désastre des astres (yuna)
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désastre des astres (yuna)
valser à la brise de ses rêves, valser au souffle de ses peines

les poussières d'étoiles pleuvent d'un ciel obscur à la renaissance de la divinité déchue. à enlacer les euphories éphémères, sous les ombres de la cascade rose d'une chevelure synthétique et le souffle de ses rires qui se perd dans la cohue des âmes lunaires. elle s'oublie dans l'irréel, mona dont les pupilles ne voient que par des étoiles intégrées, et une pincette d'espoir, celui d'exister. mona, elle se faufile comme une chimère que l'on tente d'effleurer mais qui se volatilise aussitôt sous notre toucher, trop occupée à s'oublier dans les mélodies qui font vibrer son cœur, font danser ses mèches rosées dans le ciel. muette et pourtant perceptible sous chaque battement de cils qui fait briller les paillettes bleues de ses paupières, chaque mouvement qui fait luire les perles et les sequins qui tissent l'apparence du papillon de minuit. elle luit, dans toutes les couleurs mona, elle brille de splendeur sous sa belle carcasse colorée. elle en oublie que le linceul attend de l'avaler, que la lumière se tâte à venir la dévorer. que le ciel lui souffle sa bénédiction mais que la magie menace de s'étioler. princesse de minuit se galvanise des délices éphémères et des belles féeries, s'oublie dans la fougue et les éclats de rires enivrés. figée dans la pendule, elle refuse de faire tourner les aiguilles.

mona devenue mirage stellaire, foule les rêves et chancelle, tend les doigts au ciel et résonne dans la nuit terne. ombre fluorescente, souveraine de par ses couleurs qui flambent aussi fort que les néons arc-en-ciel. chasser les maux, se débiner d'une tour d'ivoire, qui plus loin dans l'échéance n'attend que de l'avaler entre ses décombres et l'étouffer. le souffle court, à avoir trop dansé, à s'être trop laissée aller que les liqueurs voilent ses pupilles éberluées d'un voile grisé. que les perles salées perdues au fond de ses prunelles l'empêchent de voir la réalité. et quelle réalité ? le monde est rouge, bleu, mais qu'en est-il derrière les couleurs artificielles ? le soleil a-t-il pointé ? le cœur qui tambourine, un peu trop fort, la sueur qui dégouline. à pas de reine la poupée qui flâne dans les airs, s'éloigne dans sa frayeur de s'éparpiller en cendres. « il est quelle heure ? » mots happés dans la peur, que les lèvres ne font trembler que des murmures près des lobes. il est quelle heure ? les échos d'une voix qui tangue faiblement mais qu'on n'entend sous la basse qui fait trembler les cœurs. qu'on n'entend sous les liqueurs qui étourdissent, embrument tant la raison qu'on ne voit de mona que des nuances fluorescentes au bord de l'obscurité et ses lèvres qui bougent mais qu'on ne parvient à lire, à déchiffrer. alors on lui tourne le dos, à mona et chaque seconde de plus elle sombre dans la folie. régie par la frayeur de s'être oubliée dans le temps, cendrillon, à avoir traîné son âme dans les verres comme jamais elle ne se permettrait pour adoucir les maux un moment jusqu'à se damner. elle court de ses jambes fluettes, trébuche et s'accroche. et ses paillettes bleutées dégoulinent avec une traînée noire opaque le long de ses pommettes saillantes et rosées. mona ne pense plus, mona s'oublie dans le cataclysme du sol qui se dérobe sous ses pieds. mona croit effleurer la mort, et quand elle parvient à sortir, que ses yeux s'accrochent à la lune tombée sous ses pieds, elle souffle et se laisse enfin tomber sur le bitume froid près d'un lampadaire qui grésille. dans un torrent de larmes muettes un sanglot vient lui trancher la gorge, et sous le regard désolé de la lune, l'ange déchu se couvre de ses ailes fêlées, sous le chant des étoiles qui lui susurrent doucement à l'oreille que ça va aller.

