton corps à amorti sa chute et c'est là tout ce qui t'importais. Tu ne savais pas pourquoi tu avais fais une chose pareille, ça ne te ressemblais pas, c'est un fait... Mais que voulez vous, plus contradictoire que toi, il n'y a pas. Sonné, tu ne l'entends pas te parler. Tu n'entends que des brides... Des mots complètement déformés. Il te faut quelques longues secondes pour qu'enfin, tes yeux ne daignent péniblement s'ouvrir... Pour ce posés directement, et instinctivement dans ceux de celui que tu venais de "sauvé". La vision encore trouble, tu te redresses, et tes mains attrapent les épaules de ton interlocuteur. " Est-ce que ça va ??? T'as rien de cassé? " Immédiatement après, tu grimaces. Pour sûr, tu t'es levé trop rapidement, et maintenant, tu sens ta tête cognée. Imbécile que tu es, c'est probablement toi qui allais avoir besoin d'aide désormais...
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Tu ne pensais pas que cette soirée se terminerait ainsi. Tu voulais simplement mettre fin à tout ça, pour au final te raviser et rentrer chez toi tel le faible que tu es toujours. Aucune personne ne s’est jamais interposée pour te sauver ou quoi que ce soit. D’habitude, tu passes inaperçu. Ou bien tu es simplement invisible aux yeux de la société ? Tu ne sais pas. Alors cet homme qui vient à peine de te tirer de sur la rambarde du pont, tu n’en crois pas tes yeux. Et le comble de tout ça c’est que tu viens sûrement de le blesser à cause de ton idiotie sans limites. Un peu paniqué, tu l’observes après avoir repris tes esprits, ignorant complètement ses questions. Tes mains se glissent délicatement sur ses joues avant que tu ne puisses inspecter sa tête. « E-Et vous ??? Vous vous êtes cogné ! Oh… Je suis désolé, je… Je ne pensais pas que… » tu te mords la lèvre, et tente de respirer plus doucement. Contrôle-toi, Jun. Ce n’est pas le moment. On a enfin besoin de toi. Enfin par ta faute. Argh. Tu regardes autour de toi, et mise à part les automobiles qui passent, aucun passant aux alentours. Tu vas donc devoir faire en sorte d’arranger les choses. Cette situation est bien trop cocasse. « Vous pouvez vous lever ? » Tu te relèves doucement en premier, et vient lui tendre les mains pour l’aider au mieux, un peu gêné tout de même. Tu n’as rien sur toi pour le soigner, et les pharmacies sont bien trop loin et sûrement fermées vu l’heure qu’il est. Tu n’as pas besoin de regarder ta montre pour le savoir, vu comment la Lune est haute dans le ciel et brille de milles feux. Tu pose alors ton regard sur le plus grand, et tu bug un peu sur le coup. Enfin, tu arrives à le voir de manière plus distincte. Et ce serait mentir de dire que tu ne le trouves pas séduisant. Tu déglutis, essayant de ne pas penser à ça. Ce n’est vraiment pas le moment et tu doutes que ce soit une bonne idée.

Tu époussette doucement tes habits, puis te racle la gorge, les joues rougissants de plus belle. « J-Je ne sais pas comment me faire pardonner… du moins je peux vous payer de quoi soigner votre tête. Vous connaissez une pharmacie qui puisse être encore ouverte ? » tentes-tu en grimaçant légèrement, ne pouvant pas t’empêcher de le vouvoyer. Malgré l’impression qu’il est jeune, il doit sûrement être âgé de quelques petites années de plus que toi. Tu en fais la déduction par sa peau qui a l’air toute soyeuse et délicate au toucher. Mais passons. Tu prends la direction de ce qui semble être sa voiture arrêtée sur le bas-côté, marque de dérapage bien visible. Il a donc pris des risques pour toi ? Tu le regarde une énième fois, et tout en clignant des yeux, tu lui dis : « Vous n’étiez pas obligé, vous savez. Vous auriez évité d'être blessé. »
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Quel petit idiot... Quel stupide petit imbécile. Que croyais-tu donc en faisant ce que tu venais de faire, hein ? Que croyais-tu accomplir, au juste ? T'es vraiment spécial toi... Mais ça, bien entendus, on le savait déjà. Est-ce que, pendant une seule seconde, tu avais pensé à réfléchir, au lieu d'agir sur un coup de tête, comme à ta sale habitude, et comme un sombre ahuri ? À absolument aucun moment, tu ne t'étais dit que peut-être, tu t'étais fait des idées ? À absolument aucun moment, tu ne t'étais mis à penser au fait que, peut-être... Tout cela n'était en rien, mais vraiment rien, ce que tu croyais ? Et bien non... Non non non et encore non. Toi, ton truc, c'est l'adrénaline. Tu fonces, sans réfléchir à rien, tu ne