OTOD|Qu’étais-tu en train de faire au juste ? Un verre de téquila devant toi, ton portable à la main, tu avais correspondu pendant un long moment avec cette jolie fleuriste que tu avais rencontré à l’occasion du concert de clôture de ta tournée, en Avril dernier. Depuis, tu n’avais plus entendu parlé d’elle, jusqu’à très récemment. Un message Instagram qui avait retenu ton attention. Les cris de l’un de ses amis à ton concert lors du festival, qui avait trouvé écho jusqu’à tes oreilles, malgré le bruit de la musique et ta concentration. Des mots qui affirmaient que la jeune femme était folle de toi. Etait-elle folle de toi comme l’une de ces fangirls sans intérêt ou est-ce que votre rencontre lui avait laissé un arrière-goût de trop peu ? Si cela t’avait fait rire au début, tu avais fini par être intrigué par la jolie brunette. Elle, qui t’avait clairement fait comprendre à l’époque, qu’elle n’était pas intéressée, avait-elle changé d’avis ? Comme un coup de pouce du destin, tu étais tombé sur ce fameux ami au cours d’une audition, qui t’avait filé son numéro. Après tout, il n’y avait rien de mal à demander de ses nouvelles, si ? Au moins, cette conversation t’avait permis de te sentir moins seul. Depuis que Cami avait repris sa vie, votre relation battait de l’aile un peu plus chaque jour. Entre la préparation de ton comeback et son futur défilé, vous vous étiez éloignés, sans vraiment le vouloir. Vos échanges se faisaient de plus en plus rares et surtout … Superficiels. Une situation plutôt compliquée, qui te rendait… Triste, bien malgré toi.

Tu venais à peine d’arriver devant la porte de ton garage souterrain pour y garer ton cabriolet, lorsque tu reçus un message plutôt … Étrange. Hana avait l’impression d’être suivie par un homme plutôt suspect. Même si la jeune femme t’avait dit s’être trompée de destinataire, tu n’avais pas pu fermer les yeux sur les craintes de la fleuriste. Elle semblait tellement effrayée… Par chance pour elle, tu n’étais pas bien loin de l’endroit où elle se trouvait. Une marche arrière pour reprendre la route et un coup d’accélérateur plus tard, tu te trouvais dans la rue où devait se trouver la jeune femme. La voyant au loin, tu t’arrêtas à son niveau. Arrêtant ta voiture d’un coup de frein à main, tu sortis et laissant ta porte ouverte, tu allas attraper le poignet de la jeune femme, complètement apeurée, au vol. « Viens. » La traînant derrière toi sans un mot, tu te dirigeas vers ta voiture qui se trouvait sur le bas-côté, feux de détresse allumés. Ouvrant de ta main libre la portière passagère, tu la lâchas. « Monte. » Ton air semblait si … Grave et fermé. En réalité, d’une façon qui t’était complètement inexplicable, tu t’étais senti… Réellement inquiet pour la jeune femme. Toi qui ne se préoccupais jamais de rien, ni de personne, c’était une grande première. Scrutant les horizons, tu vis au loin ce fameux type qui semblait … Contrarié par ta présence. Détournant ton regard, tu t’installas au volant de ton cabriolet et tu repris la route. Si tu avais d’abord été silencieux pendant quelques instants, tu avais fini par briser le silence, ton regard fixé sur la route. « Ça va ? Ce type n’a pas réussi à te toucher au moins ? » T’enfonçant dans ton siège, tu seras tes mains fermement autour de ton volant, afin de contenir cette petite pointe de colère qui avait élu domicile insidieusement dans ton esprit.

