Vêtements froissés, tachés de sang, tu te retrouves encore sur ce lit froid. Froid, et dénué d'émotions. Seul le bas de ton corps est à moitié dénudé. Et le silence entrecoupé par le bruit de la douche est le seul son qui remplit cet atmosphère étrange. Ton regard vide, joues marquées par les gifles et tes larmes qui ont coulés, un petit filet de sang sortant de ta bouche, tu n'as qu'une seule envie : fuir. Le plus loin possible. Tu es tétanisé, tu es effrayé, mais tu as l'envie de t'en sortir et de vivre. Tu ne sais pas par quel moyen tu y arrives, mais tu arrives à partir de chez lui, profitant du fait qu'il se lave pour s'échapper de son emprise. Tu espères, pour la dernière fois. Tu ne sais pas pendant combien de temps tu cours, mais tes pas t'emmènent dans le seul endroit où tu serais en sécurité, le lieu de travail de ton aimé. Jae Seok. Celui que tu aimes vraiment. Tu pleures, les passants te regardent, désabusés, et tu finis enfin par entrer dans le konbini. Il y a encore quelques clients. Tu avances de quelques pas, mal assuré, avant de t'effondrer au sol. Tes sanglots résonnent et certains se regroupent pour t'observer comme si tu étais une bête de foire, abîmée. « J-Jae.. Je veux... Jae... » Tu soupire, n'ayant pas la force d'élever la voix. Tu essaies de te relever, mais tu retombes, tes dernières forces t'ayant quitté.

