Le coeur qui bat tellement fort. Savoir qu'Enoah n'était plus en couple me faisais encore plus fort. Pour être franche, c'était exactement ça que je redoutais. Je savais à quel point Enoah l'aimait. Il était totalement fou amoureux de lui, il me l'avait dit plus d'une fois. Et surtout, il avait envie de faire sa vie avec lui. Je n'osais même pas imaginer dans quel état il était. Et c'était même ça qui me faisait encore plus peur. Ni une, ni deux, je venais prendre la voiture pour me rendre chez lui. Pas besoin de réfléchir à deux fois. J'avais un mauvais pressentiment, le genre de pressentiment que j'avais déjà sentis de nombreuses fois, beaucoup trop malheureusement. Comme les fois où je l'avais retrouvé dans un tel état, et surtout, quand il avait tenté de mettre fin à ses jours. Je ne voulais pas imaginer qu'il ose faire ça à nouveau. Non, pas après qu'il m'ai fait la promesse de ne pas m'abandonner. J'avais peur, le cœur qui battait à cent à l'heure. Courant dans les marches jusqu'à montée jusqu'à chez lui. Ouvrant la porte. "Enoah tu es là?" Bon oui , elle n'avait pas frappé à la porte. C'était beaucoup trop calme. Le cherchant partout jusqu'à se diriger vers la salle de bain. Se pressentiment de plus en plus fort. Poussant la porte. Et d'un coup c'était la vision d'horreur. Le corps qui ne bougeais plus, le regard sur cette couleur. Un vrai cauchemar. Il était là, dans cette baignoire. Quelques secondes avant de crier de peur. "NOAH!!!!" Se précipitant sur lui, prenant les serviettes pour les enrouler autour de ses poignets. Les larmes coulant sur son visage. "Noah réveil toi...Je t'en supplie."

Même lorsqu’il te brise le cœur, c’est lui que tu appelles. Même lorsque tu lui en veux au point de littéralement en mourir, c’est lui que tu appelles. Même lorsque tu voudrais l’efface de ta mémoire, c’est lui que tu appelles. Même lorsque tu baignes dans ton sang, c’est lui que tu appelles. Quoi que tu fasses, c’est toujours lui et … Uniquement lui. Tout te ramenait toujours à lui. Dans le fond, tu aurais peut-être souhaité que ce soit Jae-ho qui te retrouve. Peut-être qu’en te voyant dans cette baignoire, il se serait enfin rendu compte que tu ne plaisantais pas quand tu lui disais que tu l’aimais à mourir … Peut-être que s’il l’avait su avant, il n’aurait pas joué avec toi. Tu ne connaissais pas toute l’histoire, puisque tu avais pris la fuite. Cependant, tout était très clair dans ton esprit. Peut-être que dans le fond, le jeune homme ne t’avait pas vraiment aimé. Peut-être que votre histoire n’était qu’un feu de paille. Un feu de paille qui venait de se consommer sous tes yeux. Comment aurait-il pu faire un enfant à une autre et te regarder droit dans les yeux lorsqu’il disait t’aimer ? Comment pouvait-il te laisser déposer ton cœur à ses pieds en sachant qu’il ne valait rien à ses yeux ? Finalement, dire que tu le détestais autant que tu pouvais l’aimer, était assez proche de la vérité. Que ton geste soit un appel à l’aide, la traduction d’une réelle souffrance ou simplement, une façon de te venger de cet homme qui venait de te briser le cœur en mille morceaux, tout te ramenait à lui et à ce cœur que tu ne sentais presque plus battre dans ta poitrine. Les cris d’Hana s’étaient faits lointains, te faisant espérer la fin de ta souffrance … Tu ne sais pas combien de temps, tu étais resté endormi, mais lorsque tu avais réouvert les yeux, le soleil brillait dehors et toi, tu étais allongé sur un lit d’hôpital, relié à une perfusion d’hydratation et à une poche de sang. Définitivement, les secours avaient dû arriver à temps … Te redressant doucement, tu remarquas la présence d’Hana assoupie sur ton lit. Posant ta main sur sa tête afin de lui caresser les cheveux, tu grimaças doucement lorsque tu vis le bandage sur ton poignet. Pas besoin d’être devin pour deviner que ton deuxième poignet devait être dans le même état … Autour de toi, des fleurs, des peluches et des confiseries. Tes parents et Ji-woo, avaient certainement dû passer beaucoup de temps à te veiller. Encore une fois, tu avais certainement dû les décevoir … Pourtant, celle qui préoccupait tes inquiétudes, était ta meilleure amie … « Hana ? » Avais-tu soufflé doucement afin de ne pas la brusquer. « Hana … Tu dors ? » Ne voulant pas ré-insister, tu te réinstallas dans le fond de ton lit avant de poser ton regard sur la fenêtre qui donnait une vue imprenable sur de grands arbres. Après tout, la jeune femme avait dû vivre un enfer à cause de toi … Un enfer qui avait dû l’obséder et l’empêcher de dormir …