OTOD La peur était une émotion difficile à contrôler. Parfois, elle arrivait sans qu'on ne puisse la contrôler, et parfois pour une bonne raison. Un corps qui se tétanise, le cœur qui bat de plus en plus fort, les mains qui tremblent. Et pour ma part, toutes ses images qui me revenaient en mémoire. J'avais suivi cette affaire pendant des mois, des années. Cet homme qui était rentré dans un centre commercial pour tirer sur plusieurs personnes, des clients venu pour profiter, prendre du bon temps. Une joie qui c'était transformer en frayeur, des cris ou encore le bruit des coups de feu. Des sons impossibles d'oublier même après toutes ses années. Un coup de folie selon les policiers, un homme instable qui malheureusement, était encore en liberté, il avait réussi à fuir avant que la police n'arrive. Et encore aujourd'hui, ils n'avaient pas réussi à mettre la main sur lui. Donc oui, j'avais peur quand je tombais sur un homme qui me regardait avec insistance. Et celui-ci, oui , il me faisait clairement peur , surtout qu'il n'arrêtait pas de me suivre. Non , ce n'était clairement pas de la drague. J'avais pu voir dans son regard cette noirceur qui m'avait glacé le sang. Frayeur qui venait envahir mon corps, tentant de partir le plus rapidement possible. Je n'allais pas au travail en voiture, car j'habitais proche de ma boutique. Et pourtant, pour la première fois, j'avais l'impression de vivre à l'autre bout de la ville. Mon souffle qui se faisait de plus en plus court. Ma tête qui se retournait vers lui, vérifiant s'il était toujours là, et la réponse était malheureusement oui. Je pouvais même y voir se sourire en coin. J'étais clairement devenu sa proie, une petite souris à attraper le plus rapidement possible.

Mon téléphone que je serrais dans ma main en attendant une réponse de mélohé, Enoah qui me rassurait. J'avais deux hommes qui voulaient venir à ma rescousse. J'avais peur qu'ils mettent trop de temps et heureusement, Mélohé n'était pas loin. Et pourtant, mon cœur battait de plus en plus vite, le souffle coupé. Cherchant un peu partout Mélohé, tout en surveillant cet homme. Je n'arrivais plus à faire attention à quoi ce soit. Tellement, que je loupais le trottoir venant tomber sur le sol. Venant briser mon téléphone. "Non...non merde..." Grognant de douleur, de peur encore. Me redressant rapidement jusqu'à ce qu'on vienne attraper ma main. Relevant le regard, le visage de Mélohé me rassurait. Soulagement alors qu'en quelques secondes, je me retrouvais dans sa voiture. Quelque chose avait changé en lui, son regard et air contrarié. Restant silencieuse alors qu'on s'éloignait de la rue, tentant de reprendre mon souffle et mon calme surtout. Jusqu'à ce qu'il brise le silence. Frottant mes mains un peu égratignées. "Non....Non...Il ne m'a pas touché. Je crois que ça va, grâce à toi. Merci." Toute timide d'un coup alors que de base, il me connaissait à lui tenir tête, mais là, c'était différent, et je découvrais une autre facette le concernant aussi.

OTOD|Tu étais contrarié et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Bien que tu sois plutôt doué pour cacher ce que tu pensais la plupart du temps, cette fois-ci, tu en étais incapable. En réalité, tu ne supportais pas le harcèlement et les violences que certaines femmes pouvaient subir. Cette histoire avec Hana, tu l’avais prise à cœur dès l’instant où la jeune femme t’avait dit avoir la sensation d’être suivie. Même si ce n’était qu’une sensation, ce n’était pas une sensation à prendre à la légère. Après tout, ne dit-on pas qu’il n’y a jamais de fumée sans feu ? Que ce soit Hana ou même une étrangère, tu aurais agi de la même manière. Idole ou pas Idole. Heart-breaker en série ou non, tu étais loin d’être un salaud sans coeur, contrairement à ce que la plupart de ton entourage pensait. La vérité, c’était que tu pouvais te montrer aussi emphatique que n’importe qui à Séoul. Si tu avais eu une petite sœur et que cette dernière s’était retrouvée dans la même situation que la petite fleuriste, tu aurais été extrêmement reconnaissant que quelqu’un lui vienne en aide. Pour ce soir, tu avais accepté de jouer le jeu du chevalier servant. Mais uniquement pour ce soir. Une fois Hana en sécurité, il y avait de grandes chances pour que tu redeviennes la personne qu’elle avait toujours connue. Hautain et imbus de lui-même. D’ailleurs, tu n’étais pas passé inaperçu lorsque tu t’étais arrêté sur le bord de la route afin d’aller chercher Hana, pour la trainer de force dans ton cabriolet, reconnaissable à des mètres à la ronde. Des gens ou du moins des fans, t’avaient reconnu et avaient pris des photos de la scène. Si sur le moment, tu n’avais pas réfléchi à tes agissements, tu aurais tout le temps de regretter ton geste impulsif lorsque les photos sortiraient à la une des journaux dans quelques jours …