@Kim Jae Seok

Cela fait maintenant quelques semaines que tu as un nouveau travail. En effet, ton travail au bar s'étant terminé de manière assez brutale la nuit où tu avais retrouvé Jun, tu dus par la suite rapidement t'atteler à la tâche de te trouver autre chose, car malheureusement, l'argent ne tombe pas du ciel et il te fallait de quoi vivre. Heureusement pour toi, tu avais réussi à trouver un travail dans un petit konbini où le patron avait bien voulus t'embaucher malgré ton évident manque d'expérience dans ce domaine. Après un petit temps d'adaptation, tu avais appris à aimer ce boulot. Il était beaucoup plus calme, mieux payé, et en plus de cela, ton nouveau patron était adorable. En bref, que du positif et une nouvelle vie qui commence pour toi.
Il est dix-neuf heures quand tu franchis les portes du magasin ce soir-là. Tu travailles de nuit aujourd'hui. Quand ton patron te voit arrivé, il te questionne un peu, histoire de discuter et surtout, parce qu'il voit bien à ton visage que quelque chose ne va pas. Souriant, faisant mine de rien, tu nies la chose, et tu te contentes de te mettre au travail. Tu es un peu ailleurs, c'est vrai. Tu es triste, mais surtout très inquiet, au sujet de ton petit ami. En effet, la veille, tu avais eu un appel visio avec lui, et cet appel s'était terminé brutalement à cause de l'arrivée du monstre qui lui servait de compagnon officiel, et depuis, il ne t'avait pas rappelé. À chaque fois, c'était pareil. Dès que tu le sais avec lui, tu n'as qu'une envie, t'effondrer, te mettre à pleurer, à hurler, mais surtout... Aller le chercher. Tu savais de quoi ce mec était capable, tu l'avais très bien vu en découvrant le corps de Jun et tu ne supportais pas l'idée que cela puisse continuer. Tu savais que c'était dur pour lui, qu'il avait peur, vraiment peur et que c'est cette peur qui le paralysait et qui faisait qu'il n'avait pas encore eu la force de le quitter. Plus le temps passait plus tu t'inquiétais et plus tu craignais pour la vie de ton aimé... Qu'arrivera-t-il s'il finissait par découvrir votre histoire ? Cette simple pensée te donnait des sueurs froides et tu préfères chasser l'idée de ton esprit avant de te mettre à pleurer. Jun, tu l'aimais vraiment, de tout ton cœur, toute ton âme, il était tout ce que tu avais... Tu ne pouvais imaginer qu'il lui arrive quelque chose, car sans lui, tu ne pourrais continuer ta vie. Une fine larme finit par couler sur ta joue alors que tu ranges un rayon, et, l'essuyant à la hâte, tu te réfugies dans la réserve, pour souffler. Seulement voilà, alors que tu n'étais arrivé à l'intérieur que depuis quelques minutes, tu sursautes, car tu vois ton patron entré à la hâte, l'air paniqué. « Jae! Viens vite! Il se passe quelque chose! » Totalement incrédule, tu ne dis rien et immédiatement, tu te précipites avec lui vers l'origine de l'agitation qui règne depuis quelques minutes dans le magasin. Écartant les gens avec délicatesse malgré le stress qui commence à s'emparer de toi, tes yeux finissent par voir ce qui se passe... Et tu es tellement choqué que tes jambes se mettent à trembler, pour finir par lâcher et te faire tomber. « Non...non non non non non... » Tu n'arrives pas à y croire. Tu ne peux pas. C'est pas possible. C'est un cauchemar... Un foutu cauchemar. T'es endormi, tu vas forcément te réveiller. Forcément. Seulement... Alors que ton esprit semble être engouffré de par le choc que tu es en train de subir, tu es forcé de revenir à la réalité quand la voix de ton chef te hurle dessus « C'est pas vrai... Jae! Tu connais ce garçon?! Il faut appeler une ambulance ! » Tu ne le regardes pas, mais tu le vois partir avec empressement vers son bureau pour contacter les secours. Ton esprit semblant enfin s'éclairer de par cette intervention, tes yeux s'embuent et une vague incessante de larmes se met en marche, inondant tes yeux. Jun... Il est là, devant toi, inerte sur le sol, couvert de sang. « Écartez-vous!! Écartez-vous tout de suite ! Allez-vous-en! » Tu cries, pris d'une totale frénésie et ne supportant plus cette foule d'imbéciles juste en quête de spectacle. Après quoi, tu prends ton aimé contre toi, secoué par tes sanglots et tu le serres dans tes bras. « Mon dieu... Jun... Jun... Regarde-moi... Je suis là mon amour... Je suis là... Réveille-toi... Ne m'abandonne pas... » Tes larmes redoublent alors que ta tête se pose contre la sienne. À partir de là, tu as l'impression que le temps se fige. Que tout le reste du monde disparaît. Ton cœur est en morceaux, tu es brisé, totalement brisé. Tu ne peux pas croire que tout cela soit réellement en train d'arriver. Ton amour, ta vie, ton oxygène... Tu avais l'impression de l'avoir trahi, de ne pas avoir su le protéger, de l'avoir abandonné... Et jamais tu ne pourrais te le pardonné. Quelques minutes après que ton boss ait appelé les secours, ces derniers arrivent et prennent Jun en charge. Bien évidemment, et malgré la confusion totale dans laquelle tu étais mentalement, tu montes à l'arrière, avec lui, prenant l'une de ses mains dans l'une des tiennes, continuant de lui parler, le rassuré, et bien évidemment, de laisser tes larmes coulées.  

@Cha Junho

Tu entends vaguement des voix autour de toi. Les clients du konbini, une autre plus grave. Et une que tu reconnais comme celle de ton petit-ami : Jae Seok. Tes yeux fermés s'ouvrent lentement une fois que tu te sens contre lui, gémissant légèrement, une de tes mains se relevant un peu vers ton ventre. Tu aimerais lui répondre, mais tu n'y arrives pas. Ta bouche est sèche, pâteuse, et seul le goup d'acier de ton sang se trouve à l'intérieur. Tu n'arrives même plus à pleurer. Tu es simplement heureux d'être ici aux côtés de ton aimé. Les centaines de mètres que tu as parcouru semble lointain. Tu respires lentement, et reste dans le flou alors que les secours arrivent rapidement. Ils t'examinent, et au moment où ils s'apprêtent à te transporter, l'un d'eux stoppe tout le monde. « Attendez. Regardez. » qu'il dit en montrant une forme au niveau de ton ventre, déformant ton haut. Il le déchire rapidement et laisse entrevoir une lame planté dans ton corps. « Ne le retirez surtout pas ! Il risque une hémorragie sinon. » Ils n'attendent pas plus longtemps et te transporte alors dans l'ambulance en compagnie de ton amoureux pour prendre la direction de l'hôpital. Sur la route, ta main cherche celle de Jae alors que tu craches un peu de sang, cherchant ta respiration qui se fait irrégulière. Les bruits de la machine s'affole durant un temps, ce qui provoque une légère panique chez les médecins qui pressent le conducteur d'aller plus vite. « Jae...... » Tu soupire son nom, mal au point, mais souriant bizarrement. « J-Je suis libéré... N-N'est-ce pas.. ? »


