Le cœur battant, les nerfs à fleurs de peau, tu observes ton aimé alors que, peut à peu, il semble se remémorer son agression...Le cœur battant, les nerfs à fleurs de peau, tu observes ton aimé alors que, peut à peu, il semble se remémorer son agression... Plus tu écoutes ses mots, plus tu sens ton mental s'effondrer. Plus tu le vois dans cet état, plus tu sembles réaliser quelque chose... Et ce quelque chose te donnes envie de t'enfuir, pour ne plus jamais revenir. Tout est de ta faute. Absolument tout. Il s'était fait agressé parce que d'une manière ou d'une autre, ce type avait découvert votre liaison. Il avait failli mourir.. Parce-qu'il t'avait offert son cœur, sur un plateau. Cela te rendais malade, malade au moins qu'une forte nausée ne te prenne subitement. Tu te dégoûtais, tu voulais mourir instantanément, mais au lieu de ça... C'est un nouveau flot de larmes qui se met à inonder ton beau visage, aux traits tirés par cette nuit blanche. Pourquoi tu pleures ? Parce que t'es totalement bouleversé, simplement. Tu pleures parce que t'es qu'un sale connard. Un égoïste, qui ne peut se résoudre à abandonner l'amour de sa vie, alors qu'il est la cause principale de ses malheurs. Tu pleures, parce que tu as mal... Tu as mal de voir ton amour aussi triste et désemparé. Tu pleures, parce que t'es pas fichu de te bouger pour l'aider. Tu pleures parce que t'es qu'un con... Mais le con que tu es, malgré la douleur que son cœur lui procure, parvient à finalement à trouver le courage de se lever, s'asseoir sur le lit de Jun, et le prendre dans ses bras, le serrant doucement, en lui caressant le dos. « P-Pardonne moi... Pardonne-moi... T-Tout est... de ma faute... » Ta voix est de nouveau secouée par tes émotions. Ta culpabilité te ronge, elle te saigne à blanc. « Si... S-Si nous ne nous étions jamais rencontrés... Tu n'aurais jamais eu à subir cela... » Tes mains empoignent la chemise d'hôpital de ton aimé, et tes larmes ruissellent dans son cou. « Je suis tellement... T-Tellement désolé mon amour... Je devrais disparaître de ta vie... Au moins je... Je ne risquerais plus de t'apporter de la souffrance... » Tu ne raisonnes plus. Tu ne penses même plus aux aspects positifs de votre rencontre. Cela faisait longtemps que tes doutes, angoisses, et divers démons intérieurs ne s'étaient pas manifestés, mais là... Ils étaient bien présents. Ton mental fragilisé, quasiment détruit par cette horrible les avaient libérés, et ils étaient de nouveau prêts à se déchaînes, et à te détruire... Cette fois, pour de bon.

@Cha Junho

Ton cœur saigne. Il te fait mal. Tu dis des choses, mais tu ne les penses pas. Tu ne veux pas le quitter, tu ne l'as jamais voulu, et tu ne le voudrais jamais... Et là ? Tu es en train de le bouleverser encore plus qu'il ne l'est déjà, juste parce que ta culpabilité fait ressortir les pires aspects de ta personnalité. Tu devrais avoir honte. Honte de toi, honte de ton égoïsme. Tu connais très bien les sentiments de Jun à ton égard, tu sais à quel point il t'aime et à quel point tu comptes pour lui, autant qu'il compte pour toi. Pourquoi lui infliger cela ? Non vraiment, tu crains. Très rapidement, tu constates que tes mots ont une incidence énorme sur lui et instantanément, tu te sens encore plus mal. Les yeux pleins de larmes plantés dans les siens, tu attrapes les mains de ton aimé, les serrant fort dans les tiennes. « Non!! Bien sûr que non! Tu sais très bien que tu es tout pour moi... Tu es ma vie Jun. Ma vie entière. Je ne peux pas... Vivre sans toi. Tu es l'amour de ma vie... Tu le sais... » Tu arrives à lui dire ça sans avoir la voix qui part en vrille. Tu ne veux pas qu'il pense que tu vas le laisser, car même si ta culpabilité te fait souffrir, perdre Jun... Ça serait la pire des choses. La pire de toutes. Paniqué face à la réaction de ton aimé, tu le prends dans tes bras, caressant son dos doucement. « Shhht... Calme-toi mon amour, je suis là je n'irais nulle part ! Je t'aime, je ne t'abandonnerais jamais... » Les mots qu'il prononce te déchirent le cœur. Jamais tu n'accepterais une chose pareille. Tu te sentais encore plus mal maintenant. « Arrête, ne dis pas des choses pareilles... Tu mérites de vivre plus que quiconque, c'est bien pour ça que je m'en veux autant... Ce mec a voulu te tuer parce qu'il a appris pour nous... Si je n'avais pas été là, tu n'aurais pas souffert autant... J'ai eu si peur de te perdre... » Tu te coupes un instant, ayant du mal à ne pas t'effondrer de nouveau. « Mais je t'aime Jun. De tout mon cœur. Je ne regrette pas le moins du monde notre relation et ce que l'on a vécu, au contraire, ce sont les plus beaux et précieux souvenirs de ma vie. Jamais je n'aurais pensé être capable d'aimer quelqu'un autant que je t'aime. Si je t'abandonnais... Je ne pourrais plus continuer. » Tu laisses de nouveaux les larmes coulées. T'imaginer sans lui, c'était comme imaginer que l'on te couperait ton oxygène. Tu ne pouvais pas vivre sans sa présence à tes côtés, et qu'il puisse imaginer que tu disparaisses de sa vie t'emplissait d'encore plus de tristesse. Alors que tu t'apprêtais à reprendre la parole, tout en continuant à caresser son dos, tu te stop net, te figeant instantanément à ses mots, ton cœur manquant un battement. Il avait vraiment fait ça ? Il venait réellement de te demander de... L'épousé ? Tu n'arrivais pas à y croire. Tu étais tellement retourné que tu en tremblais. « Qu... » Tu tentes de parler, la voix tremblante, et incrédule. Tu t'écartes ensuite et tu plantes tes yeux dans les siens, tes mains venant prendre les joues de Jun et tes pousses essuyant ses larmes. Tu semble te reprendre en cet instant « Mon amour... Rien au monde ne me rendrait plus heureux que de m'unir à toi pour toujours... » Ému au possible, tu laisses tes larmes coulées à flots et avec tendresse, tu viens déposer tes lèvres sur celles de ton amoureux. Lèvres qui t'on tant manqué jusqu'à maintenant. T'unir à Jun... Jusqu'à présent, tu n'y avais pas pensé réellement, étant donné que dans votre pays ce genre d'union était prohibée... Difficile de ce projeté réellement. Ceci étant dit, cette idée, bien qu'assez folle, te donnais des papillons dans le ventre tant elle était belle. Et plus tu y pensais... Plus tu voulais la réaliser.