cherches pas a comprendre... Et tu réfléchis après. Ce comportement impulsif au possible t'avais déjà fallut pas mal de soucis pourtant, est-ce que ça, tu l'avait déjà oublié ? Déjà à l'école, enfin, les rares fois où tu y allais, tu t'étais fait bien pire que remarqué. Bagarres, insultes, insolence, refus de ce plié aux règles imposées... T'as oublié ? Non, t'as pas oublié, impossible. Tu n'as pas pu oublier ce que tes parents te faisaient subir, dès que les profs ou autre s'amenaient pour en discuter... T'as pas pu oublier la douleur, le sang, les moments d'inconscience que ça a engendré. T'as pas pu oublier tout ça... Et pourtant, tu continues de faire n'importe quoi, même encore aujourd'hui. Cet événement n'avait fait que prouver à quel point tu étais à l'ouest et perturbé. C'est vrai... Qui fait ça ? Qui s'arrête comme ça, au bord de la route, en faisant un putain de dérapage contrôlé, pour se jeter sur quelqu'un sur le bord d'un pont, qui menace de ce suicidé ? Pas grand monde. En tout cas, pas grand monde de censé. Et pourtant... L'asocial de première, l'Ermite que tu étais, venais de le faire sans sourciller, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça en valait la peine. Pourquoi ? Parce que malgré le mal de tête qui venait de s'en prendre à toi, après le coup assez brutal que ta tête avait reçue en rencontrant le sol... Tu n'avais pas manqué de constater que celui que tu venais de sauver étais loin, très loin d'être désagréable à regarder. Tes yeux s'étaient posés dans les siens, après qu'il se soit mit à te parler. Tu n'avais pas réellement la possibilité de le détailler, étant donné que ta vision n'était pas au beau fixe, mais le peu que tu voyais te plaisait... " Encore ces conneries Jae ? STOP arrête tout de suite ! T'es vraiment gay en fait, avoue-le... Ça sert plus à rien de le nier à ce stade..." Semble te dire ton cerveau, alors que tu sens ton rythme cardiaque augmenté, en voyant ton interlocuteur mordre sa lèvre. T'as vraiment un souci toi en fait. " Non non non... Pas d'inquiétudes pour moi, je vais bien. C'est juste un mauvais coup. C'est pour vous que vous devriez vous en faire... " Instinctivement, ta main part pour se poser sur la joue de ton interlocuteur. Malheureusement pour toi, au même moment il se leva doucement, t'empêchant d'effectuer ce geste si déplacé à son égard. Et peut-être que dans un sens, c'était pas plus mal. " Arrête putain Jae, arrête..." Cette maudite conscience allait te rendre dingue à force. Grimaçant légèrement, tu hoches la tête à sa question, puis tu tentes de te redresser lentement à ton tour. D'un geste rapide, ta main attrape celle qu'il te tendait, et finis par te hisser sur tes jambes. Bien évidemment, et comme si tu te trouvais dans un drama plein de clichés, tu te sens perdre l'équilibre... Et tu te rattrapes à lui, pour éviter de tomber. Résultat ? Tu termines dans ses bras. Littéralement. Immédiatement, le rouge te monte aux joues, et tu t'écartes doucement. " D... Désolé..." Tu ris nerveusement. " J'ai... Du mal à tenir sur mes jambes j'ai l'impression. " Tu te dépêches de dire. T'es gêné, ça se sent, ça se voit. Tu tentes de cacher ça derrière la plaisanterie, mais ça se voit. Vu que t'es presque encore dans les bras de celui que tu avais voulus sauver, tu est en mesure de le détailler de manière bien plus poussée, et... Tu constates que ta première impression ne t'avais pas trompé. Il est beau. Plus que beau. Tu ne cherches pas à le nier, parce que ça ne servirait à rien. Ses traits sont fins, délicats... Il dégage un truc en fait. Un truc qui te déroute complètement... Et ça te fait vraiment flipper sur le moment. Bien flippé même. Hochant négativement la tête à ses paroles, tu la reprends immédiatement, de plus belle " Laissez ça... Ça ira. Je sais comment vous allez vous faire pardonner... " Tu commences, avant de pincer ta lèvre inférieure. Cette proximité te perturbe vraiment, mais tu sens que si tu le lâches, tu risques de te ramasser au sol. " Aidez-moi à aller jusqu'à ma voiture... J'ai besoin de m'asseoir un moment, je crois. Et ensuite... On va discuter. N'imaginez pas me fausser compagnie comme ça. Je pense... Que vous me devez une explication. " Tu termines, tandis que tes yeux, telles deux billes fixaient les siens. Tu n'avais pas encore conscience du fait que ce jeune homme n'avait jamais eu besoin de toi... Mais ce qui était sur, c'est que tu ne voulais pas le laissé filé comme ça.