@Kim Jae Seok

Tes larmes n'en finissent plus de ce déversées. Tu es bouleversé... Complètement bouleversé. Tu ne sais pas quoi faire, tu te sens totalement impuissant face à la douleur qui te submerge littéralement et face à la détresse de ton petit ami. Tu n'arrives pas à croire que tout ce qui se déroule autour de toi est réel. Depuis la veille, enfin, depuis que vous aviez dû raccrocher précipitamment, un sentiment bizarre était venu t'habiter. Un truc étrange, que tu n'avais jusque-là jamais connu. Une sorte de... Mauvais pressentiment. C'est pour ça que tu avais essayé par tous les moyens possibles de contacter ton amoureux. Tu voulais à tout prix lui parler et chasser cette sale impression de ton esprit... Mais rien à faire, le silence était resté et voilà ce qui en a découlé. Une horreur. Une tragédie. La chose ultime que tu voulais à tout prix éviter et que tu avais toujours tant redoutée. Sur le sol, en pleine crise de larmes et panique, alors que tu tiens toujours Junho contre toi pour le maintenir éveillé et tenter de le rassurer. Tu vois les ambulanciers approcher avec un brancard. T'écartant un instant pour les laisser agir, tu les écoutes tant bien que mal malgré ton cerveau complètement à l'ouest et quand tu les vois se stopper... Tu sombres totalement. Dans ta confusion, tu n'avais même pas remarqué que Jun avait carrément un couteau planté dans le ventre. Pas remarqué que tes propres vêtements s'étaient tâchés de sang à son contact, voir carrément imbibé à certains endroits sur ton pull blanc. C'est top. C'est le coup de trop. Tu ne peux pas, tu ne peux juste pas encaisser ça. Immédiatement, tes mains, puis tout ton corps se mettent à tremblés. Tu as dû mal à respirer. Tu ne sais plus où tu es, quoi faire, quoi penser. Tes yeux sont desséchés, tu n'arrives même plus à pleurer. « A-Aidez-le... Je vous en prie... » C'est tout ce que tu arrives à dire, alors que d'un coup, tu sens ton patron s'approcher de toi et te soutenir. Il tente de te rassurer et t'envoie rejoindre ton aimé dans l'ambulance, ne concevant pas que tu ne l'accompagnes pas pendant le trajet. Déboussolé, tu n'as même pas l'idée de le remercier, tout ce que tu fais, c'est t'engouffrer dans cette ambulance qui part instantanément. Assis près de lui, une de ses mains dans les tiennes, tu as recommencé à pleurer depuis plusieurs minutes déjà, encore plus affolé par les bruits que cette machine, à laquelle il était relié, faisait. Quand tu entends la voix de Jun s'élevé faiblement, tu t'approches immédiatement de lui et tu te mets à caresser son visage avec tendresse. « Je suis là, je suis avec toi. » Ton autre main serre doucement la sienne. Ses mots te déchirent le cœur en milliers de morceaux. Tu as l'impression... Qu'il va mourir dans tes bras. « Oui mon amour... T-Tu es... Libérer maintenant. Il ne t'approchera plus jamais, tu m'entends ? Plus jamais. C'est finit... Je te garde avec moi, jusqu'au bout... » Tu luttes. Tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour te montrer fort, et pour le rassurer. Tu entends les médecins parler. Vous êtes presque arrivés. « Tiens bon Jun... Sois fort... Ç-Ça va aller... T-Tu vas t'en sortir... » Tu te pinces la lèvre inférieure, devant la mordre pour ne pas craquer de nouveau. Tu ne veux pas lui faire de peine, pas qu'il ce souci de toi, tu voulais juste qu'il se concentre sur lui et qu'il tienne le coup. Hors de question de le perdre, tu n'y survivrais pas...

