Jen 2 // Vernissage & Retrouvailles

18h53 et ma voiture est garée en bas de chez toi. Je suis généralement ponctuel mais j'y ai fait d'autant plus attention que tu me l'as demandé. Je vais pour sonner à l'interphone mais une jeune femme sort à ce moment là avec une poussette. Petit pincement au cœur mais je ne m'y attarde pas me contentant de lui tenir la porte avant de m'engouffrer dans le bâtiment. J'ai hâte de te revoir, d'éprouver cette alchimie en dehors de cette cage d'acier. Penthouse ok, je vois que nous avons des goûts communs, et les moyens de les assumer. Je gagne l'ascenseur et le simple fait de m'y trouver m'arrache un sourire. Amusant de voir comme depuis quelques jours ils me font un effet fou. J'ai tout juste pris le temps de repasser chez moi prendre une douche en sortant du boulot pour revêtir un costume bleu nuit. J'ai renoncé à la cravate parce que j'en porte tellement au boulot que ça fait du bien de l'oublier de temps en temps. Je n'ai même pas demandé ou tu m'emmènes ce soir parce que c'est sans importance, c'est toi que je veux, ta compagnie pour commencer en tout cas. Un sourire ourle mes lèvres alors que je frappe à ta porte. Comment salue t'on une femme qu'on a rêvé de déshabiller dans un ascenseur et qu'on a pas revue depuis lors? Bonne question... Je devrais avoir la réponse incessamment!

@Josephine Beckett

Quelques coups sont portés à la porte alors que je consulte machinalement mes mails, juste au cas où. Accélération du rythme cardiaque que je calme d'une profonde inspiration tout en la savourant. Cette légère appréhension est un véritable carburant pour l'adepte du challenge que je suis. Tranquillement, je gagne l'entrée pour ouvrir la porte. Le sourire charmeur qui borde mes lèvres s'élargit sensiblement quand mes yeux tombent sur Benjamin. Avec une lenteur toute mesurée, je l'observe de bas en haut, appréciatrice du tableau vivant qu'il représente. Ce n'est qu'une fois parvenue à son regard, que je le salue. - Bonsoir, je suis à vous dans une minute. Le timbre est charmeur, tout en restant dans les limites du convenable. J'ouvre plus largement la porte avant de faire volte-face et de m'éloigner de quelques pas, lui laissant tout le loisir d'admirer mon dos mis à nu par la robe sélectionnée. Je récupère un sac à main que je glisse sur mon épaule et une veste, qui vient trouver sa place dans le creux de mon bras. - Nous pouvons y aller. Tout en passant le pas de la porte, qu'il n'a qu'à refermer pour verrouiller, je le frôle distraitement. Intentionnellement. S'il s'est mis en tête de me faire perdre le contrôle, je compte jouer avec le feu de son tempérament. Pour qu'il ne s'y trompe pas, je l'avertis, malicieusement. - Espérons que celui-ci ne s'arrête pas entre deux étages. J'appuie sur le bouton d'appel en dardant sur lui un regard intense. - Je garde un souvenir assez cuisant de la dernière fois où ça m'est arrivé. Que la partie commence...

Je n'attend que quelques secondes avant que tu n'ouvres. Mon sourire se joint au tien et je me mords la lèvre en notant la façon dont tu me regardes de bas en haut. Une façon bien intéressante d'être jaugé. Bonsoir. Voix chaleureuse tandis que je marque un temps d'arrêt en découvrant ton dos mis à nu par cette robe. Sexy en diable et me langue passe fugacement sur ma lèvre tandis que je me passe une main sur la nuque. Tu as définitivement un certain don pour ménager tes effets. Je patiente docilement en notant du coin de l'oeil l'élégance du lieu, ton appartement te ressemble finalement. Une fois que tu es prête nous repassons le seuil et ton corps vient frôler le mien ce qui m'arrache un nouveau sourire. J'aime beaucoup ce petit jeu que tu accéléres ensuite en évoquant notre dernière entrevue. Tes yeux brillent tandis que tu me dis garder un souvenir cuisant de ta dernière panne d'ascenseur. Cuisant ? J'aurais dis frustrant et trop court ma voix appuie sur ces deux mots tandis que je viens à ta hauteur pour poser un doigt sur ta colonne vertébrale là où le tissu découvre ta peau. Doigt que je fais glisser doucement jusque ta nuque tout en parlant. Il est fort dommageable que ma compagne d'infortune n'ait pas porté alors ce type de tenue. Mon regard est egrillard tandis que je pointe un petit bout de langue tout en souriant en coin.