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Yeux dans les yeux, vous vous fixez bien pendant de longues secondes. Tu ne t'attendais pas à être secouru par un garçon aussi jeune et aussi séduisant. Tu en as de la chance... Même si actuellement le plus important c'est de s'assurer qu'il aille bien, lui et sa tête. « Pour moi ? Je vais bien... Je serais plus tranquille après vous avoir soigner la tête. » dis-tu doucement. Oui tu forces, oui tu es prudent. Tu n'as pas envie de le laisser comme ça. C'est dans ta nature d'aider les autres. De penser à eux, avant toi. Une qualité comme ça peut être un défaut. Tu te relèves donc sans attendre et remarque la main qui allait se poser sur ta joue. Surpris, mais tu ne dis rien. Même si tu regrettes de ne pas avoir pu sentir cette main fine et assez grande à première vue. Tu le regarde se relever a la suite, et t'apprête à avancer. Seulement, tu le vois perdre son équilibre, et par réflexe, glisse ses bras autour de lui. L'un de tes bras serre fermement sa taille pour ne pas le lâcher, et tu tentes de paraître normal alors que ton cœur accélère face à cette proximité déconcertante. Si ton petit-ami verrait ça... Il ne te laisserais pas tranquille ce soir. Tu secoues ta tête et avance tout doucement, pas par pas. « Eh bien... Faites attention, hm ? » que tu dis alors que c'est un peu ta faute tout ça quand même. Tu le regardes de nouveau, et détourne rapidement le regard. Que... Tu rêves ? Il vient de te fixer encore là ? Avec un regard pas si innocent que ça, tu crois. Tu déglutis de nouveau et fixe ses lèvres lorsqu'il te parle, presque obnubilé. Tu en oublierais presque de lui répondre. Tu te reprend donc rapidement, complètement perturbé. « Ça je peux le faire oui... Mais... Discuter de quoi ? Quelle explication ? » tu demandes tout en reprenant ton chemin vers la voiture. Tu fais attention à aller doucement pour ne pas qu'il tombe de nouveau et te permet d'ouvrir la porte arrière. Il ne risque pas de conduire avant un petit moment à cause de sa blessure à la tête et il sera sûrement mieux installer sur la banquette arrière. Avec délicatesse, tu le manipules comme tu peux pour le faire s'asseoir, manquant de tomber avec lui a l'intérieur. Tu te retiens sur le siège, visage proche du sien. « D-Désolé. » Tu te mords de nouveau la lèvre et vient te pencher vers lui pour venir attacher sa ceinture, corps se frôlant, frissonnant doucement. « Je vous mène à une pharmacie, et je vous soigne. Avant de... Discuter. Si vous y tenez vraiment. » Tes yeux restent fixé sur son visage, et tu fais force pour ne pas faire une bêtise. Refermant la portière, tu prends place sur la place du conducteur et observe ce qu'il s'y trouve.

Non tu n'as pas le permis. Mais tu as un peu d'expérience avec la conduite accompagnée que tu passe avec ta mère. Tu démarres donc et prend la direction du quartier où tu penses avoir une idée de la pharmacie où aller. Ton comportement est sûrement déplacé, à prendre place au volant. Tu jettes donc un œil dans le rétroviseur pour croiser à nouveau le regard de cet homme. Mauvaise idée... Il te fait trop d'effets. Tu te concentres donc sur la route et prend donc quelques minutes pour arriver à bon port. Le trajet est silencieux, pesant, électrique presque. Une fois garé sur un petit parking, tu t'humidifies les lèvres tout en le regardant. « Restez-ici... Je vais chercher de quoi vous occuper de votre tête. » Aussitôt dit aussitôt fait, tu descends de la voiture et te presse d'aller dans ladite pharmacie qui se trouve une rue plus loin. Heureusement pour toi, elle est encore ouverte. Tu te dépêches comme tu peux, prend du désinfectant et du coton, puis de quoi faire un petit pansement pour enfin payer le tout. Tu remercies la vendeuse d'un petit sourire et te penche pour la saluer, tournant les talons et ressortant a l'air libre. Instinctivement tu regardes à gauche et à droite, comme si tu pensais que ton copain allait apparaître d'un seul coup. Mais rien... Juste des habitants qui font leurs vies. Tes pas te mènent donc à nouveau vers la voiture de ton hyung et cette fois-ci tu viens t'installer à l'arrière, à ses côtés, sac plastique ouvert pour sortir déjà le désinfectant et un bout de coton. « Vous avez quand même une petite plaie au niveau de la tempe. » Tu dis, venant poser une main sur sa joue pour tourner sa tête vers la tienne. Doucement, tu dépose le bout de coton imbibé de désinfectant sur sa plaie et tamponne délicatement pour éviter de lui faire trop de mal. « Donc... Vous vouliez parler de quoi ? »  
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" Si vous alliez aussi bien que vous le dites, vous n'auriez pas été sur ce pont... " Tu dis, répondant du tac au tac à ce qu'il te répond, une pointe d'énervement dans la voix. Après quoi, bim badaboum te voilà par une maladresse provoquée par ton coup sur la tête, dans les bras de ce beau jeune homme, que tu venais de "sauver". Pendant un instant.. Pendant un bref instant, ton regard se perdit dans le sien. Pendant cet instant si court... Tu sentis un truc, un petit truc indescriptible se passer en toi. Au-delà du fait que son physique à tomber à la renverse te faisais te triturer les méninges... Ce garçon avait quelque chose dans les yeux. Un quelque chose que tu ne connaissais que trop bien. Il semblait chercher à ce montré fort... Cherchez à dissimuler