Quoi qu’il en soit, tu avais fini par briser le silence pesant qui régnait dans la voiture. Même si à première vue, Hana ne semblait pas avoir été blessée, tu avais ressenti le besoin de lui poser la question, afin d’en être totalement sûr. Sa réponse aurait pu finir de te convaincre totalement, si ton regard n’avait pas croisé brièvement ses mains qui semblaient égratignées. Saisissant l’une de ses mains avec ta main destinée à passer les vitesses afin de la porter devant ton regard qui s’était reposé sur la route, tu soupiras longuement quand tu vis les petites coupures. « Et ça ? C’est quoi alors, s’il ne t’a pas touché ? » Dis-tu un peu sèchement, avant de relâcher sa main. Faisant pianoter doucement les doigts de ta main qui tenaient toujours ton volant, traduisant clairement ta contrariété, tu soupiras. « C’était qui ce type au juste ? Tu le connais ? Ou tu l’avais déjà vu avant ? » Question un peu idiote lorsque tu pris le temps d’y réfléchir deux secondes après l’avoir posé. Si Hana avait connu cet homme, elle ne semblerait sûrement pas aussi … Effrayée, non ? Penchant ta tête légèrement sur le côté, ce qui fit craquer tes cervicales mises à rude épreuve avec ton emploi du temps de fou depuis quelques semaines, tu quittas des yeux la route afin de poser ton regard sur la jeune femme un bref instant. « Je ne sais pas ce qu’il te voulait ou … Ce qu’il cherchait en te suivant, mais … Tu ne devrais plus te promener toute seule le soir. » Un conseil qui semblerait peut-être… Irréaliste pour elle ? Peut-être qu’elle n’avait pas le permis ? Ou simplement, pas de voiture à disposition ? Après tout, tout le monde n’avait pas la chance d’avoir un compte en banque aussi débordant que le tien. Te redressant un peu de ton siège, tu vis au loin une allée avec des cafés qui semblaient encore ouverts, malgré l’heure. En arrivant à la hauteur de l’un d’eux, tu ralentissas et tu garas ta voiture juste devant l’enseigne. Une fois le contact éteint, tu te tournas vers Hana. « Viens. Je t’offre un café, un chocolat ou ce que tu veux pour te remettre de tes émotions. » Sans attendre sa réponse, tu avais saisi tes clés et tu étais sorti, claquant ta portière derrière toi, avant d’aller lui ouvrir sa portière. « Ne te la joue pas timide, ce n’est pas comme si tu ne savais pas déjà qui je suis. » Après tout, entre votre première rencontre et aujourd’hui, tu n’avais pas vraiment changé. Au contraire, tu t’étais limite assagi … Du moins, un peu.

OTOD Je ne connaissais pas beaucoup Mélohé, il semblait si secret et avait une carapace autour de lui. Même si je savais très bien qu'il me dirait le contraire. Mais je n'étais pas idiote, et après toutes ses années, j'avais appris à lire un peu dans les gens. Je savais très bien voir quand il jouait comme un rôle. Après, c'était une idole, donc sûrement normale qu'il agisse ainsi. Surtout que ses moindres faits et gestes étaient regardés, que ce soit par son équipe ou encore les fans. Cela ne devait pas être facile tous les jours. Donc, non, je n'allais pas le juger, loin de là. Et c'est pour cette raison que je venais lui dire dans le message que je ne le jugeais pas, que je voulais apprendre à le connaître. Oui, cet homme m'intriguait et il arrivait à me faire sourire avec ses manières de faire. J'avais cette impression que tous les deux, on s'intriguait. Non, ce n'était pas de la drague. Mais j'avais envie de voir qui il était au fond de lui. Et je trouvais que la discutions se déroulait bien, pour apprendre petit à petit , à se connaitre. Jusqu'à repérer cet homme. Et tout venait changer en moi, la joie laissait place à la peur. Mon corps qui tremblait de plus en plus jusqu'à ce que je me retrouve dans la voiture de Mélohé. Oui, oui, j'étais bien dans la voiture d'une idole. Je crois que j'aurais fait plus d'une jalouse. Mais à choisir, j'aurais préféré ne pas avoir été suivi. Maintenant, c'était fait, et je devais clairement me reprendre maintenant. Mon regard qui venait dans le rétroviseur alors que je voyais le regard noir de cet homme qui finissait par faire demi-tour.