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Re: désastre des astres (yuna)
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valser à la brise de ses rêves, valser au souffle de ses peines.

douce mélancolie qui traverse tes veines, les premiers souffles de la caféine qui t’enivrent, les yeux ouverts vers le ciel étoilés, la lune qui répond à tes peurs comme une étreinte qui se veut rassurante. trop souvent, depuis trop longtemps, tu te réfugies dans la noirceur de la pénombre pour apaiser tes maux, en quête d’un nouveau vent qui poussera tes voiles, la main tendue, un rêve inatteignable devant toi, un court souffle en digne de soupir, doux souvenir d’un passé où ton succès était ton plus grand malheur. la vie recommence dans cette nouvelle ville, île perdue dans laquelle tes pensées divaguent, toujours en quête d’inspiration, comme un voyageur assoiffé qui prie pour un oasis miraculeux. plusieurs semaines se sont écoulées depuis ton aménagement vers ces nouveaux horizons et les mêmes questions te hantent encore lorsque lui nuit t’embrasse doucement et que tes pensées se retrouvent encore une fois à la dérive, le courant n’étant pas assez puissant pour te pousser vers des buts, tu dois apprendre à nager à nouveau et trouver ton propre chemin, seul, sans aucune aide, rien. tu es prisonnier de ta solitude dans laquelle tu t’enfermes, déambulant dans les rues de san francisco, celles qui t’étaient autrefois inconnues, te réconfortent maintenant, de plus en plus familières, chaque escapade est un dilemme entre une nouvelle aventure vers des sentiers encore inexplorés, ou t’emmitoufler dans les lueurs des ruelles que tu commence à reconnaître de par leurs motifs singuliers et pourtant si particulier.

cette envie d’air frais qui te pousse à prendre un chemin inédit lorsque tu te retrouves à la croisée des chemins, un bar caché sous la pénombre, éclairés de quelques néons qui attirent ton iris, aveuglé dans l'obscurité de la nuit, tu te réfugies dans cet endroit que tu connais à peine. ce sentiment familier qui te revient lorsque tu passes le pas de la porte, la musique et les bruits ambiants t’enivrent comme un alcool qui coule dans tes veines, la tête embrumée par ces sens qui t’assaillent, une attaque que tu accueilles comme un retour vers ces soirées mondaines de la grosse pomme, un carrousel de gens et de lumière que tu cherches à comprendre sans pourtant trop t’y baigner, tu ne fais que te tremper pour ne pas tout risquer alors que tu crains encore une fois d’avoir à faire face à ce vide qui te consume alors que tu te surcharge de l’ambiance de la place sans nécessairement t’y intégrer. tu restes en marge, observateur, déambulant doucement jusqu’au bar pour te commander un élixir de courage, l’onyx de tes pupilles suivant chaque corps qui se heurte, chaque souffle échangé et la proximité de ceux que tu ne peux reconnaître, tous ces étrangers vivant au rythme de la nuit, préférant s’y abandonner alors que tu t’y réfugies comme un sans-abri qui cherche une place où se poser pour sombrer dans la douce berceuse de tes rêves. mais la nuit t’as depuis longtemps enlevé le luxe de divaguer vers une autre réalité, oiseau de nuit qui préfère se cacher dans la maison décrépie qui te sert de refuge, lorsque les premiers rayons de soleil te ramènent à une réalité que tu tentes toujours de fuir. procrastination et peur qui t’empêchent de rebâtir une vie ici, rencontrer des gens, respirer l’air frais de l’île qui te prend comme un réfugié en temps de guerre.

