Hideto est le fils chéri d’une belle et jeune nippone qui se nommait Chiba Sayuri. Femme douce et de santé fragile, mais à l’esprit libre et plein de passions. Elle tomba amoureuse d’un homme riche, en vacances à Osaka. Il la faisait rire, il avait des manières chaleureuses, un regard plein de promesses… Son cœur s’emballait chaque fois que son prénom se glissait entre ses lèvres roses et son regard ne cherchait que lui dans la foule. Leur passion fut fougueuse, enflammée, mais tristement courte. L’homme devait retourner à ses affaires et surtout… à sa femme ! Quelques semaines après leur sensuelle séparation, Sayuri apprenait qu’un délicat souvenir de cet amour viendrait partager sa vie dans les prochains mois. Romantique un peu guimauve, elle en fut ravie. Ses parents, plus conservateurs et fermés ne le furent pas autant et lui demandèrent de le donner en adoption ou de se faire avorter. Cet enfant représentait le déshonneur qu’elle avait apporté à leur famille en couchant avec un homme marié… qui ne l’avait pas choisi, au final.

Elle refusa et s’entêta à garder le petit être qui grandissait en elle, même si cela voulait dire qu’on la mettait dehors et qu’on ne lui apportait plus d’aides ou soutien. Sayuri n’était pas complètement dénuée de ressources, sa grande sœur, bien plus compréhensives l’aida en réussissant à la faire emménager dans l’appartement voisin au sien. Toujours pratique d’avoir une sœur aînée qui a trouvé son mari en le volant à une autre, dans ce genre de situations ! La grossesse fut assez difficile, la santé délicate de la mère n’étant pas la plus coopérative qui soit, mais le bébé finit par voir le jour ! Il fut accueilli avec amour et chaleur par sa mère, bien évidemment, mais aussi tata et tonton Okina, ainsi que ses cousins et cousines. Il était un peu trop frêle selon les médecins et le faire grossir était une véritable mission impossible qui rendait folle sa famille. Respirer n’était pas son fort non plus, mais le problème se résout avec le temps et il fut un vrai petit humain ! Tout comme sa mère, il restait délicat, tombait facilement malade ou se blessait en ne faisant que regarder les choses, mais rien ne l’empêchait de sourire et de vouloir tout explorer. Le pédiatre était un de ses meilleurs amis, heureusement que l’enfant était coopératif ! Lorsque Sayuri était hospitalisée, il allait vivre chez sa tante et son oncle, visitant sa mère quand il le pouvait. Il était alors très sage, voulant qu’elle aille mieux au plus vite. Tristement, il vint l’hospitalisation dont elle ne revint jamais… Hideto avait alors 10 ans.


Il ne s’en remit jamais complètement. Il avait été beaucoup trop proche d’elle, leur relation trop fusionnelle pourque ce soit une simple étape qu’il puisse balayer. L’enfant se plaisait, toutefois à vivre avec son oncle et sa tante. Il y était déjà plus ou moins habitué et étant docile, il faisait de son mieux pour ne pas leur causer de problèmes. Comme Hide l’avait toujours fait, il passait son temps à dessiner ou à peindre, crayonnant tout ce qu’il voyait, essayant de dessiner sa mère… Quand il était dans son lit et qu’on était venu s’assurer trois fois qu’il ne lisait pas en cachette, il fermait les yeux et s’inventait toutes sortes d’histoires et aventures. On pouvait lui enlever ses livres, ses pinceaux, ses crayons… mais on ne pouvait lui enlever son imagination et sa créativité ! Ces deux choses le menèrent loin, littéralement, puisqu’elles lui permirent d'être accepté à un échange étudiant d’un an dans une université de Séoul. Pendant ce voyage étudiant, il devait vivre toutes sortes de choses qu’il raconterait avec un sourire rayonnant à sa famille via des conversations à la webcam. Il allait y être parfaitement épanoui et heureux. Hideto allait aussi très occupé par ses études et les sorties, donc il arriverait qu’il ne donne pas de nouvelles pendant de longues périodes. Ses tuteurs ne s’inquiéteraient pas pour autant, sachant qu’il revenait toujours. Enfin… c’était ce qu’ils croyaient. C'est pourquoi il leur fallut trop de temps pour s'inquiéter...



La nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016, Hideto fut victime d’un grave accident de la route, après une soirée pour le nouvel an avec d'autres étudiants étrangers qui venaient d'arriver. Il resta dans le coma jusqu’au 29 février, lorsqu’il se réveilla… il n’y avait personne à son chevet. Il ne savait absolument pas où il était, ni pourquoi… ni… rien. Pas même qui il était. Question que personne ne pu élucider puisqu’ils n’avaient pas retrouvé de papiers d’identité sur la scène de l’accident. Le jeune homme n'en avait pas apporté, laissant tout à sa chambre étudiante et se déplaçant en taxi. Personne ne l’avait signalé comme étant disparu non plus. Pourquoi l’auraient-ils fait ? Il n'avait pas eu le temps de tisser de liens forts avec personne encore. L'université considérait qu'il était un adulte et qu'il était peut-être rentrer chez lui, sans avertir personne. Son colocataire de chambre étudiante ne fréquentait que très peu le dortoir et leur chambre, ne la gardant que pour entretenir une illusion auprès de ses parents. C’était bizarre qu’il ne prévienne aucune âme, mais ce sont des choses qui arrivent, Hideto allait revenir et tout expliquer en s’excusant avec un grand sourire, non ? Non.


Ses souvenirs ne lui reviendraient probablement jamais. C'était l'avis des docteurs et de tous les spécialistes se penchant sur son cas. Il ne savait pas qui il était, il ne connaissait personne, personne ne semblait le chercher. Tout ce qu'il savait était qu'il avait approximativement la vingtaine, qu'il parlait japonais fluidement et le coréen de base. L'avenir ne semblait pas prometteur pour le pauvre jeune homme. Il serait rapidement laisser à lui-même s'il ne trouvait pas une solution. C'est une infirmière d'une douceur inégalée qui lui conseilla de faire son service militaire. Ce serait difficile, mais ainsi, il gagnerait sa place dans la société coréenne. Il pourrait peut-être même se faire des amis et améliorer son futur. De toutes manières, quelles autres possibilités s'offraient à lui ? La rue ne lui paraissait pas si invitante...


Bien qu'il avait opté pour un nom aux sonorités coréennes, son accent, son manque de fluidité ainsi que ses traits trahissaient qu'il n'était pas réellement du pays, contrairement à ses compatriotes. Les mauvaises langues et les gens n'ayant pas assez de leur propre vie ne tardèrent pas à faire courir son histoire. L'amnésique étranger que personne n'avait réclamé, le type louche qui se fait passer pour amnésique afin d'espionner le pays, celui qui n'a pas sa place ici, celui que personne ne veut... Ils disaient toutes sortes de choses à son sujet, ne se cachant même pas pour déballer leurs horribles opinions. Bien sûr, tous ne lui étaient pas complètement hostiles. Certains le prenaient en pitié, d'autres admiraient son choix d'accomplir le service militaire d'un pays qui n'était pas le sien, y comprenant son désir de s'intégrer et de mériter sa place sous leur rayon de soleil.

Il était physiquement faible, au début, chose qui lui valut encore plus d'attention négative. Certains en profitèrent d'ailleurs afin de lui faire passer de douloureux messages. Sang Min ne s'en plaignait jamais à personne, il ne répondait pas non plus. Il considérait avoir déjà trop d'attention et craignait pour sa place qui lui semblait précaire. Le jeune homme pensait que tout encaisser, aussi pénible que cela ne soit, était la meilleure option. Il voyait bien d'autres soldats coréens être victimes d'harcèlement aussi et leurs supérieurs ne levaient pas le petit doigts, à moins d'en être eux-mêmes les auteurs... Alors, qui lui serait venu en aide ?