Je ne pensais pas aux futures conséquences à venir. J'essayais déjà de réaliser que je ne risquais plus rien. Mon regard qui venait se poser sur Mélohé, il était différent en cet instant, pouvait voir ses veines dut à sa colère. Dans un sens, oui, j'étais touché. Le rassurer comme quoi j'allais bien. Un petit cri de surprise venait sortir de mes lèvres alors qu'il attrapait ma main. "J'ai loupé le trottoir et j'ai cassé mon téléphone. Je suis maladroite." Je tentais vraiment de le rassurer, ne le connaissant pas forcément, je ne savais pas du tout de quoi il était capable. Je ne voulais pas qu'il imagine quoi ce soit, et qu'il aille se battre avec cet homme. Reprenant une voix douce, reprenant mon souffle. "Non je ne le connais pas, il est venu dans ma boutique dans l'après-midi en tant que client. M'a posé des questions. Mais non, il ne me dis rien." Et c'était la vérité, je ne connaissais rien sur cet homme. Je n'avais même pas fait attention à son visage, par contre son regard, je n'arrivais pas à l'oublier. "Je rentrerais en voiture maintenant. Je rentre souvent à pied car je ne suis pas loin. Mais je ne le ferais pas." Même si j'avoue, que j'allais avoir peur les prochains jours, même en rentrant en voiture. Mais je ne pouvais pas vivre dans la peur, plus facile à dire qu'à faire. Je devais déjà faire redescendre toute cette pression. Je me sentais, comme bien dans sa voiture,en sécurité. Se garant devant un petit café. "Merci, je veux bien." Et ça allait me faire le plus grand bien, un grand chocolat chaud avec de la cannelle mon pêché mignon. Sortant de la voiture, boitant un peu à cause de la douleur à mon genou. Je prendrais tout ce qu'il faut en rentrant. Sortant de la voiture. "Je ne joue pas la timide, j'essaye de m'en remettre et de réaliser. Cela me rappelle de mauvais souvenirs. Ça me touche en tout cas ton geste Mélohé." Le regardant droit dans les yeux, venant lui faire un sourire."Vraiment merci beaucoup." Il allait retrouver celle qu'il connaissait déjà. Mais tout comme lui, il découvrait une partie de mon caractère.