le temps file doucement et l’anxiété qui s’installe lorsque tu te sens abandonné à tes vieilles chimères, ton souffle se perd dans ta cage thoracique et la panique s’installe dans tes entrailles, la porte de sortie te semble être la seule issue. concentré sur ta seule porte vers le calme et la sérénité, tu fonces à travers la mer de corps pour te faufiler vers l’extérieur, regrettant de t’être égaré vers cet endroit qui te rappelles beaucoup trop de maux que tu n’es pas prêt à affronter, un retour vers la société que tu ne peux assumer, tu t’enfuis comme une victime à qui on a dérobé sa paix intérieur, et tes poumons ne se sentent libres que lorsque l’air marin de l’archipel te ramène les pieds sur terre. perdu, les pensées encore assombries par l’agitation de ton cœur, tu cherches refuge dans la pénombre, la noirceur dans laquelle tu te caches pour retrouver un sentiment de sécurité. et c’est à ce moment que tu poses tes yeux sur l’ange déchu, une lueur dans la cruelle obscurité de la nuit, une étoile éteinte sous un lampadaire, lumière artificielle faisant reluire les paillettes dont elle s’est paré et tu ne peux t’en détacher, un appel héroïque peut-être, cet élan de tendresse qui s’installe alors que tu te refuses à laisser l’étoile affaissée sur le bitume, tes pieds qui se posent l’un devant l’autre avant même que tu ne comprennes pourquoi ta conscience te pousse à aller vers elle, seule et isolée, comme toi, à l’extérieur de ce bar ou la mer du commun des mortels se soucie peu des maux de ces oiseaux de nuit qui se réfugie sous le regard de la lune. « est-ce que tout va bien, mademoiselle? »

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la cité des espoirs est devenue soudainement morose. fragments stellaires éparpillées sur l'asphalte, ses ailes fêlés sont recueillis contre son petit corps fluet, le souffle est toujours aussi saccadé. à avoir trop implosé dans ses couleurs, la supernova, la voilà qu'elle se meurt comme l'aurait prédit sa destinée. la voilà qu'elle dégringole dans ses propres décombres. stigmates de plus à tailler l'âme, elle en ressent la douleur sur sa carcasse usée comme des épines qui s'enfoncent doucement, lentement sur sa chair. elle est totalement effondrée, presque dénuée de vie sur le bitume qu'on se demanderait comment une étoile aussi scintillante pourrait sembler aussi inerte. noyée dans les terreurs qui inondent ses pensées, à comprimer son cœur jusqu'à ne plus l'entendre pulser. frigorifiée, corps et âme gelés, pour une fois qu'elle suffoque dans l'air de minuit. la nuit l'étrangle ce soir, elle ne respire plus. le froid logé sur son dos qu'elle se tord de douleur jamais n'a-t-elle semblé aussi pathétique. les larmes pailletées reluisent sous la lumière tamisée, craquellent le visage trop blême et se perdent à la commissure des lèvres trop pâles, qui ne cessent de trembler. belle douceur évanescente, qu'a-t-il bien pu faire l'ange pour se retrouver damné ainsi ? l'âme inerte cadenassée derrière la parure vivace qu'on croirait apercevoir les particules d'une étoile filante fissurée en mille morceaux par terre. le chaos se reflète aussi bien derrière ses orbes que sur son corps paralysé.

prise entre les griffes de sa propre désillusion, la voix claire à son oreille résonne comme un écho surréel. et elle croirait presque au salvateur de ses peines quand au bord des larmes, les cils battent jusqu'à distinguer le chevalier dans l'ombre d'une silhouette affaissée. l'air foncièrement inquiet, elle lui soufflerait presque de s'en aller, sans doute s'éparpillera-t-elle comme un amas de poussières d'étoiles dans l'air et la douleur n'en sera enfin plus. elle lui soufflerait presque, de la laisser se mourir ravalée entre les cendres, si elle n'avait pas au bord du cour, en plein les veines cette jouvence pure. son amour, ardent, criard pour l'univers aussi cruel se montre-t-il, tente-t-il à tout prix de l'anéantir. elle ne veut pas mourir. « je veux vivre. » parce que les étoiles brillent toujours pour son sourire et elle ne sait si ce sont les liqueurs à déjouer son cœur mais une nouvelle comète semble faire son apparition dans son univers. « je veux vraiment vivre. » la voix écorchée, aussi triste qu'une mélopée. les dernières larmes finissent de couler, les spasmes se sont légèrement apaisés. la musique a recommencé à vibrer après longtemps à s'être estompée, et quand les yeux papillonnent elle parvient enfin à distinguer dans la nuit nocturne le visage ensoleillé. « aide-moi. » à étinceler.