Min Ho.

Un autre jeune homme un peu plus vieux, qui faisait son service en même temps que lui. Il était coréen, mais savait parler japonais et, pour une fois, la chance avait décidé de sourire à l'amnésique, puisqu'ils cohabitaient ensemble durant cette période difficile. Sang Min en avait d'abord eu peur - comme de tous les autres - et ne lui parlait donc qu'un minimum. Il préférait rester dans son coin, dessiner et écrire une histoire qui deviendrait le premier jet de son tout premier roman. Cependant, plutôt que d'en ajouter une couche, un soir où le nippon revint dans un sale état, le coréen prit sur lui la tâche de le soigner, l'aidant à nettoyer, désinfecter et panser ses plaies. Sang Min ne lui avait rien demandé, mais Min Ho ne lui avait pas laissé le choix non plus. Pourquoi être gentil ainsi avec lui ? Parce que c'était la chose humaine à faire. Le jeune homme commença lentement à s'ouvrir l'autre, après cet épisode, lui partageant ses dessins et lui demandant son avis sur son histoire. Le plus jeune restait toujours plus discret, plus sur ses gardes, mais il ne s'ouvrait autant avec personne d'autres.

Il endura ainsi, sans dire un mot, durant 18 longs mois qui lui parurent interminables. Les mots et les actions de ses camarades s'inscrivant toujours plus profondément dans ses chairs et dans ses pensées. Un soir, il craqua et déballa toutes ses craintes à Min Ho. Qu'allait-il devenir après le service ? Avait-il vraiment un avenir ? Ou faisait-il tout cela en vain ? Était-ce vrai que sa famille et ses proches ne l'avaient pas recherché ? Après tout, les mois s'étaient écoulés et il ne savait toujours pas qui il était... Il essayait de rationnaliser en se disant qu'il avait peut-être été un touriste et que sa famille le cherchait dans un autre pays, cependant la douleur l'emportait finalement sur la rationalité. Avait-il été un monstre, dans cette vie oubliée ? Était-ce la vie qui essayait de lui faire comprendre quelque chose ? Avait-il vraiment une raison de continuer ? À quoi bon, s'il ne servait à rien et n'arrivait à rien ?

Bien que Min Ho réussit à le calmer, ce soir-là, il revint à une chambre dont l'absence de l'artiste était poignante, une semaine plus tard. Plutôt que de revenir à cet endroit accueillant et son ami soignant, le jeune homme avait tenté de se rendre dans l'autre monde, suite à une séance de lynchage qui l'avait particulièrement atteint. Plutôt que de se réveiller dans le paisible inconnu que personne ne peut décrire, ce fut dans une nouvelle chambre d'hôpital qu'il ouvrit les yeux. La déception fut aussi brutale que la réalité. La vie le prit toutefois en pitié, lui assignant un médecin d'origines mixtes, soit coréennes et japonaises. Ce dernier put mieux comprendre certaines des difficultés qui l'avaient menées à faire cet acte impardonnable et prit grand soin de lui. Malheureusement, Sang Min apprit dans la foulée qu'il avait été transféré dans un hôpital éloigné de sa base. Ce dernier était mieux équipé pour ses besoins et on avait pensé qu'il serait mieux pour la santé mentale du jeune homme de prendre de la distance avec son unité.

L'amnésique hésita longuement, mais finit par envoyer une lettre à son ancien ami, pensant qu'il ne le reverrait jamais. Après tout, Sang Min n'avait ni téléphone, ni adresse, ni aucun moyen de le contacter après leur service militaire... Ce dernier approchait de sa fin et le garçon n'allait pas être renvoyé à son ancienne unité.