quelque chose, derrière un sourire radieux et une amabilité sans faille. Tu ne savais rien de lui, absolument rien, mais rien qu'en observant ses yeux, tu sentais qu'il n'allait pas bien, vraiment, pas bien. Tu connaissais mieux que quiconque ce besoin de dissimuler la souffrance derrière un masque. Ton masque était différent du sien, mais l'architecture était la même. Un masque solide, rigide, impossible a retiré. Un mécanisme de défense... Un mécanisme de défense qui résidait, pour toi, en de l'indifférence totale, voir du mépris envers toutes les personnes qui avaient le malheur de croisé ton chemin, et qui en lui, avait l'air de se résumer à une fausse bonne humeur au quotidien. Comment tu pouvais penser ça ? Tu te la jouais le psychologue, c'est ça ? Non. Pas du tout. C'est juste que même là, alors qu'il venait de manquer de se jeter du haut de ce pont... Il continuait de sourire, d'être chaleureux. Pas de larmes, pas de cris. rien. Juste un sourire, un sourire, et une envie d'aider son prochain. Tu n'avais pas la moindre idée de qui il était, de ce qu'était sa vie, des souffrances qui étaient les siennes... Mais la similarité que tu sentais entre vous, te donnais envie d'aller vers lui, et de l'aider. Tu le sentais... Quelque chose te criais, te hurlais même de l'obliger à rester de lui parler, l'écouter... Quelque chose te poussais vers lui, et pour la première fois de ta misérable vie... Tu ressentais un besoin essentiel d'aider. Voilà des pensées bien complexes pour un instant aussi bref que celui-ci. Rougissant, gêner par cette proximité, tu t'étais éloigné. Après lui avoir expliqué ce qu'il pouvait faire pour se faire pardonné, tu écoutes sa réponse, et cette dernière te surprends réellement en fait. Pourquoi est-ce qu'il avait l'air si détaché d'un coup ? Une explication, c'était pourtant clair non ? Ce qu'il faisait là par exemple. Ça aurait été un bon début. Ne répondant rien à sa question, tu te contentes d'avancer, aider par le jeune homme, t'appuyant sur lui pour ne pas tomber. Une fois arrivé à la voiture, tu te laisses asseoir, sans broncher. Tout au long du processus, tu l'observes, tu le fixes. Tu en t'en rends même pas compte, en fait. T'es obnubilé. Lorsqu'il manque de tombé, et que ton visage devient si proche du sien, tu te figes, tu bug, et ton regard retourne s'ancré dans le sien. Après quelques instants, tu réalises enfin ce que tu fais, et ton regard se détourne, gêné. " C'est rien... " Tu dis simplement, tandis que tu mords ta lèvre inférieure doucement. Il est proche. Trop proche. Il te frôle... Et toi ? Tu es totalement enivré par son parfum, tu perds tes moyens, tu te retrouves totalement décontenancé, comme un imbécile. C'est dingue de ressentir ce genre de chose, d'attirance même, dans une pareille situation. T'as un problème. Un gros problème. Tu le sais, t'en es conscient.



Hochant positivement la tête à sa réponse, tu le laisses conduire ta voiture. Le trajet dura un moment, un long moment même, un moment qui te sembla duré une éternité, tant la tension, l'électricité était présente. Tu ne parlais pas. Lui non plus. Tu ne voulais pas parler, tu n'en avais pas la force. D'un parce que ta tête te faisais mal, et de deux, parce-que tu étais beaucoup trop gêner à cause des émotions, et même, envies qui tournaient encore et encore dans ta petite tête de linotte meurtrie. Une fois garé sur place, tu le laisses partir en direction de la pharmacie et tu l'attends simplement, sans bouger. Tu te sens pathétique en fait, mais avant que tu es le temps de commencer à de nouveau te perdre dans tes pensées, tu l'entends ouvrir la porte, et s'installer à côté de toi. Interpellé par le son de sa voix et du sac qu'il trifouillait, tu allais tourner la tête vers lui. Mais avant même que tu ai le temps de dire ouf... Il avait posé une main sur ta joue, afin de la tournée lui-même, faisant de nouveau viré tes joues couleur cramoisie. Le regard de nouveau planté dans le sien, comme irrésistiblement attiré... Tu tentes de retrouver tes esprits, et de parler distinctement, puisque c'est ce qu'il attendait. " Et bien... C'est simple non ? J'aimerais essayer de comprendre pourquoi tu étais sur ce pont. " Tu es passé du vous au tu sans même chercher à comprendre en fait. Tu ne t'en ai même pas rendu compte. " Comment... Explique-moi comment, un garçon aussi beau, avenant et gentil que toi, peut envisager un seul instant vouloir en finir ?... Je sais qu'on ne se connaît pas. Je n'ai même pas à te dire quoi que ce soit, puisque ça ne me regarde pas, mais... je ne comprends pas. Explique-moi. J'ai toute la nuit devant moi, et vu comme je me suis abîmé en voulant te sauver... Je ne compte pas t'abandonner comme ça, au risque que tu n'ai envie de recommencer. " Tu poses ta main sur la sienne. Tu essayes de plaisanté. Tu fais tout pour ne pas penser à l'envie terrible qui brûle ton esprit. Sans que tu t'en rendes réellement compte, tes yeux jonglent entre ses yeux et ses lèvres. Cette proximité te brûle intérieurement, et la petite voix qui essayait de te raisonner, c'était éteinte depuis un bon bout de temps. Cette attirance totale va finir par te tuer. C'est complètement aberrant, c'est vrai.... Mais au delà des explications demandées, tu ne rêves que d'une chose... Qu'il envoie tout ça valsé, et qu'il t'embrasse, là, de suite... Comme jamais personne ne l'avait fait.