À la subtilité de mon approche, il oppose une version beaucoup plus explicite de son ressenti. Le frisson électrique, qui suit le tracé de son doigt, me fait douter une seconde de ma propre capacité à garder le contrôle. Visiblement, une semaine d'attente n'a pas suffi à calmer les attentes de ma peau. Ou peut-être est-ce simplement le talent de la partie adverse à faire grimper la température ambiante de quelques degrés en un temps minime. Fascinant. Il m'est déjà difficile de conserver mon sang-froid. Je penche légèrement la tête sur le côté quand il arrive sur ma nuque. Le jeu s'annonce corsé. - Je n'avais personne à séduire ce jour-là, affirmé-je le plus simplement du monde. Je n'ai aucun mal à imaginer la tournure qu'aurait pris notre petite aventure si j'avais porté une robe. Aucun doute, non plus, sur le fait de n'y avoir opposé aucune résistance. - Ce soir, en revanche, j'ai toute une assemblée à captiver, poursuis-je en relevant légèrement le menton, dans un air de défi. J'exagère à peine, dessinant par ces quelques mots l'objectif de ma présence à ce vernissage. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je m'y engouffre en première. - Je suis certaine que votre présence rendra, cette soirée, bien plus intéressante. Entretenir mes relations sociales pour consolider mes alliances est un jeu auquel j'excelle tant qu'il ne revêt plus rien de palpitant. Mes yeux suivent ses mouvements. Je l'invite d'un mouvement de la tête à appuyer sur l'étage nécessaire. Me retrouver une nouvelle fois dans un espace restreint, en sa compagnie, promet d'éprouver encore ma résistance à la tentation.

Ta tête se penche en réponse à ma caresse et découvre ton cou. Je me mord la lèvre à défaut d'y planter les crocs. La température est montée de plusieurs degrés en l'espace d'une seconde. Ton contact à ce pouvoir, ça et puis cette façon que tu as de répondre du tac au tac mais avec classe. Je souris à ta remarque et laisse tomber un rire quand tu ajoutes avoir cette foi toute une assemblée à séduire. Je n'ai pas l'outrecuidance de croire que je suis le seul destinataire de cette tenue mais je n'ai aucun doute sur le fait que tu es capable de savamment doser chaque geste et tu ne m'as pas invité par hasard. Ce contrôle est magnifique et c'est un défi que de te le faire perdre. Comme je l'ai dit, j'aime les defis. Ton menton relevé, te voilà prête à conquérir le Monde. Tu t'engoufres dans l'ascenseur et je te suis docilement. J'appuie sur le bouton du Rdc et me retourne pour te faire face avant de t'attraper le poignet pour t'attirer dos à moi. Ceci fait je lâche ton bras pour poser ma main sur ton ventre avant de te parler à l'oreille Je ne sais pas ce qu'il en sera de cette assemblée mais pour ce qui est de me séduire, c'est sur la bonne voie. Ma main remonte lentement et je sens la chaleur de ta peau à travers le tissu. Je m'arrête quand mon pouce se retrouve entre tes deux seins. J'ai hâte de savoir en quoi je dois dynamiser cette soirée ! Petite voix amusée avant de relâcher mon étreinte quand l'ascenseur s'arrête. Mmm trop court, bien ce que je disais. J'affiche un sourire en coin alors que je sors de l'ascenseur en te présentant mon bras pour te guider vers ma voiture.

Je laisse mener la danse, curieuse de découvrir de quelle manière il compte répliquer à ma mise en bouche. Il surenchérit habilement, jouant sur la gamme de cette attraction démesurée, frôlant les limites de l'acceptable. Mon adversaire sait pertinemment l'effet qu'il produit sur mes sens. L'accroc dans ma respiration ne trompe pas, pas plus que ma main venue se poser sur la sienne. Garder le contrôle ne sera pas si évident, voilà qui n'est pas pour mon déplaire. Ma tête vient prendre appui contre son épaule, et je me tourne vers lui. - Surprenez-moi. Un autre défi lancé dans un presque chuchotement avant que cette fois encore, la réalité nous rattrape. La provocation qui s'ensuit trouve un écho au fond de mon ventre. Bien joué. Il est parvenu à m'électriser en moins de cinq minutes, confirmant l'alchimie superbe de notre dernière rencontre. Je n'en attendais pas moins. Hors de question de rendre, pour autant les armes. Drapée dans ma dignité, j'enfile ma veste avant de poser ma main sur son bras et de le suivre. - Si vous cherchez à éprouver ma patience, je préfère vous avertir, on me considère comme endurante sur ce point. Je laisse à son appréciation l'étendue du sous-entendu.