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les échos de sa voix déchirée par les pleurs parviennent à tes oreilles et tu déchiffres les larmes qui coulent sur des joue, laissant une poussière d’étoile dans leur lancée, sa peau éclatante sous la lumière artificielle la ruelle, tu as l’impression de voir un astre s’écraser dans la dure réalité, brillant toujours autant, mais sur le point de s’éteindre. tu ne comprend toujours pas comment tu te tiens, là, maintenant, tes souvenirs trop embrouillées par l’alcool, ta conscience t’ayant longtemps abandonné sous l’influence de l’elixir de poison auquel tu soumets tes sens, mais il y a cette sincérité qui s’empare de toi et tes façades éclatent comme un miroir, en mille morceaux, ta sincérité criante à travers les fissures du mur que tu dresses devant toi, ton empathie prenant le dessus alors que ta vraie nature se dessine maintenant que tes faux airs se sont laissés emportés par la berceuse de l’alcool. le verre que tu tiens encore dans tes mains est lourd, et tu penses sérieusement à l’abandonner derrière toi, ne sentant que l’appel de détresse qui se tient devant toi, que tu ne peux ignorer tellement la peine te saisis. « je veux vivre. » et toi tu veux mourir, tous les jours tu souhaites de t’éteindre doucement, sans douleur, incapable de trouver un sens à ton existence. « je veux vraiment vivre. » et elle s’accroche, alors que tu te laisses partir à la dérive, incapable de retrouver un sens à ta vie. tu es confronté à ton antipode, une étoile qui brille si fort alors que tu n’es qu’un astre mourant, tes rayons éclatants qui étouffent sous le poids de tes démons.

« aide-moi. » tu ne peux répondre avec des mots, cherchant encore un sens à tout ce que tu es en train de faire. tu cherches comment parler, comment réfléchir, mais le brouillard nuit à ta concentration. tu réagis, sous l’émotion et l’impulsion, c’est ton coeur qui prend le contrôle, alors que ta tête se laisse porter par tes gestes, incapable de te guider. toi, aider? aider à vivre, alors que tu ne cherches qu’à disparaître depuis des mois. tu ignores tout de la vie, encore plus comment vivre, alors qu’elle s’éteint sous tes yeux, tu voudrais garder son éclat pour toujours et le conserver, en prendre soin comme un trésor qui ne doit jamais ternir. tes pas te rapproche de la demoiselle, regrettant d’avoir posé la question, une culpabilité devant le désespoir qu’elle laisse montrer. « dis moi tout. » tu ne le connais pas du tout, le visage inconnu qui semble s’accrocher à ta présence et tu lui offres tout ton être, ta conscience et ton épaule pour pleurer s’il le faut. tes mots sont faibles et tu ignores ce qu’elle a besoin pour retrouver ce qui lui manque pour s’épanouir, mais pendant une courte seconde, tu penses que tu peux lui apporter réconfort, alors que tu te permet de s’asseoir à ses côtés sur le bitume froid et sombre de la ruelle, les bruits de la ville qui ne s’endort pas comme témoin de votre confessionnal.