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Re: Midnight talk (Jae)

Midnight talk
Les yeux perçants de ton interlocuteur te hantent, alors que tu es sur la route du retour suite à tes achats rapides à la pharmacie. Tu n’es pas dupe, hein ? Tu reconnais ce genre de regard. Et cette tension qui régnait dans la voiture il y a quelques minutes de ça. Tu ne sais pas ce qu’il se passe, mais ce serait mentir de dire que tu n’aimes pas ça. Ça ne t’est pas arrivé depuis longtemps ce genre de situation. Encore moins suite à ton envie de sauter du pont. Est-ce une si bonne idée au final, de retourner le voir ? Tu te mets à réfléchir, mais rapidement tu te tape la tête pour éviter de penser ça. Il est blessé. Tu ne peux pas le laisser tout seul et à la merci de cette nuit noire… Soupirant un coup et essayant de calmer ton palpitant, tu avances vers l’automobile garée au beau milieu de ce parking désert. Tu as un pressentiment étrange. Pourtant, tu fais barrages de tes sentiments et entre à l’arrière, yeux croisant de nouveau les siens. A nouveau, la tension est présente. Comme tout à l’heure, où tu as failli tomber sur lui en l’installant sur la banquette. Son visage proche, tu as pu le détailler durant quelques secondes. Encore maintenant, tu peux le faire tout en le soignant délicatement. Main posée sur sa joue, tu fais en sorte qu’il ne bouge pas de trop, te mordillant nerveusement les lèvres par moment. Et tu l’écoutes tout simplement, du moins d’une seule oreille. Tu ne fais pas attention à son changement de personne, et vient le fixer un instant à sa question. Question difficile pour toi puisque tu n’as pas envie de parler de ce qu’il t’arrive. Personne n’est au courant, encore moins tes mères. Pourquoi un inconnu le serait ? Cependant tu rougis doucement à ses compliments et vient lentement te frotter la nuque. « Vous pensez que je le suis… ? » demandes-tu avec peu d’aisance, regard se concentrant de nouveau sur la plaie que tu as pu nettoyer et désinfecter complètement. « Je n’avais pas envie d’en finir… Je… » Tu es obnubilé par ses yeux, puis ses lèvres tentatrices. Tu allais prendre le pansement, mais sa main se pose rapidement sur la tienne, de quoi te faire tressauter et frémir d’un seul coup. Tu le vois bien. Son regard. Il a l’air d’avoir la même envie que toi. Se jeter sur tes lèvres. Ton cœur tambourine dans ta cage thoracique, tellement fort que tu as peur qu’il finisse par l’entendre. Le silence s’installe, et cette tension, cette électricité persiste grandement.

Il en vient là aussi une issue pour toi. Une issue pour éviter de parler de ce qu’il s’est passé. Tes yeux se posent sur ses lippes, et enfin la délivrance. Tu viens écraser tes lèvres contre les siennes, et l’embrasser avec puissance. Puissance, détermination, tendresse, mais surtout… du désespoir. Tu fermes les yeux durant ce contact si vital, et ta seconde main lâche le pansement pour venir se caler sur la nuque du plus âgé. Mouvant tes lèvres avec lenteur, tu arrives à reprendre doucement conscience de ce que tu es en train de faire. Embrasser un inconnu. Encore. Tu recules alors ton visage, puis l’observe, passant ta langue sur tes lèvres. Tu as aimé ce baiser. Bien plus que tu ne le devrais. C’est même le premier baiser qui te rend ainsi. Complètement perturbé, paumé. Les joues rouges et les yeux brillants de désirs malgré tout, tu bégaies. « Q-Qu’est-ce que je suis en train de faire ? J-Je… » Tu marques une pause, et reprend en baissant légèrement la tête. « Je suis désolé. » Mots prononcés tandis que tes mains elles ne le sont pas. Elles viennent glisser sur le torse du jeune homme, l’une d’elles faisant descendre une manche de sa veste oversize. « C-Comment tu t’appelles ? » demandes-tu, le vouvoiement s’étant complètement envolé. Oui, quand tu paniques, tu dis et fais n’importe quoi qui n’a rien à voir dans le contexte. Demander le nom d’un inconnu après l’avoir embrassé. C’aurait dû être l’inverse. Tu te fais du mal pour ne pas l’embrasser à nouveau, mais ton corps ne semble pas du même avis. Sans que tu ne puisses rien y faire, tu te rapproches de lui, visage à quelques centimètres du sien. Et tu te stoppes de justesse. Tu ne sais plus quoi penser de toi. Tu deviens timbré, c’est sûr. Qu’est-ce que penserait ta famille de toi ? Heejin ? ce dernier va devoir bien s’accrocher ou bien s’asseoir avant d’écouter tout ce qu’il se sera passé en plus d’une semaine presque. Mais ce n’est pas le moment de tergiverser. C’est trop tard pour faire machine arrière. Tu te lances alors de nouveau, avec un peu plus de lenteur cette fois, pour l’embrasser une seconde fois. Enfin, une grosse chaleur se diffuse en toi. Une sensation agréable que tu ne voudrais pas voir disparaître pour rien au monde.