La panique, impossible d'être relationnel à ce moment-là. Les larmes coulant sur son visage. Le téléphone en main pour prévenir son ami qui était pompier. Celui-ci tentait de me rassurer, mais les seuls mots qui sortaient de ma bouche, c'était que Noah était en train de saigner encore et encore. Faisant tout de même pression sur ses poignets jusqu'à l'arrivée des pompiers. Ils avaient du mal à m'éloigner de mon meilleur ami. Je refusais de laisser. Leurs voix semblaient si lointaines. Ils ont dû utiliser la force pour me relever. Sous le choc, alors que mon regard était toujours sur le corps de mon meilleur ami. Etant dans la même ambulance jusqu'à arrivé à l'hôpital. Assise au bord du lit alors que les minutes s'écoulaient petit à petit. Je ne sais pas combien de temps j'étais resté assise sans bouger. Les médecins ou encore infirmier qui essayait de me convaincre de rentrer chez moi ou encore me changer. Mais non, je ne voulais pas. Hors de question de quitter mon meilleur ami. Caressant sa main avec beaucoup de douceur. Je finissais tout de même par m'assoupir sur le lit. Sans me rendre compte qu'il se réveillait. Jusqu'à sursauter d'un coup. Visions de cauchemars encore et encore. Les yeux rouges à cause des larmes, le visage tellement renfermé et triste. Des yeux qui se pose à nouveau sur Noah. Le voyant enfin réveiller. "No...Ahhhh...Noah..." Je n'arrivais pas à croire qu'il était réveillé et pourtant, c'était bien vrai. Il était là réveillé. "Tu es réveillé enfin." Les larmes aux yeux se redressant pour venir caresser sa joue.

Les yeux rivés sur le paysage, tu tournas la tête rapidement lorsque tu sentis le sursaut de ta meilleure amie à tes côtés. Le regard posé sur elle, tu croisas ses yeux rougis à force d’avoir sûrement trop pleuré. Sur elle, un t-shirt qui semblait tâché. Tâché de ton sang. Totalement perdu dans le temps, tu ne savais pas depuis combien de temps tu étais endormi et tu espérais sincèrement qu’Hana n’était pas restée à ton chevet dans cet état. Elle te faisait beaucoup de peine. Pourtant, tu étais incapable de le montrer. Tu te sentais tellement vide … Une sensation étrange. Une sensation que tu n’appréciais pas. Tu aurais aimé lui adresser un sourire, mais ça aussi, tu en étais incapable. Que ce soit à cause des médicaments qu’on t’avait donnés pour te calmer ou à cause de tes larmes qui avaient trop coulé avant que tu ne commettes l’irréparable, tu ne ressentais plus rien. Ni la joie de revoir ta meilleure amie, l’une des personnes les plus importantes dans ta vie, ni la peine d’avoir perdu celui que tu aimais. Tu secoues la tête positivement lorsqu’elle te demande si tu es réveillé. Tes yeux clignotent en sentant sa main sur ta joue. La seule chose que tu es capable de faire, c’est de la dévisager. Elle semble tellement mal … « Hana … Depuis combien de temps, tu es à mon chevet ? » Autrement dit, depuis combien de temps étais-tu endormi ? Ton regard glisse sur tes poignets puis sur cette perfusion de sang qui coulait aux goutte-à-goutte. Tu n’avais pas besoin d’être devin pour comprendre que tu avais dû perdre beaucoup de sang puisque tu ne te souvenais pas de ce qui s’était passé après que tu aies fermé les yeux … Une nouvelle fois, tes yeux clignotent doucement avant que ton regard ne se baisse. Même si tu étais incapable de ressentir quoi que ce soit, tu t’en voulais affreusement … Hana semblait tellement misérable et tout ça, c’était de ta faute … « Je suis désolé Hana … » Avais-tu soufflé légèrement d’une voix à peine audible. Que pouvais-tu bien lui dire d’autres ? Toutes les excuses du monde, ne pourraient jamais excuser ce que tu lui avais fait subir, une nouvelle fois. « Tu devrais retourner chez toi pour te reposer et … Te changer Nana … » Tu grimaces avant d’oser poser ton regard sur elle. « Tu as l’air épuisé … Et … Je vais bien. » Non, tu n’allais pas bien, mais ça …. Ce n’était qu’un détail. Le plus important à tes yeux en cet instant, c’était Hana.