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à trop avoir hurlé, les pensées turbulentes ont saccagé sous leur passage le petit cœur ébranlé, laissé sur le derme dénudé les frissons d'une brise glaciale qu'elle ne ressent que maintenant. parce qu'il y'a quelques secondes la chaleur l'étouffait encore et elle avait l'impression qu'on la consumait comme une plume enflammée. joli firmament derrière les iris étincelants de peine, agrémentant les légers battements de cils qui font couler les dernières étincelles. comme une toile, la porcelaine de son visage blême dépeint toute la frustration qu'elle a laissé couler. de belles couleurs auparavant si luminescentes rendues dorénavant ternies. elle est la fleur nocturne dont on a si profondément envié les pétales flamboyantes qu'elles se sont d'elles-mêmes flétries. dis moi tout. murmure guttural qui déchire la nuit ; comme une douce mélodie, la compassion s'en découle, regorge des prunelles qui la sondent tristement. et il y'a le vent qui fait doucement danser le blé de ses cheveux qu'elle scrute longuement. elle croirait presque dans sa désillusion contempler les rayons du soleil, venu s'évanouir jusqu'à son chevet pour la réconforter, réchauffer son corps gelé.

« je suis misérable. » voix rocailleuse que les lippes murmurent dans l'esquisse d'un pauvre sourire à peine perceptible. soupir fébrile, prunelles vagabondes qui doucement le redessinent. « dis... » yeux plissés, voix enrouée, l'index maladroitement pointé sur la douceur de ses traits. elle semble réfléchir l'espace d'un instant avant de poursuivre fébrilement. « es-tu réel ? » candeur au bord des mots inconscients, chantonnés comme une jolie rêverie ingénue. étourdie, presque magnétisée, elle ne voit que par les liqueurs ingurgitées dont elle garde encore entre les lèvres un vieux goût édulcoré. elle ne voit que par les astres, l'effervescence, la mélancolie. elle voit tout mais se refuse de se confronter à la réalité. « tu es bien trop lumineux. » comme le soleil ou alors un nouvel espoir auquel s'accrocher. elle sourit doucement, et le bruit lointain de la ville, de la musique et de la circulation dense poursuit.

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« je suis misérable » et t’as envie de lui répondre que toi aussi. que tu en as marre de regarder le ciel, à te demander ce que tu as bien fait, sur quelle voie on t’a mis et pourquoi le karma t’en veux. qu’est-ce que ça veut dire tout ça, tous ces chamboulements dans ta vie depuis la dernière année, t’as perdu le cap et tu te cherches encore, avançant à tâtons comme un aveugle dans un labyrinthe, tes yeux sont bandés par l’opacité de ta propre dépression, des malheurs que tu laisses t’atteindre et qui te consument jusqu’à ce que tu ne sois qu’un tas de poussières que la brise finira bien par emporter. où? et comment? tu attends encore qu’on te prenne par la main, qu’on te montre le chemin et les réponses que tu désirent si ardemment, mais aucun murmure de vérité ne parvient à tes oreilles. tous ces mots, ces maudits que tu as envie de crier qui te pendent sur le bout des lèvres et tu bloques tout, une carapace étanche qui retient tout de l’intérieur, tu t’embrases au point d’étouffer tes mots et tu ravales tes maux dans une autre gorgée d’alcool. tu t’oublies dans les peines de l’étoile échouée à tes côtés, son coeur à livre ouvert devant ton oreille attentive, tu te perds dans ses mots comme les larmes qui s’affaissent sur ses joues et tu te demandes à quel point tu peux panser ses plaies alors que les tiennes sont encore brûlantes.