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" Ta gueule... ta gueule et calme toi tu veux ? T'es pas là pour ça. T'es. Pas. Là. Pour. Ça. Mental à deux balles. T'as pas honte d'avoir envie de ça ? Profiteur de merde..." Et oui. Une guerre faisait actuellement rage en toi, alors que simplement, innocemment, ce garçon était en train de s'occuper de toi, s'appliquant à te soigner, pour ton geste inconsidéré. Les opposants ? D'un coté ta conscience, qui s'occupait de te torturer bien comme il faut en arrière-plan, et de l'autre simplement : ton désir... Désir irrationnel, déroutant, enivrant de lâcher prise, et d'aller goûter quel goût pouvaient bien avoir ses jolies lèvres à l'air si douces et sucrées. Et dans cette guerre sans merci, jusqu'à présent, c'est indéniablement le désir qui prenait l'avantage sur la raison. C'est dingue d'en arrivée là quand même. Est-ce que tu étais à ce point en manque ? Est-ce que tu te rendais compte de ce que tu voulais faire ? Surement pas non... Et c'est simple pourtant. Tu étais clairement en train de fantasmé sur ce garçon. Tu étais tellement partis loin dans ta bêtise que tu t'étais mis à en avoir des frissons. Même ton regard était insistant. Et le pire dans tout cela ? C'est qu'il devait l'avoir remarqué et qu'il devait être plus que mal à l'aise à cause de toi et ta débilité sans nom. Est-ce que tu étais à ce point égoïste ? Ne pouvais-tu pas, pourtant, te mettre à sa place ? Il devait être complètement paumé, il devait souffrir, ça pourtant, tu l'as bien remarqué. Et malgré tout ceci, tu ne pensais qu'à toi, toi, tes stupides tendances douteuses et ton manque d'attention continuel. T'étais prêt à profiter de sa faiblesse... Et rien que pour ça tu te dégoûtais toi-même. Au bout d'un moment, tu veux l'aider ou tu veux juste le baiser? Franchement... Tout cela ne peut que faire douter des réelles intentions que tu avais.

Ceci étant dit... Le regard du beau garçon en face de toi n'était pas si innocent que cela. Les regards qu'il te lançait étaient loin d'être anodins, et si tu osais... Tu dirais qu'il avait les mêmes envies que toi. Tu devais probablement te faire des films... Mais à cause de cela, la tension étais plus que palpable dans la voiture, alors qu'il t'avais rapporté de quoi te soigner. L'électricité dans l'air était si intense que tu étais sûr qu'à vous deux, vous pourriez alimenter une ville entière... Et tout cela ne fit qu'empirer quand il prit ton visage pour le tourné, te faisant te retrouver là, avec lui, nez à nez, le visage proche. Bien trop proche. Si proche que ta tête qui avait bien cognée n'en tournais que de plus belle. Tu n'arrivais pas à t'empêcher de le fixer, fasciné par la douceur de ses traits. Tu ne pouvais pas ne pas le regarder. Même alors que tu t'étais lancé dans un monologue pour le faire parler et essayer de te concentrer sur autre chose... Ses lèvres t'obsédais et tu en étais arrivé au stade ou ce sont elles que tu fixais, au lieu de l'écouter. " Bien sûr que tu l'es... Tu en doutes sérieusement ? Tu es... " Tu te stoppes dans tes paroles. Le tutoiement était devenu si naturel que tu ne t'en souciais même plus. Tu te pinces la lèvre inférieure. Une de tes mains vient dégager une mèche qui cachait son visage délicat. Tu ne t'en rends même pas compte tant c'est instinctif, mais ton visage s'approche du sien. "... Magnifique." Tu glisses, à demi-mot. Le pauvre. Tu est tellement dans ta bulle que tu n'écoutes même pas ce qu'il te dit ensuite. Et lorsqu'il décide de venir écraser ses lèvres sur les tiennes... Ton cœur explose, littéralement, tant ses battements sont effrénés. La délivrance. Douce délivrance après de longues minutes de souffrance, de torture auto-infligée. Tes