Son médecin s'attacha malgré lui au patient fragile qu'il était. La relation ne devint toutefois jamais romantique, se développant plutôt sur une affection à nuance fraternelle. Il connaissait un éditeur prometteur et n'hésita pas à lui envoyer l'histoire sur laquelle le jeune nippon travaillait. Croyant en son talent et au succès qu'il pourrait avoir, s'il était amené de la bonne manière, l'éditeur accepta le projet. Ainsi, le premier roman du jeune prodige fut publié le 29 février 2018, jour de son "anniversaire". Jouissant d'une bonne équipe publicitaire et de la réputation de sa maison d'édition, il attira rapidement l'attention. La sincérité, les couleurs, l'imaginaire détaillé ainsi que les histoires poignantes des personnages si humains de ce premier tome réussirent toutefois à séduire le public. Les thèmes moins "traditionnels" révoltèrent le public conservateur qui s'en prit immédiatement au jeune homme, l'attaquant sur les réseaux sociaux, mais aussi parfois en personne, se rendant avec des pancartes aux événements promotionnels de son roman.

Le 9 juin 2018, la pression et la haine furent insupportables. Cependant, la vie se montra encore une fois en désaccord avec lui et le retint donc dans ses bras.

C'est grâce à un ami commun qu'il fit sa rencontre, en octobre 2018. Jeune homme brillant d'environ son âge, il était d'une ambition excessive, d'une créativité virtuose. Clairement promis à une belle carrière, il débutait à peine en tant que DJ. L'alchimie était présente, imposante même entre eux deux, qui pourtant ne venaient pas du même monde et ne se ressemblaient pas non plus. Leur relation était de ce fait des plus surprenantes, mais plusieurs y voyaient là la chance de voir l'auteur enfin heureux et loin de ses idées noires. La romance ne fut pourtant belle et douce que les trois premiers mois. Son petit ami ne faisait rien de mal, Sang Min ne peut rien lui reprocher... sinon de s'être graduellement éloigné de lui. Ce n'était pas parce qu'il ne l'aimait pas, loin de là. Les sentiments étaient toujours bien présents, mais il le prenait pour acquis. Le DJ se concentrait davantage sur sa carrière, chose que l'amnésique tentait d'accepter et de comprendre. Il essayait de faire sa part, se faisant violence pour se rendre plus souvent aux clubs où il travaillait afin de l'encourager et espérer pouvoir avoir quelques minutes avec lui. L'auteur devait aussi se consacrer à la rédaction de son second roman, de toutes manières. Il se convainquait donc que leurs rares moments ensemble n'en devenaient que plus spéciaux, même s'il souffrait considérablement de passer en second... à toutes les occasions. Leur relation fit scandale, lorsque découverte, puisque le DJ venait tout juste de lancer un nouveau hit que tout le monde se passait en boucle. Sang Min craint de passer à la trappe, d'être jeté afin de sauver les meubles, mais pour la première fois, il ne passa pas en seconde position. Leur relation devint une nouvelle manière pour les haters de l'atteindre, mais son petit ami préféra se montrer à ses côtés, la tête haute. Était-il là, lorsque la noirceur venait étouffer le coeur de sa moitié ? Non, il était occupé à travailler. Était-il là, lorsque ses boîtes de messageries débordaient de messages haineux et qu'on lui disait de mourir ? Non, il était occupé à travailler. Il lui disait de ne pas leur porter attention, de ne pas les écouter et de les ignorer comme il le faisait. Il ne mit pas fin à la relation, mais rien ne changea réellement... il restait absent, toujours pris par sa musique et ne répondant aux messages que des heures plus tard, si ce n'était pas le lendemain. Sang Min fit de son mieux pour encaisser la solitude et toute la souffrance qu'il n'arrivait pas à gérer, suite à cette nouvelle exposition médiatique qui ne jouait pas en sa faveur. Son éditeur lui disait que son second livre serait grandement apprécié, que l'amour des fans lui ferait du bien... Le second tome parut le 2 novembre 2019.

Le 3 décembre 2019, l'auteur tenta de nouveau de s'échapper de l'attention haineuse qu'il recevait. Une fois de plus, il échoua lamentablement, comme le lui rappelle constamment ces marques sur son cou. Cicatrices qu'il cache à l'aide de maquillage, vêtements ou accessoires, aujourd'hui encore.