Quelques minutes après, vous voilà enfin à l'hôpital. Tu vois les ambulanciers prendre en charge Jun avec un grand empressement, courant presque dans les couloirs de l'hôpital, et tu les suis. Au bout d'un moment, on t'empêche d'aller plus loin, et tu es contraint de lâcher la main de ton aimé, jusque-là conservé dans la tienne. À présent seul, au milieu de ces couloirs déserts, tu regardes par les fenêtres de la porte l'amour de ta vie disparaître sous tes yeux... Et tu craques totalement. Tu te laisses aller. Tel un zombie, tu marches jusqu'à une chaise présente dans le couloir, et puis, tu prends ta tête dans tes mains et tu recommences, en silence à laisser ta peine sans fin s'écouler. Ne m'abandonne pas... J'ai besoin de toi...

@Cha Junho

« Ne vous en faites pas, on s’occupe de tout. » sont les derniers mots que tu entends de la part des docteurs qui te prennent en charge une fois arrivé à l’hôpital. Les mots rassurants et le toucher de la main de ton aimé t’aide à rester dans une sorte de plénitude malgré ton état grave. Durant le long de ce couloir qui semble infini, tu gardes la main de Jae dans la tienne, jusqu’à ce que tu sois contraint de la lâcher, une porte se refermant derrière toi. Une porte vous séparant. Et c’est à ce moment là que tu perds finalement connaissance, après avoir résisté à ton envie de t’endormir. On t’amène dans la salle d’opération, pour s’occuper rapidement de tes blessures.

Dans la salle d’attente, deux jeunes femmes arrivent en trombe. Tes mères. La plus jeune des deux, Soo-A, aperçoit un jeune homme qu’elle reconnaît. Jae Seok. Elle s’approche donc, et les larmes aux yeux, le questionne : « Excusez-moi… Comment va Junho ? » Elle marque une pause, essoufflée, et se reprend. « Je suis Soo-A, sa mère. Et Hye-Sung, sa mère aussi. » Qu’elle présente en faisant un mouvement de main vers elle. Elles ont été appelées par une infirmière qui suit le dossier au plus près. Elles n’ont pas attendu pour prendre leur voiture et y aller. « V-Vous savez ce qu’il s’est passé ? On n’a rien voulu nous dire. Juste qu’il était blessé, en plus d’avoir reçu un coup de couteau… » Hye-Sung se blottit contre sa femme et pleure silencieusement. Soo-A tente de la rassurer tant bien que mal, elle sait que tu es fort et que tu n’abandonneras pas la vie aussi facilement.


@Kim Jae Seok

Cela fait des heures que tu attends là ; dans ces couloirs vides ou le silence et une forte odeur de désinfectant règnes en maîtres. Tu ne sais pas depuis combien de temps, tu attends, tu as perdus toute notion du monde extérieur. Tes larmes ont cessé de couler et ton regard, complètement vide observe tes pieds. Tu es là, mais tu ne l'es pas. Tu es comme un zombie, une âme en peine, cherchant désespérément un sens à sa vie. " Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il va s'en sortir ? " Sont les seules questions qui tournent en boucle dans ton esprit. L'attente est en train de te tuer. Littéralement.



Une voix de femme te tire de la torpeur dans laquelle tu es plongé depuis trop longtemps. Au départ, tu ne te dis pas qu'elle s'adresse à toi, alors tu ne réagis pas. Cependant, lorsque tu les vois s'approcher de toi, et commencer à te parler de Jun pour ensuite se présenter, tu lèves immédiatement les yeux vers elle, l'air confus et rougissant légèrement. « Oh euh... Bonjour! Je ne sais pas... Je n'ai pas encore eu de nouvelles. » Tu te contentes de dire, avant de te lever, et de salués les deux femmes comme il se doit. « ...R-Ravie de vous rencontrer... Je m'appelle Jae Seok, je suis son... Ami. » . Tu n'oses pas dire ce que tu es vraiment pour Jun. T'es stupide. Si elles sont venues vers toi sans même te connaître, c'est que Junho leur a probablement parlé de toi. Cette pensée te rend tout chose d'ailleurs. Tu as envie de te remettre à pleurer maintenant. Ton amoureux est vraiment trop mignon... Et il te manque déjà tellement. Tes yeux se mettent à briller quand elles te demandent ce qu'il est arrivé à ton petit ami. Dois-tu réellement parler de tout ça ? Sûrement oui. Elles méritent la vérité... Même si tu as peur que le regard bienveillant qu'elles ont envers toi ne se change en haine. « J-Je.... Je n'ai pas les circonstances exactes, mais je peux aisément les imaginer. Je... Je pense qu'il a été agressé par son... Petit ami. » Qualifié ce salopard de cette manière te donne envie de vomir. Il te faut un bref instant pour te reprendre et poursuivre. « ... Je sais que c'est quelqu'un de d'extrêmement mauvais et dangereux. J'ai essayé... d-de l'aider à sortir de cette relation toxique, mais... Il avait peur et... » Tu sens les larmes remonter et ta culpabilité revenir au galop. Alors tu craques. Tu prends ta tête dans tes mains et tu laisses encore une fois la tristesse prendre le dessus sur tout le reste. « ... Je suis désolé... Tellement désolé... Tout ça, c'est ma faute, je... J'ai pas été fichu de le protéger... » Ta voix tressaute à cause de tes émotions. Tu t'en veux de craquer comme ça devant ces femmes, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Tu te sens responsable du drame qui venait d'avoir lieu, et si par malheur, tu perdais Junho... Tu je ne pourrais jamais te le pardonné.