yeux se ferment. La manière dont il t'embrasse te fait complètement perdre la tête. La douceur de ses lèvres aussi. Tu aimes qu'il t'embrasse... Tu aimes vraiment ça, beaucoup trop pour ton propre bien. Ta main, posée sur la sienne, bouge et va se calée dans sa nuque. L'autre glisse dans son dos, l'approchant de toi le plus possible, au point que ton corps soit collé au sien. Tu as l'impression que plus rien n'existe autour de vous, que la terre s'est figée, qu'il n'y a plus rien... Rien à part toi, et lui. Mais alors que tu aurais tout fait pour que ce moment ne s'arrête jamais, il finit par mettre fin à ce délicieux échange...À ton plus grand regret. Ton regard se pose alors de nouveau dans le sien. Il a l'air perdu, tu l'es aussi. Mais tu sais également que tout comme toi, la flamme en lui n'avait fait que s'intensifier. Le souffle court, le cœur battant toujours aussi vigoureusement, tu te pinces la lèvre inférieure. Tu le veux encore. Tu veux sentir ses lèvres contre les tiennes, mais tu te retiens. Une de tes mains glisse sur sa joue, puis, ton pouce glisse contre ses lèvres. Tes gestes sont bien plus sensuels qu'ils ne le devraient. " Pourquoi... Est-ce que tu t'excuses au juste ?..." Ton regard est intense. Il est brûlant. Le désir l'a définitivement emporté, et il n'y a plus de place pour la raison. " Continue..." Tu glisses, frissonnant au contact de ses mains sur ton corps, totalement à fleurs de peau. De nouveau, tu te pinces la lèvre. Voilà qu'il te demande ton prénom ? Hum, intéressant. Un sourire se dessine au coin de tes lèvres. " Je m'appelle Jae Seok. Et comment s'appelle... Celui que j'ai cru sauver d'une mort certaine ?" Tu dis, une pointe de plaisanterie dans la voix, te moquant de toi-même et de ta stupidité, car malgré tout, tu avais entendu ce qu'il avait commencé à te dire... Avant le baiser. Concentré totalement sur lui, tu ne bouges pas, tu attends, gentillement. Tu attends qu'il décide s'il voulait t'embrasser à nouveau ou non. Et au bout d'un moment, tu le voit enfin bouger et approcher son visage du tien, lentement. Tes yeux commencent à ce fermés, ta bouche s'entrouvrir, pour accueillir de nouveau ses lèvres qui te tentaient tant. Il s'arrête à quelques millimètres, et ton souffle cogne au sien, doucement. Ton cœur bat plus vite encore, plus fort. Il bat plus fort qu'il ne l'a jamais fait. Et alors qu'enfin, un nouveau baiser débute, une nouvelle délivrance s'enclenche, et une chaleur à la fois douce et ardente se met à entourer ton cœur. Tu ne peux tenir plus longtemps...

Dans un geste plutôt habile, tu l'attires à toi, le faisant grimper sur tes genoux, étrangement facilement. Sans attendre quelconque permission, tu envoies ta langue jouer avec la sienne, ne rendant l'échange que bien plus plaisant... Mais également bien plus déroutant. D'un coup, ton désir est bien plus violent... Bien plus brûlant. Tu ne contrôles plus rien et tu ne veux plus rien contrôler. Ton mental est parti, a été mit en veille forcée et il ne restait plus que de l'envie désormais. Une envie folle, irrationnelle de l'embrasser encore et encore, jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer. Et tandis que tu sentais une partie de toi s'éveiller... Tu viens glisser tes mains sur lui, car il est hors de question que tu ne puisses pas le touché. une de tes mains seglisse sous son t-shirt oversize, et elle part caressé la peau de son dos, sans ce gênée. L'autre, quand à elle, ne reste pas inactive, puisqu'elle part s'enfouir dans sa chevelure ébène... Remontant autant qu'elle le pouvait. Tu ne contrôles plus rien... Et tu ne veux plus rien contrôler. Il n'y a plus rien qui existe ici... Plus rien à part lui, ses lèvres et ses baisers.