« dis » son doigt qui se présente vers toi, te pointant et toute ton attention revient vers elle, ses mots, ses questions, ses misères. « es-tu réel? » ton regard d’ébène qui fixe soudainement le sien, surpris, sans mots. elle te lance des interrogations auxquelles tu ne doutes même pas avoir les réponses, et pourtant cette question te prend au dépourvu, comme si elle avait le pouvoir de remettre en doute ton existence toute entière. dans le silence assourdissant de la nuit, la musique étouffée de la boîte de nuit que vous avez lâchement abandonné derrière vous, ton rire perce le mur de silence qui s’installe dans ta surprise, un rire cristallin, sincère, qui résonne comme les premiers chants des oiseaux le matin. un son qui t’es pratiquement devenu étranger avec le temps, le son d’une personne que tu as oublié et que as laissé derrière toi, un son qui t’apaise et ravive une chaleur en toi, un son réconfortant. tu ne te soucies point de comment elle pourra bien réagir, la sincérité de sa naïveté fait naître en toi un sentiment dont tu ignores la signification, un rire charmé, sans aucun doute. le sourire qui s’esquisse sur tes lèvres encore humide d'élixir et tu lui reportes ton attention pour l’espace d’une seconde, alors qu’elle te retourne le geste et soudainement les étoiles dans le ciel semblent bien terne maintenant que la porcelaine de son visage s’est éclairé sous l’étirement des commissures de ses lèvres. « « tu es bien trop lumineux. » « et si j’étais qu’une illusion? un confident d’un soir qui visite tes songes, tu lui expliquerais les tourments de ta misère? lumineux? peut-être comme un soleil qui s’éteint, astre solaire qui pousse son dernier souffle et tu voudrais bien comprendre ce qu’elle peut voir en toi, mais peu importe ce que c’est, tu es prêt à lui offrir cette présence dont elle semble avoir tant besoin, ne serait-ce qu’un soir.


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Re: désastre des astres (yuna)

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sur le macadam luisant de peine, les astres qui se scellent, les mots qui s'entremêlent. l'espoir a soufflé, le cœur renaît, se dérobe du linceul des larmes pour faire éclore sur les lèvres pâles le plus éblouissant des sourires ; quand le vent fait frémir à sa volée la mélodie du rire cristallin, dans un écho enjôleur qu'on ne peut que discrètement contempler. parce que si il n'était qu'une illusion, il serait la plus belle qu'elle ait pu halluciner au fin fond des cauchemars qui l'ont tenu jusqu'ici éveillée. « si tu n'es qu'une illusion, j'aimerai profiter de ta lumière avant que tu ne disparaisses complètement. » oublier la misère un moment avant que l'aube ne vienne ravaler ce qui reste des fragments de son âme, à cendrillon. les maux s'adoucissent alors et l'atmosphère s'allège, le palpitant souillé devient plus allègre sous les notes de mélodie qui sont venues embaumer l'air. la chaleur étouffante qui il y'a quelques minutes lui brûlait le thorax laisse place à quelques frissons froids quant à la bouffée de fraîcheur qui vient rencontrer sa chair exposée. à la mélodie de son rire, elle ose enfin respirer, s'oublie dans la finesse de sa voix aussi ensorcelante qu'un sort soufflé au lobe pour la libérer de ses chaînes de fer.

hypnose ; la poupée souillée ne peut s'empêcher de délicatement laisser filer un rire aussi doux qu'un murmure de ses lèvres gercées. « hm... t’insinues que t'es mon salvateur ? ou alors... mon ange gardien... ? où sont passées tes ailes ? » les sourcils froncés alors qu'un rictus vient broder délicatement ses lèvres. elle s'amuse à flâner entre les mots, esquiver ses maux. elle se perd entre les syllabes au ton anodin. elle essaye de s'oublier, oublier, la terreur de rechuter dans les limbes qui retiennent ses peurs les plus cauchemardesques. elle parle, souffle ses mots d'une légèreté presque déconcertante, comme si elle n'a pas failli se laisser déchiqueter il y'a un instant entre les griffes de sa peur la plus morbide. elle prétend, mona, et elle aimerait alors lui confesser que la seule illusion qui existe, c'est elle. elle et tout son être. elle et son apparence qui brille de mille feux. elle de son âme fantomatique qui n'erre que les nuits. elle se galvanise de ces instants chers, parce que l'aiguille ne cesse de tourner et bientôt, elle viendra se fondre dans des éclats de souvenirs confus, comme si elle n'a jamais existé. « non, non... dis rien. je sais ce que tu es. » et doucement, comme si elle s'apprêtait à lui faire la plus grande des confessions, elle se redresse légèrement pour approcher ses lippes à son oreille et lui susurrer d'une pure candeur. « tu es mon petit soleil. »

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