À son réveil, son petit ami était à son chevet. Chose qui surprit l'auteur. Il s'était presque habitué à son absence... et ne s'attendait donc franchement pas à ce que son sort ne fasse le moindre pli à la personne qui prétendait pourtant l'aimer. Sa présence ne fut toutefois que de courte durée, puisque dès que le jeune homme sembla reprendre un semblant de santé, le DJ retourna à sa carrière. L'auteur trouva le courage de mettre fin à la relation, se rendant compte qu'il ne serait jamais heureux sous ces conditions et que de toutes manières, l'être aimé avait été plus souvent absent que présent, au cours de leur relation. La rupture fut tout de même une surprise pour le DJ qui ne s'y attendait pas du tout. Il accepta toutefois d'abord, sans broncher, croyant que l'amnésique reviendrait sur sa décision. Ce dernier ne le rappelant toujours pas après un mois, le DJ se présenta chez lui, en pleine nuit pour l'implorer de lui donner une seconde chance. Sang Min eut du mal à y croire, n'ayant jamais eu le sentiment d'être réellement si important aux yeux de son petit ami. Hélas, il était trop tard. Trop de mal avait été fait. Il était impossible de faire marche arrière...

Son troisième roman suscita le même engouement que les précédents, toujours aussi aimé et détesté, lors de sa sortie le 29 septembre 2020. Les fans craignirent toutefois une nouvelle tentative de l'auteur qui ne semblait pas bien supporter l'attention médiatique. Ils n'avaient pas tort, cependant, la vie décida d'apporter un peu de nouveauté et de venir changer le courant des choses. Une certaine "cousine" se présenta à la maison d'éditions, le 12 novembre 2020. Elle disait connaître la véritable identité de l'auteur amnésique, qu'il était Chiba Hideto, un membre important de sa famille qui avait disparu suite à son déménagement en Corée afin d'étudier... On ne la mit pas immédiatement en contact avec l'auteur fragile, préférant faire des recherches plus approfondies d'abord. La jeune femme s'avérant honnête, c'est ainsi que Sang Min commença finalement à apprendre qui il avait été. L'affaire, bien que "miraculeuse" et un véritable coup médiatique qui pourrait faire parler du livre, resta privée. Il valait mieux pour l'auteur qu'on ne le laisse lentement digérer la nouvelle et toutes ses implications, pour l'instant.

Confus, en proie à beaucoup trop de dilemmes, questionnements, sentiments... entre la promotion de son nouveau roman et de la vérité qui s'offre enfin à lui, il se vit remettre une place pour un fanmeeting du fameux duo composé de la chanteuse Aestra et de Min Ho. Bien sûr, il aurait pu ne pas s'y rendre... surtout quand on pense à combien il était anxieux à l'idée de se retrouver dans une foule, à cette période précise de sa vie... cependant, il se disait que l'attention ne serait pas sur lui et que c'était une occasion en or de retrouver cet ami perdu. Était-ce une erreur monumentale ? Peut-être. Son ami avait-il changé ? Possiblement. Le reconnaîtrait-il ? Pas nécessairement... Sang Min imaginait le pire, alors que l'idol avait souvent admis être fan de ses oeuvres... Il était donc très improbable qu'il ne le reconnaisse pas. Il s'y rendit tout de même, ressentant ce besoin de retrouver ce réconfort innocent que lui avait si souvent offert cet ami...

Aujourd'hui, il travaille sur les touches finales de son quatrième roman, bien que la peinture ne lui prenne aussi pas mal de temps. Toujours aussi anxieux et incertain de ce qu'il souhaite faire avec cette identité qu'il n'a pas encore réussi à s'approprier. Il n'a pas revu sa famille, craignant beaucoup trop leurs réactions, mais il y songe... Le public ignore encore tout du dénouement qu'a connu sa vie, l'année dernière, mais la nouvelle ne fera qu'une meilleure publicité à son prochain best-seller, non ?