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Sa façon d'être aussi sensuel, d'être aussi attirant. Ça te fait tourner la tête. Tu n'as jamais vu quelqu'un d'aussi séduisant. Quelqu'un qui sait laisser ton regard s'attarder sur son visage. Oui... Il a un joli visage. Un visage délicat, doux. Tu en sens la chaleur, toi qui ne veut plus retirer ta main de sur sa joue. Il te trouve magnifique ? Une chaleur et des papillons commencent à te chatouiller dans le bas ventre. Tu ne sais pas ce qu'il se passe, tu es perdu. Enfin presque. Tu sais simplement que cet homme te fait plus d'effet que tu ne devrais avoir. Il est quand même le premier depuis des années à t'avoir dit ça. Même ton copain ne te le dit pas. Ce qui t'en vient à te poser des questions. Enfin pas maintenant. Car maintenant, ce n'est pas le moment de plonger dans tes pensées. Les joues rougies, tu n'attend pas et vient enfin vous libérer de cette tension en venant l'embrasser. Un baiser différent de tout ce que tu peux offrir. Peut-être parce que cette nuit a été forte en émotions. Des émotions qui sortent de toi sans que tu puisse les retenir cette fois-ci. Tu viens donc mouvoir tes lèvres avec les siennes. Et tu ne t'es pas trompé. Ses lèvres sont belles et bien douces comme tu l'avais imaginé. Douces et tendres à la fois. Ses mains qui se déplacent sur ton corps te font violemment frissonner et tu te retiens sérieusement de lui arracher ses vêtements. L'envie se fait de plus en plus grande, et tu as peur que tu ne puisses le cacher plus longtemps désormais. Physiquement parlant, surtout. Un rien peut suffir à t'exciter. Alors quand il s'agit d'un homme qui te fait de l'effet autre que par son physique... Oui. Son regard est particulier. Pas comme les autres. Tout comme toi, tu as su lire qu'il a vécu des choses atroces et qu'il en vit encore maintenant même. Le cœur battant intensément, tu mets pourtant fin à cet échange si puissant et délicat à la fois. Clairement, tu ne sais pas ce qui t'a pris. Tu ne le regretteras jamais. Ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur une personne aisis charmante, une personne qui semble te comprendre sans même parler. Certains trouverait ça bizarre, mais tu le sais : les regards disent tout. Et les gestes aussi. « Parce que c'était... imprévu. » Tu l'as quand même embrassé sans prévenir, sans rien dire. Sans le demander. Même si au fond tu as su qu'il avait cette forte envie aussi de prendre tes lèvres. T'excuser peut paraître bête, mais tu as pris cette habitude. Tu as peur de vexer les gens. De les blesser, au point qu'ils te fassent du mal en retour. Avec délicatesse, tu laisses tes doigts glisser sur son corps, par-dessus son haut au col roulé. Qui en passant lui va magnifiquement bien. Tu te mords la lèvre comme habitude, et enfin tu apprends son prénom. « Jae Seok. » que tu répètes dans un murmures sans t'en rendre compte. Prénom qui restera gravé dans ta mémoire pour un bon bout de temps. Si tu savais...

« Je m'appelle Junho... Même si j'ai plus l'habitude de Jun. » Ou bien Nono. Mais ce dernier surnom est pour les plus intimes. Et déjà rien que le fait d'avoir dit ton prénom et ton surnom utilisé par tous est un bon début. Tu te sens soudainement bête en comprenant ces mots. Lui qui a risqué sa vie pour sauver la tienne. Tu ne sais pas comment te faire pardonner, mis à part en revenant à la charge. Visage se rapprochant du sien et voilà qu'enfin, à second baiser est entamé. Un baiser qui fait de nouveau monter la braise qui est en toi, et rendre les papillons fous dans ton corps. Lâchant un petit hoquet de surprise en te sentant attirer sur ses genoux, tu laisse tes mains se glisser dans ses cheveux sans attendre, soupirant d'aise contre sa bouche. Le simple fait de sentir la présence de sa langue dans ta bouche te donne envie d'aller plus loin. Tu serres doucement tes doigts dans ses mèches, et bouge un peu sur lui pour mieux t'installer. Deux hommes qui s'embrassent dans une voiture, en plein milieu d'un parking... C'est ta première fois. Tu te concentres alors sur chaque sensations, chaque touchers qu'il peut t'offrir durant cette nuit pas comme les autres. Des frissons reviennent parcourir ta peau, le laissant volontiers découvrir ton corps petit à petit. Tu romps le baiser pour reprendre ton souffle, pouvant ainsi te redresser légèrement pour à ton tour glisser une main sous son haut comme tu peux, le souffle saccadé. « Tu embrasses bien... » souffles-tu contre ses lèvres, avant de les lui mordiller sensuellement. Ton côté paniqué s'est envolé pour laisser place à ton côté espiègle. Tu déposes un baiser sur sa bouche, et descend sur sa mâchoire pour finir par attaquer son cou par-dessus ce haut. Haut qui te gêne un peu tout de même. Tu lui lances alors un regard, et une fois que tu es sûr de toi, tu viens le lui retirer aisément. Tes lèvres entrent en contact avec sa peau, là où tu te décides sans réfléchir à y faire un petit suçon. Autant lui laisser un petit souvenir de cette nuit que vous allez passer ensemble. Car tu le sais, vous n'en resterez pas à là. Tu rapproches ton corps du sien, collant vos torses même si le tien est encore couvert. Et tu préfères que ce soit ainsi. Tu redoutes le moment où il verra tes bleus et tes cicatrices visibles. Tu as déjà de la chance qu'il fasse assez sombre pour dissimuler la trace rouge qui met du temps à s'en aller de ta joue. Avec envie, tu place de nouveau ton visage en face du sien. « Fais-moi plaisir. »
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