Une fois à l'extérieur, je marque un temps d'arrêt en découvrant la Porsche qui nous attend. - Il semble que vous ayez un certain goût pour ce qui sort de l'ordinaire, noté-je, amusée. Je n'aurais pas parié sur une voiture de cette couleur considérant sa réputation à l'hôtel. Une fois confortablement installée, je lui donne l'adresse galerie intimiste du centre de la ville. J'ai bien l'intention de m'y rendre pour répondre à mes obligations. Rien ne m'empêche cependant de maintenir une toute autre conversation. - Êtes vous sensible à l'art, Monsieur Murphy ? Ceci fait, je croise les jambes, absolument consciente que le mouvement fait remonter ma robe au-dessus de mes genoux. Faussement distraite, je fais rouler l'ourlet entre mes doigts. Si l'on m'a toujours conseillé de ne pas déconcentrer le conducteur, je n'ai jamais été une adepte du respect stricte des règlements.

Cette façon que tu as de t'abandonner à mes caresses sans la moindre retenue me plaît sans doute du fait du contraste avec ton apparence si policée. J'aime la dualité, le contraste, les nuances, ça m'a toujours attiré quand rien n'est prévisible si couru d'avance. Ton dos plaqué contre mon torse, je sens la chaleur de ta peau nue et j'en échappe un soupir tandis que je joue ma partition de provocateur. Apparemment tu aimes les surprises toi aussi et je te fais un petit clin d'oeil en réponse à cette demande. Qui sait ? Il se pourrait bien que j'exauce ce vœu... Je te regarde enfiler ta veste avant que tu n'acceptes mon bras pour rejoindre l'extérieur poursuivant dans le double discours qui semble caractériser nos échanges. L'endurance est une qualité indispensable. Je souris et ajoute mais elle n'est rien sans la fougue. mon sourire s'élargit je suis l'un et l'autre bien plus que je ne suis patient. Peut être que vous y serez confrontée? Ton faussement interrogatif avant de déverrouiller la voiture et de percevoir ton étonnement. Façon fort délicate de vous étonner de mes goûts quelques peu voyants. Je suis parfaitement conscient que ça ne cadre pas avec mon image de directeur bien sous tout rapport et je dois avouer que ça m'amuse beaucoup. Je marque un point pour la surprise au moins. Nous nous installons et je prend le chemin de la galerie. L'atmosphère s'alourdit et se charge en tension sensuelle quand je note du coin de l'oeil comme ta robe remonte lorsque tu croises les jambes. L'art ? Je suis sensible à la beauté et j'aime beaucoup découvrir de nouvelles choses. Double niveau de compréhension une fois de plus mais j'ajoute une réponse plus précise Je suis surtout passionné de musique mais j'aime aussi la sculpture. Le toucher des artistes est parfois incroyable. Ma main effleure ta jambe pour passer ma vitesse et le moteur ronronne en réponse tandis que j'essaie de rester concentré sur la route.

- Faut-il encore que je sois adepte de ce genre de surprises. Ma réplique s'accompagne d'un haussement de sourcil, à mi-chemin entre l'amusement et la distance. Je préfère laisser planer le mystère sur ce point, peu encline à révéler l'intégralité des nuances composant ma personnalité. À l'intérieur de l'habitacle, notre dialogue se poursuit sur un double niveau. Avec une facilité déconcertant, il s'ajuste à chacune de mes approches. Stratège, donc. Observateur, également, comme en témoigne cette main qui vient me frôler. En façade, mon sourire reste tranquille, parfaitement convenable. À l'intérieur, je savoure les picotements sur ma peau. Le souvenir de ses dernières caresses est encore imprimé trop vivement dans ma mémoire. Je pourrais m'y laisser aller s'il n'avait pas dévoilé une partie de ses cartes. - Vous y êtes vous essayé vous-même ? Je l'interroge sur le ton de la conversation. S'il considère cette soirée comme un défi, je ne suis pas en reste. Je ne céderais pas si facilement, cette fois-ci. Je suis bien trop tentée d'éprouver sa patience à l'extrême. J'observe son profil, la ligne de sa mâchoire, la courbure de ses lèvres. Je serais curieuse de savoir si un quelconque artiste serait parvenu à rendre compte de l'énergie que dégage cet homme. Est-ce moi qui n'en avait rien vu, ou bien lui qui n'en avait rien montré ? - Ou peut-être avez-vous déjà posé vous-même? Ce feu rouge, qui nous contraint à l'arrêt, a des allures de mise à l'épreuve de ma ténacité. Malgré la température extérieure, relativement fraîche, je suis loin de souffrir du froid.- Ça m'est arrivé, une fois. Ma confession pourrait passer pour innocente sans ce brasier au fond de mon regard.