OTOD|Elle avait loupé le trottoir … Elle avait loupé le trottoir… Sérieusement ? Était-elle sérieuse ? Maladroite ? Ça, elle pouvait le dire. Comment avait-elle bien pu faire pour louper un trottoir ? Soupirant légèrement, tu t’étais senti soulagé. Soulagé, que ces blessures ne soient pas dues à une agression. Si ça avait été le cas, tu aurais sûrement été capable de l’abandonner avec ta voiture dans un coin et d’aller demander des comptes à ce type plutôt louche. Son regard, tu l’avais vu dans ton rétroviseur. Cependant, tu avais préféré ne pas y prêter attention. Peut-être que la jolie fleuriste avait un secret fan ? Après tout, elle était du genre mignonne. Ta théorie pourrait tenir la route. Combien de fois n’avais-tu pas eu la sensation d’être suivi par des fans un peu trop extrêmes ? Tu t’étais même déjà retrouvé dans des situations plutôt difficiles. Lorsqu’une bande de plusieurs fans te tombait dessus, la seule chose qu’il te restait à faire, c’était s’assouvir le moindre de leurs caprices. Que ce soit un autographe, une photo, un câlin ou même un bisou, tu étais souvent prêt à tout pour échapper à leurs griffes. Contrairement à la plupart des idoles, tu détestais te déplacer avec ton manager ou avec un membre de ton équipe. Friand de liberté, tu voulais être libre de va-et-vient sans avoir à rendre des comptes à personne. A force de négociations et surtout de disputes avec celui que tu considérais comme ton manager, tu avais fini par acquérir beaucoup de liberté. Contrairement aux autres, tu avais pu emménager dans un penthouse luxueux, plutôt que de dormir dans les dortoirs de ton agence, et surtout, tu étais libre de faire ce que bon te semblait pendant ton temps libre, tant que ça n’entachait pas ton image. Une image qui serait une nouvelle fois ébranlée, lorsque les photos où tu apparaissais en train de tirer Hana dans ta voiture, sortiraient. Préférant prendre sur toi afin de ne pas sortir des paroles, qui traduiraient maladroitement ton inquiétude, quant au fait que la jeune femme était vraiment maladroite, tu avais préféré en savoir un peu plus sur cet homme. Haussant doucement les épaules, alors que ton regard continuait de fixer la route que tu avais empruntée à vive allure, tu soupiras une nouvelle fois. « Il faut croire que tu as gagné un fan. » Du moins, c’est ce que tu espérais sincèrement. De ton point de vue, il valait mieux que cet homme soit un simple fan, tombé sous le charme de la jolie fleuriste, plutôt qu’un harceleur.

Après qu’Hana t’est confirmé qu’elle ferait ses trajets en voiture pour aller à sa boutique dorénavant, ton attention s’était portée sur ces fameux cafés. Même si tu n’avais pas forcément envie de boire quelque chose, tu ferais un effort. Après ce que la jeune femme venait de vivre, tu ne pouvais pas simplement la ramener chez elle. D’ailleurs, qu’elle le veuille ou non, Hana t’accompagnerait à l’intérieur de ce café devant lequel, tu venais de t’arrêter et qui te semblait tout à fait convenable et peu fréquenté. N’ayant pas attendu sa réponse, tu étais simplement sorti de ton cabriolet afin d’aller lui ouvrir la porte. Lorsque la jeune femme sortie, ton attention se porta sur son genou. Ce dernier semblait la faire souffrir puisqu’elle boitillait. Relevant ton regard sur la jeune femme, tu passas ta main dans tes cheveux afin de les remettre en place. « Ne me remercie pas. Si j’avais eu une sœur dans la même situation que toi, j’aurais aimé que quelqu’un vienne l’aider. » Esquissant un fin sourire qui étira le coin de tes lèvres, tu portas ta main devant toi, afin de l’agiter dans un geste de refus. « Sérieux… Ce n’était rien Hana. » Ayant repéré une pharmacie au coin de la rue, tu comptais bien aller y faire un tour avant d’aller t’installer. « Rentres en première. Installe-toi et commande ce que tu veux. Je te rejoins dans 5 minutes. » Ne lui laissant pas le temps de te répondre, tu partis -presque- en courant vers cette fameuse pharmacie. Une fois le sachet rempli de médicaments en ta possession, tu fis le chemin inverse afin de te rendre dans le café où tu avais laissé Hana quelques minutes plutôt. Totalement, à découvert, tu étais entré et tu avais cherché du regard la jeune femme, sous les yeux ébahis de plusieurs personnes qui semblaient surpris de te voir toi, Mélohé Moon, dans ce petit café qui ne payait pas de mine. Une fois la jolie brune dans ton champ de vision, tu te dirigeas vers sa table, la main tenant le sachet de médicaments derrière ton dos. « J’espère que je n’ai pas été trop long. » Avais-tu dit en lui adressant un simple sourire avant de poser le sachet sur la table devant elle. « Tiens. » Tirant la chaise en face d’Hana afin de pouvoir t’y installer, tu pointas le sachet du doigt. « Ce sont des médicaments contre la douleur, des anti-inflammatoires, de la pommade, des pansements et … du désinfectant. » Petit raclement de gorge discret, alors que ton regard se posa sur la carte qui se trouvait non loin de toi. « Prends un truc à manger. C’est mieux pour prendre des médicaments. » Tu ne savais pas vraiment si elle avait déjà commandé quelque chose, mais tu comptais bien rappeler la serveuse afin qu’elle lui apporte tout ce qui lui ferait plaisir. « Prends ce que tu veux, je t’invite puisque je t’ai traîné jusqu’ici. » Quel gentleman. Sérieusement, cela ne te ressemblait pas de te plier en quatre pour une fille et encore moi, pour une fille qui n’était pas Cami, ta petite amie. Une fois ton choix fait, tu attendis patiemment que la serveuse vienne vers vous pour lui donner ta commande. Pas de café pour toi. Un simple chocolat chaud avec un supplément de crème Chantilly. Un smile Colgate et un autographe plus tard afin de faire plaisir à la jolie serveuse qui semblait subjugué devant toi, tu t’installas dans le fond de ta chaise, croisant les bras sur ton torse, alors que ton regard se posa sur la jeune femme, face à toi. « Tu comptes faire quoi pour cet homme ? Ça va être difficile pour toi d’aller à la police sans info … » Déjà qu’en ayant toutes les informations, la police avait du mal à faire son travail … Alors là … C’était déjà perdu d’avance.