@Choe Hana

Tic tac, l'heure qui tourne encore et encore. Des minutes, des heures qui s'écoulent.Un regard qui ne quitte pas son corps. N'entendant plus rien autour de moi. Juste un silence, un cœur qui battait pour me tenir en vie. Et pourtant, celui-ci était en train de saigner. Une sensation d'abandon. Oui, c'était exactement ça. Melohé qui était partis, avait déjà creuses un trou dans mon cœur, mais avoir retrouvé Noah entre la vie et la mort, m'avais juste achever. La faim qui avait disparu, l'envie de faire des efforts pour quoi ce soit. Finissant par m'endormir sur le lit. Jusqu'à avoir à nouveau cette vision, ce sang tout autour de moi. C'était à cause de ça que je n'arrivais pas à dormir. Ouvrant les yeux, me rendant compte que mon meilleur ami était réveillé. "Je ne sais pas, depuis le début, ton arrivé." Je n'avais pas quitté sa chambre une seule fois et j'en n'avais pas envie.Juste un sms échangé avec mon second à la boutique, lui expliquant la situation. Ne sachant pas quoi lui répondre, car j'en n'avais aucune idée. "Plusieurs heures, je dirais." A quelle heure j'étais arrivé ici? Le soleil, c'était levé, c'était tout ce don, je me souvenais. N'arrivant pas à le regarder dans les yeux, il était encore si blanc. Et surtout, je n'arrivais pas à oublier comment je l'avais retrouvé. Il s'excusait et pourtant, je n'arrivais pas à répondre. Cela faisait bien trop mal. "Non...J'attends tes parents. Ils sont en route." Ils étaient partis en voyage, je crois. Et c'était moi qui leur avais dit.Et de toute façon, je ne rentrerais pas tout de suite chez moi. Je leur avais demandé de venir directement à l'hôpital. Car oui, une fois que je serais parti, j'irais chez eux pour faire le nettoyage. Hors de questions qu'ils voient tout se sang. "Arrête de mentir. Ne me prends pas pour une idiote s'il te plaît, ne fait pas ça. Ne me mens pas." Ma voix était faible. Les larmes qui me montaient aux yeux. "Je me reposerais plus tard." Je n'avais pas envie de fermer les yeux. Car j'avais peur que tout me revienne en mémoire.

Pensif lorsqu’Hana t’avait annoncé que cela faisait plusieurs heures qu’elle était à ton chevet, ton regard s'était perdu dans le vide. Perdu un instant dans tes pensées, tu fus soulagé d’apprendre que tu n’étais pas resté inconscient longtemps. Du moins, tu étais soulagé d’apprendre que tes proches n’auraient pas à subir une longue attente avant ton réveil, comme ils l’avaient subi lorsque tu étais tombé dans le coma après ta chute lors du séisme qui avait touché Séoul en mai dernier. Ayant secoué la tête afin de reprendre le fil de votre ‘’semblant’’ de conversation, tu grimaças doucement lorsque ta meilleure amie t’annonça qu’elle ne te quitterait pas tant que tes parents n’étaient pas arrivés. Ah oui … Tes parents. Ils étaient partis de leur côté pour un week-end en amoureux. À cause de toi, leur petit moment devait avoir un goût amer … Posant tes mains sur ton visage afin de te cacher, tu te mis à avoir honte. Honte de les avoir déçus une fois de plus … Tu n’étais vraiment qu’une déception ambulante … Laissant glisser tes mains le long de tes joues avant de les poser sur tes jambes, tu osas à peine relever ton regard sur ta meilleure amie … « Ils doivent être inquiets … » En même temps qui ne l’aurait pas été à leur place ? Sursautant légèrement lorsque Hana t’avait demandé d’arrêter de lui mentir, tes lèvres s’entrouvrirent sans pour autant être capable de laisser s’échapper le moindre mot. C’est vrai … Tu avais oublié à quel point la jeune femme te connaissait bien … Trop bien, même. En cet instant, tu aurais aimé qu’elle croie à ton mensonge. Remarquant ses larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues, tu ne pus t’empêcher de te sentir mal … Vraiment mal. Mal au point de te mettre à pleurer. Tu n’en avais pas envie, pourtant tu ne pus te retenir. Les larmes roulaient toutes seules le long de tes joues. « Je suis tellement désolé Hana … Je sais que je t’avais promis … » Oui, tu lui avais promis que tu ne recommencerais plus. Une promesse qui s’était envolée dès l’instant où tu étais parti de ce cottage, laissant Jae-ho derrière toi. « Tu n’aurais pas dû venir. Tu n’aurais pas dû me retrouver. Tu aurais simplement dû me laisser. » Elle aurait dû. Puisque tu ne supportais plus ta vie, à quoi bon vouloir te retenir coûte que coûte ? Continuant de pleurer à chaudes larmes, tu posas ta main sur ton cœur. « J’ai si mal Nana … Il m’a menti. Il a un fils. Tu te rends compte ? UN FILS ! » Avais-tu crié dans un sanglot. Un cri déchirant. « Nana … J’ai mis un genou à terre. J’ai déposé mon cœur à ses pieds et lui … Il a un fils. Avec une fille qui va vouloir former une jolie petite famille parfaite avec lui … Nana … Il me l’a caché … Il m’a fait croire que j’étais le seul alors qu’en réalité, je ne suis qu’un chapitre. Une vulgaire diversion en attendant qu’elle revienne … » Rapprochant tes genoux contre ta poitrine, tu entouras tes jambes avec tes bras afin d’y enfuir ta tête. « Tu n’aurais pas dû venir Hana … Tu aurais dû me laisser … Je n’ai plus la force de continuer … » Comment pourrais-tu avoir la force de continuer dans une vie où l’amour de ta vie était avec une autre ? Impossible. Plutôt mourir …

@Choe Hana