@Cha Junho

« Comment ça... Son ami ? » demandes Soo-A, un peu perdu. Elle a eu des conversations avec toi, quand tu leur rendais visite. Et quand il parlais de son petit-ami, il parlait d'un certain Jae Seok. Dans l'incompréhension elle ne fait que l'écouter, remarquant bien qu'il est affecté par ce qu'il s'est passé. Bien trop pour être un ami. « Junho nous a parlé de vous comme son petit-ami... Je.. Attendez. Il nous a jamais parlé d'un autre... » Elle essaie de réfléchir, faire marcher ses méninges, et finit enfin par avoir une idée de ce qu'il se trame. « Son petit-ami.. L'autre, pas vous.. Il le battait ? » Horrifiée, elle regarde sa femme, cette dernière ne pouvant pas parler. Elle est bien trop marquée par ce qu'il se passe et encore plus en comprenant qu'elles n'ont pas été là pour toi quand il le fallait. Qu'elles auraient dû le voir qu'il y avait quelque chose de bizarre. Soo-A se rapproche un peu de Jae et se permet de venir caresser doucement son dos pour le rassurer en l'entendant pleurer et se prendre pour le principal coupable. « Et nous alors ? C'est pas mieux. On a rien vu. Tu n'y es pour rien.... Tu n'as pas a t'en vouloir. Tu as fait de ton mieux. Et... Au moins, tu l'aimes, n'est-ce pas ? Pas comme ce connard... » qu'elle sort, sa colère rejoignant ta tristesse.

Cependant leur conversation est coupé par l'apparition du docteur, le visage grave. Il attend qu'il est toute l'attention, et regarde tes mères et ton amoureux. « Bon... L'opération s'est bien passé. Il a perdu beaucoup de sang dû à sa blessure par arme blanche, mais il est tiré d'affaire. » Le soulagement se présente, et tes mères le remercie profondément. Mais il n'a pas finit. « Il y a juste quelque chose qui nous tracasse. En l'examinant plus en détail, on a eu des doutes. Des doutes fondés puisque qu'on a trouvé des lésions génitales. » Il prend le temps de laisser les infos remontées. « Il faudrait l'interroger pour en être sûr, mais on pense qu'il a aussi été violé. » De quoi laisser un autre froid dans la salle. Les pleurs de Hye-Sung redoublent, tandis que Soo-A reste là, interdite. Tu as tellement souffert. Et personne n'a pu empêcher ça. Elles ne l'ont pas pu.  