OTOD J'avais peur , sentant mon cœur battre tellement vite, mon souffle qui était saccadé. Heureusement, Méloé était là, me sentant à l'abri dans sa voiture. Même, s'il allait me falloir du temps encore pour me calmer. Je voyais bien qu'il avait du mal à croire que j'étais tombé à cause de ce trottoir que je n'avais pas vu. J'étais si maladroite, surtout quand j'étais dans un tel état. Regarder dans le rétroviseur, rassuré de voir que je ne voyais plus son visage. C'était la première fois que je me retrouvais dans une telle situation, d'agression surtout. Je ne savais pas du tout comment réagir, j'avais peur oui, et je n'arrivais pas à oublier le regard de cet homme sur moi. "Je ne veux pas de ce genre de fan , non merci. Il ne s'intéresse pas à mes bouquets ou encore aux fleurs." Je tremblais encore, rien qu'à y penser à nouveau. Ce regard, ses paroles aussi sur moi. C'était effrayant et je voyais bien que c'était moi qui l'attirais , et pas pour avoir de l'amour. Il avait cette manière de possession. J'en avais des frissons de frayeur qui envahissait mon corps.

En tout cas, les jours suivant,j'allais devoir faire bien plus attention. De toute façon, je connaissais très bien Enoah. Il allait tout faire pour me protéger et sûrement, il viendra me chercher quelques fois pour me ramener chez moi. En tout cas, il avait raison, une boisson chaude ferait du bien avant de rentrer. Sortant de la voiture en grimaçant, la douleur me lançait surtout à mon genou déjà bien blessé à cause du séisme. Lui souriant tout de même, alors que je le remerciais. "D'accord." Je me disais qu'il faisait, car il ne voulait peut-être pas qu'on nous voit ensemble ou encore éviter certaines réactions. Me dirigeant vers le café, j'allais m'installer au fond de la salle dans un petit coin. Attendant le retour de Mélohé , commandant un chocolat chaud à la cannelle. "Non t'inquiètes." Il y avait un peu de monde, il faisait chaud, de quoi faire redescendre la pression petit à petit. Regardant le sachet, surprise découvrant ce que c'était. "Oh tu t'es rendu à la pharmacie. Merci." Je me demandais combien de fois, j'allais le remercier. "Je vais prendre une part de leurs tartes maison." Souriant légèrement en le regardant. Il était gentil, je savais bien qu'il se donnait un rôle, et là, je découvrais une nouvelle facette de lui, qui me plaisait. Commandant mon dessert aussi après que la serveuse ai fini de baver sur Mélohé. "Je ne sais pas du tout, je vais tout de même me rendre au commissariat, au moins poser une plainte. Et commander des caméras pour ma boutique. Ce que je n'ai pas eu le temps de faire. C'est un budget en plus. Mais, je me rends compte que c'est important. Et surtout, faire attention par la suite. Peut être qu'il t'a vu, et il n'osera pas revenir me chercher des problèmes." Mais ce que j'allais faire, c'est surtout resté prudente les jours voir semaines à venir.