@Cha Junho

Tu es ému. En fait, tu n'as probablement jamais été aussi ému de toute ta vie. Des centaines voir des milliers de papillons volent dans ton ventre à ce moment précis... Car tu as enfin trouvé un sens à ta vie. Après des années à te chercher, à lutter pour survivre, a constamment douté, tu avais finalement trouvé la personne qu'il te fallait, la seule et unique qui te donnerait tous les jours envie de sourire et d'avancer. De te projeter. Il avait suffi de quelques secondes. Quelques secondes seulement et un événement inopiné pour que ta vie se voit chamboulée. Sans ton erreur et ta tentative de sauvetage complètement pété, tu en serais sûrement toujours au même point qu'il y a des mois aujourd'hui. Tu continuerais probablement d'errer la nuit, sans but précis, en espérant qu'un jour, une voiture ne vienne te faucher et mette un terme à ton existence sans intérêt. Tu bosserais toujours dans cet endroit de merde, en y allant à reculons tous les soirs. Tu ne serais rien... Mais tout ceci était terminé. Ton aimé était là, à tes côtés. Son amour te donnait envie de déplacer des montagnes, de vivre ta vie à fond, de tout faire pour que jamais, ô grand jamais, son sourire, si cher à ton cœur, ne s'estompe de son visage angélique. La perspective de t'unir à lui pour le restant de ta vie t'emplissait d'une joie si puissante, si folle que tu te demandais s'il était réellement possible qu'elle existe. À un moment, tu t'étais même pincé pour savoir si tu n'étais pas en train de rêver... Mais tout était vrai. Il t'a réellement demandé de l'épouser, et t'as immédiatement accepté. Tu vas le faire. Tu vas t'envoler vers une contrée que tu n'as encore jamais visitée, et tu vas te marier avec ton aimé. Tu sais déjà où, quand, comment. T'as tout planifié dans ta tête. Tu pleures, sans pouvoir t'en empêcher. Tes larmes de joie inondent ton joli visage fatigué. Tu embrasses ton amour avec toute la tendresse qu'il est possible de donnée à travers un baiser. Tu te contiens de ne pas exprimer ta joie comme une folle furieuse. Tu es si heureux. Ses mains dans les tiennes, tu déposes un baiser sur l'une d'entre elle, puis un ultime sur les lèvres de ton chéri. « Je vais aller chercher tes mères... Elles sont dehors. Elles vont être tellement soulagées de voir que tu vas bien. T'inquiètes pas, je reviens vite, d'accord ? Je t'aime. » Tu caresses doucement ses mains, avant de te lever, et de t'éclipser lentement de la chambre. Une fois parti du champ de vision de Jun, tu souffles un bon coup, prenant ta tête dans tes mains. Tu as besoin de respirer un instant, reprendre tes émotions... Et une fois prêt, tu sors retrouvé les mères de ton amoureux.


@Cha Junho