@Kim Jae Seok

« Je... » Tu te sens bête d'un coup. Ton petit ami... Il t'a vraiment qualifié ainsi devant elles ? Tu sens ton cœur manquer un battement rien que de penser à cela. Ton amoureux est décidément beaucoup trop mignon. En même temps, quand bien même elles n'auraient pas été au courant de votre relation, tu aurais été grillé directement... Après tout, même un meilleur ami ne pourrait pas être aussi affecté et abattu que ce à quoi tu ressemblais, là, tout de suite. Mais tu n'as pas réfléchi à tout ça, dans ta tête, tu ne voulais juste pas avoir le mauvais rôle dans l'histoire, et qu'elles aient une mauvaise image de toi. « ...J-Je... Je suis désolé, je croyais que vous étiez au courant... Je ne savais pas vraiment comment me présenté à vous. J'avais... Peur que vous me voyiez comme celui avec qui Jun trompait son "officiel"... » Tu dis, tes yeux larmoyants plantés dans les leurs. C'est vraiment difficile pour toi de parler de tout ça. Ça prise ton cœur encore plus qu'il ne l'ai déjà. « Oui... Il le battait quotidiennement, le forçait à avoir des rapports, le traitait comme un moins que rien... J'ai eu l'occasion de voir son "œuvre" sur le corps de Jun... C'était... Horrible... » Encore une fois tu dois lutter pour ne pas t'effondré purement et simplement. Tu revois encore ton aimé, sur le sol de cette selle de bain, complètement effrayé et couvert de bleus/cicatrices... Cette vision fut sûrement la plus atroce que tu aies eu à voir de toute ton existence. Elle avait brisé ton cœur. Jun... Ton Jun... Il ne méritait pas un tel sort. Il était si doux. Si gentil. Tout ce qu'il aurait dû avoir... C'est un amour sans limites. Le genre d'amour que tu pouvais lui donner. Comme tu pensais souvent, si seulement tu l'avais connu en premier... Rien de mal ne lui serait jamais arrivé.

Comme n'importe qui aurait pu le prévoir, tu t'effondres totalement quand tu commences à t'excuser pour tout ce qui vient de se passer. Tu te sens tellement coupable. Tellement fautif. Tu as l'impression de l'avoir juste abandonné à son sors, sans vraiment essayer de le sortir de cette situation horrible dans laquelle il était coincé... Et cette culpabilité était en train de te ronger. « Je... Je voulais faire plus... Je l'aime tellement... Si vous saviez à quel point, je l'aime... C'est l'homme de ma vie... Je le sais... » Ta voix est secouée par tes sanglots, mais tu apprécies énormément la marque d'affection que t'apporte Soo-A. En fait, tu n'en aies que plus bouleversé dans le fond, car toi... T'as jamais eu de maman. De vraie maman. Aimante, attentionnée... Humaine. En fait, tu es tellement touché par son geste que tu te permets de la prendre dans tes bras, durant quelques instants. Tant pis pour les apparences... Tu laisses ton cœur agir à ta place. Tu en as besoin.

Lorsque tu entends la voix du médecin s'élever, tu mets fin à cette étreinte pour centrer ton attention sur lui, essuyant tes yeux comme tu le peux. Quand tu l'entends dire que ton amoureux est tiré d'affaire, tu pousses un grand soupir de soulagement, en remerciant le médecin sincèrement. Tu te sens tellement heureux... Tellement soulagé. Néanmoins, quand tu entends la suite... Toute ta tristesse se transforme en rage. Une rage incomparable. Impossible à mesurée. Ce salopard... Il allait payer pour ce qu'il avait fait. Payé cher. Mais pour le moment, tout ce que tu veux, c'est voir celui que tu aimes et être là pour lui. « Est-ce que... Est-ce que nous pouvons le voir ? » Tu demandes, timidement, alors que tu tiens toujours, sans te rendre compte, une des mains de l'une des mamans de ton amoureux. Tu veux le voir. Tu veux ça plus que toute autre chose.

@Cha Junho

Soo-A vient doucement l’accueillir dans ses bras à son tour, comme si c’était son propre fils, le laissant pleurer autant qu’il le souhaite. Elle comprend sa culpabilité, puisqu’elle est dans le même cas, mais se lamenter ne risque pas de changer grand-chose. Il est vrai que c’aurait été mieux de voir tout ça avant, d’arrêter tant qu’il était encore temps, mais ils ne pouvaient pas forcer. Car toi seul était maître de ton avenir. Tu savais que Minho était dangereux, qu’il était capable de tout. Et pourtant tu n’as rien fait. Tu t’es laissé aller par tes propres émotions qui n’étaient pas les bonnes. Ta mère vient donc caresser les cheveux de Jae-Seok, et tente de lui sourire un peu. « Je sais… Au vu de comment il nous a parlé de toi, tu dois être le petit-ami parfait pour lui. Et c’est la première fois que je le vois aussi heureux… » Lorsque le médecin arrive et vous annonce la couleur, Soo-A le relâche un peu mais garde sa main dans la sienne. La même envie de vengeance semble se partager dans leurs corps. Mais pour le moment, le plus important c’est d’être auprès de toi. De pouvoir te donner tout l’amour dont tu as besoin lors de ton réveil. Alors, tu te présentes à tes mères et Jae, toi allongé sur un lit, la machine suivant ton état de santé qui est bien stable et semble être en bonne voie. Le docteur les laisse seul, leur indiquant seulement que tu ne vas pas te réveiller tout de suite.