Ta réaction mi-figue mi-raisin au sujet de la surprise m'arrache un sourire avant qu'on s'installe dans la voiture pour reprendre notre conversation. Plus qu'un duel de répartie ou de double sens, j'ai le sentiment que nous livrons là une sorte de pas de deux. C'est amusant de voir comme on peut se trouver rapidement sur la mer longueur d'onde. Une fréquence sensuelle qui fait vibrer la peau et battre le coeur plus vite. Ma main qui te frôle m'assêche la bouche en un clin d'oeil tandis que la conversation dévie sur l'art. Je n'ai pas ce talent. J'omets de dire que je suis musicien préférant garder un peu de surprises pour plus tard. Tu poursuis en me demandant si j'ai déjà posé, mais je n'ai pas le temps de te répondre que tu fais monter ma tension artérielle de plusieurs points. Cette image qui s'impose à mon esprit m'arrache un petit bruit avant que ma langue ne vienne humecter mes lèvres. Il y a ce que tu dis bien sûr mais surtout le feu ardent qui brûle dans tes yeux et qui semble répondre à celui qui me tenaille le ventre. Anneantissez-moi en avouant que ce sont ces œuvres là que nous allons voir ce soir ! Ma voix est descendue dans les graves alors que je m'arrête au feu rouge. Je me tourne vers toi et plante mes yeux dans les tiens avant de soupirer. J'ai envie de t'arracher cette robe, là, tout de suite et t'imaginer nue et lascive posant pour un artiste n'apaise pas le feu qui coule dans mes veines à chaque battement de cœur. Ma main amorce un mouvement vers ta jambe, j'effleurre ton genou du bout des doigts ne pouvant résister à mon envie de te toucher.

Touché. Je serais bien en peine de profiter de ma victoire alors que sa réaction provoque un écho chez moi. Je deviens son miroir, inspirant quand il souffle pour tempérer le feu qui couve. Tenter, tout du moins. Les battements de mon cœur s'accélèrent. Dans d'autres circonstances, j'aurai ri et démenti avec désinvolture. Avec un autre, assis à la place du conducteur, j'aurais repris suffisamment d'aplomb pour souffler le froid après avoir battu le chaud. Ce jeu me grise bien trop. Son audace et l'intelligence vive de sa répartie semblent en communication directe avec la dimension la plus tempétueuse de mon être. À l'instant où sa peau entre en contact avec la mienne, un frisson délicieux me remonte le long des jambes, frémissant dans mon ventre avant de glisser dans le bas de mon dos. J'ai voulu piquer sa curiosité. Y parvenir me vaut un retour de flamme qui met à mal ma tranquillité. Mes yeux se ferment une seconde. Dans un sourire, je me mords la lèvre avant de les rouvrir. - J'adorerais vous voir les contempler. Provocation que j'exhale en me penchant lentement vers lui. Entre faire redescendre la pression et jouer avec ses nerfs, mon choix semble être fait. J'apprécie démesurément l'éclat qui s'allume dans ses yeux. - Quoi que je préfère encore laisser l'appréciation de ces œuvres-ci à votre imagination. Ma main vient trouver la sienne dans une caresse ascendante. Subtile invitation à poursuivre son mouvement sur ma cuisse. Voyons voir qui va faire perdre à l'autre sa raison, Monsieur Murphy ? - Vous devriez garder un œil sur la route si vous ne voulez pas nous mettre en retard. Cela vaudrait sans doute mieux. Une certaine forme de malice, entre la sensualité assumée et l'amusement plus léger, se niche dans l'expression de mon visage.

» Retrouvailles ft. Naerina
» Une soirée en mode retrouvailles et "sexytude"