Et en effet il se passe quelques heures encore avant que tu ne daignes ouvrir les yeux. Tes mères sont allées se poser à l’extérieur de l’hôpital tant elles étouffaient à l’intérieur. Tu papillonnes des yeux et regarde un peu autour de toi, ton regard croisant celui du Kim. Un léger sourire s’esquisse sur tes lèvres, tu as l’impression d’être dans un rêve. « Mon Jae… » souffles-tu dans un murmure, alors que tu viens tendre une main tremblante vers son visage. Tu la glisses sur sa joue et la caresse délicatement, encore un peu groggy avec l’anesthésie qui fait encore effet. « O-Où on est ? » que tu demandes d’un seul coup en comprenant que tu n’es pas chez toi. Tu fronces des sourcils et tente de te relever. Mais tu sens une douleur au ventre qui t’en empêche, et un grognement plaintif ne passe pas inaperçu. « Q-Qu’est-ce que… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Tu es encore dans le coaltar, et les souvenirs semblent venir petit à petit en prenant leur temps.
 


@Kim Jae Seok

Tu te sens tellement bien dans les bras de cette femme. Tu ressens tellement la chaleur, l'amour et la bienveillance qui irradient d'elle, tant que tu aurais souhaité rester là pour toujours. Malheureusement pour toi, le médecin vint mettre fin à tout ça, de par son intervention, brisant le cocon dans lequel tu t'étais réfugié pour pleurer. Soulagé par ce qu'il avait dit, tu t'étais vite précipité dès que possible, accompagné des mères de Junho, dans la chambre ou ton aimé avait été installé. À peine arrivé, tu t'empresses d'aller t'asseoir à ses côtés, prenant une de ses mains dans les tiennes « Mon bébé... » Tu lâches, les larmes aux yeux, tandis que tu embrasses sa main avec tendresse. Tu es soulagé qu'il soit sauvé, mais le voir ainsi, raccordé à des machines, te brise le cœur. Tu as hâte qu'il s'éveille enfin, réentendre sa voix et revoir son sourire, si cher à ton cœur. Installé dans cette chambre, tu attends pendant des heures, t'endormant presque à des moments, la fatigue prenant le dessus. Somnolant, les yeux brumeux et fatigués, tu vois reprends des esprits immédiatement quand tu entends enfin les mots de ton amoureux. Ton cœur bat la chamade. Tes yeux brillent de nouveau. Serrant sa main dans les tiennes, tu souris à pleine dent, t'approchant de lui pour lui embrasser le front. « Shhhhut... Je suis là mon amour... » La main qu'il glisse sur ta joue fait redoubler ton sourire, et l'une des tiennes vient se poser sur cette dernière. « Tout va bien, tu es à l'hôpital, en sécurité... » Tu l'empêches de bouger alors qu'il tente de se relever, mais trop tard, il a déjà renoncé de par la douleur. Massant doucement son ventre, au-dessus de la blessure pour ne pas lui faire mal, tu te pinces la lèvre à sa question, et tu baisses les yeux. Tu appréhendais ce moment, mais tu lui devais la vérité. « T-Tu... Tu es venu jusqu'au konbini où je travaille Jun. Tu étais en sang, à peine consciens... J'ai dû appeler une ambulance, tu étais dans un état atroce... » Tu es ému, tu as du mal à continuer sans avoir la voix qui saute. Reprenant la main de ton aimé, tu la serres doucement, passant à la question critique. « Jun, c'est... C'est cette ordure qui t'a agressé non ?... Ce salopard... Je vais le tué... » Tu ne vas pas plus loin, sentant ta rage s'enflammer. Tu voudrais avoir la force de demander à Jun l'adresse de cette pourriture pour te venger, mais tu ne peux pas t'y résoudre. Tu redoutes déjà sa réaction, quand il va se remémorer son agression.

@Cha Junho